Vendredi 31 août 2012 à 19:53

J'ai crisé en début de semaine quand on m'a imposé un rendez-vous chez l'ophtalmo cet après-midi. Je croyais que cela m'obligerait à rentrer à la maison, mais en fait non. J'ai décidé de revenir à Strasbourg immédiatement, et tant pis si ça coûte, et tant pis si je dois y retourner une semaine plus tard