Jeudi 31 décembre 2009 à 12:53

Bon. Faisons le bilan de l'année ce matin puisque cet après-midi je serais prise par mes toasts, mon punch et ma robe. Alors alors alors.
2009, l'année charnière. Oui, je crois qu'on peut dire ça. Ce fut une drôle d'année. Elle a commencé sur un bouleversement total de mes représentations. J'ai mis quelques mois à agir au nom de ce changement, et puis j'ai tout réinventé, j'ai découvert d'autres possibilités de vie, et ça m'a plu. 2009, c'était aussi l'année d'un spectacle qui aura pris toute notre année scolaire, la classe de première qui fut la meilleure, le début des sorties le week-end, des rencontres, des vacances d'été très mouvementées, mon premier voyage à la fois sans ma famille et en amoureux. Et puis il y a eu l'entrée en terminale, l'acclimatation difficile, la révélation sur ce qui comptait le plus pour moi, la menace permanente de l'avenir. Et les problèmes de réalité qui s'ensuivent. Mais ça va. Je vais bien, et selon les moments même plus que bien. En 2009, j'ai mis fin à une très longue relation, j'en ai démarré une nouvelle très différente, pour finalement me rendre compte que ce ne sont pas les yeux bleus qui font tout. Et voilà. La boucle est bouclée.

Bonnée année les gens.


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Mercredi 30 décembre 2009 à 19:06

Retour à Twin Peaks. Jérémie est marrant quand il parle comme un livre, du genre "La verticalité s'en trouve fortement réduite." Doublement marrant parce qu'il ne filme que des histoires de gens qui ont des problèmes avec leur réalité ("J'ai entendu dire que t'avais des problèmes avec ta réalité. Au niveau du contnu apparemment." J-C M.). Jolie coïncidence. Et voilà.

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Lundi 28 décembre 2009 à 16:22

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Paysage en noir et blanc, neige, brume, lumière. Première sortie au ski de l'année, avec mes nouveaux skis, mes nouvelles chaussures, le nouveau casque, tout ça. Les montagnes, les nuages, c'était à couper le souffle, qu'elle est belle ma région ! J'en prends plein les yeux en ce moment, mais je ne remplis pas vraiment la boîte à images. J'ai le tout dans ma tête, et des rêves à n'en plus savoir que faire, et ma réalité qui se trouble. J'étouffe, seule devant l'ordinateur. Remarque, je pourrais travailler. Mais à corps fatigué, cerveau mou. Ma motivation est monodirigée, et évidemment pas vers mes devoirs. Je devrais aussi profiter des vacances pour réfléchir à mes projets d'orientation. Au moins ce n'est plus comme si je n'avais aucune idée, au moins ce n'est plus le trou noir, mais ce n'est pas pour autant très lumineux, et si je pouvais éviter d'intégrer immédiatement les facs-poubelles, ça pourrait être bien. Même si pour moi, mon orientation pour l'année prochaine n'est que provisoire. Il est hors de question que ma vie se joue sur des décisions hâtives à prendre pendant les vacances de Noël, l'année de mes dix-sept ans. Ah et puis j'étais chez la Conseillère d'Orientation Psychlogue, s'il-vous-plaît. En l'espace d'une demi-heure, la COP essaye de résumer ce que tu es et à quoi tu aspires. Au final, elle te dit qu'effectivement, ce que tu as choisi semble te convenir. La méthode pour en arriver là est assez mutilante, elle fonctionne grâce à des étiquettes. Mais les étiquettes et moi, c'est incompatible. Je suis un peu tout et un peu rien, peut être même un peu tout et beaucoup rien. Mon idée d'orientation venait du fait que c'était les seules études pour lesquelles je ne trouvais pas d'arguments convaincants à la question Pourquoi pas ? Oh oui, elle est belle mon ambition. Des fois je me dis que j'aurais préféré être mauvaise à l'école, histoire de pouvoir me barrer du côté du théâtre sans avoir rien à perdre.

Samedi 26 décembre 2009 à 18:05

C'est à peine si j'avais remarqué le tas de cadeaux sous le sapin quand le petit frangin a commencé à les distribuer. Le départ de la maison avait été fixé à 17:30 probablement pour être sûrs de partir à 18:00 au plus tard. Ca n'a pas raté. J'ai passé tellement de temps à retourner les armoires pour me trouver des fringues qu'on peut me mettre notre retard sur le dos. Avec mon principe du Noël-c'est-rouge, forcément, je n'étais pas trop aidée. "Bon bah tant pis, on va passer au plan Z, je vais chercher mon chemiser violet." Allez, le violet, c'est presque rouge. Mais le chemisier violet étant dans le panier de linge sale, il s'est transformé en plan Y, et j'ai opté pour un véritable plan Z, haut noir tout bête et jupe rouge. Qui n'étaient pas si bêtes que ça finalement accompagnés de cheveux bouclés (voilà comment nous avons perdu une heure en préparation) et de rouge à lèvres. Nous n'avons pas mangé en excès, et j'étais plus débile que Luc pour une fois. Chacun a été bien gâté. En fait, le réveillon de Noël, ça passe très vite. C'est plus court qu'une soirée avec des copains. Nous avons traversé le village pour aller d'une maison de grands-parents à une autre, et tout le monde au lit. Enfin, au lit. Si on peut appeler un matelas gonflable sur un sommier, un lit. La chambre étant située à côté du garage, j'ai ajouté une couverture supplémentaire à ce qui était prévu, mais ça n'a pas empêché mon nez de geler, et de me tenir ainsi éveillée. Une fois mon nez à l'abri sous la couette, je me suis rendue compte du bruit. Un vacarme assourdissant dans le silence de la nuit : la rivière. Le Durenbach qui coulait à cent mètres sous ma fenêtre, ajouté aux craquements réguliers des murs, du plafond, de je ne sais quoi. Pour étouffer le bruit, j'ai mis ma tête complètement sous les draps, mais le froid persistait. Je ne sais pas combien de temps j'ai attendu de m'endormir, mais quand je me suis réveillée, toujours frigorifiée, je n'ai pas tergiversé longtemps. J'ai regardé l'heure, 09:19. J'ai pris mon oreiller, la couette du dessus, et je suis montée me recoucher sur le canapé, presque sous le sapin. Quand il a été décidé de dormir là-bas une nuit supplémentaire, je me suis établie sur le canapé, et j'ai dormi comme une masse. Vingt-cinq décembre à midi, je découvre le tournedos Rossini, une véritable tuerie ! Vingt-cinq décembre en soirée, Luc ramène sa Wii pour que Yann teste Guitar Hero, et moi j'entame We are l'Europe, et je ris je ris je ris toute seule devant mon bouquin, parce que franchement, quelle merveille quoi. Et puis j'ai un parfum, que j'avais choisi avec Luc. Ca fait du bien d'avoir une odeur à soi, et si mon père dit que ça me va bien, c'est que c'est vrai. Bref. Le réveillon est peut être court, mais quand on passe deux jours non-stop en famille, on le sent bien, que c'est Noël.

Jeudi 24 décembre 2009 à 13:15

Ah tiens, c'est Noël. Non pas que j'avais oublié, mais je suis encore dans une autre ambiance. Folklore folklore folklore folklore folklore. J'ai du mal à croire que ce soir, c'est grand repas de famille, huîtres, foie gras et compagnie, et tas de cadeaux sous le sapin. Je ne sais (comme d'habitude) toujours pas comment je vais m'habiller, je n'ai pas plus de rouge dans mon armoire que l'année dernière. Comme souvent, ma mère finira par me piquer mes fringues et je mettrais les siennes. Nous avons trente-cinq minutes de route, et pour être sûrs d'être à l'heure à 19:15, le départ est prévu pour 17:30. En vérité, je n'ai rien de plus important à vous dire que Joyeux Noël.

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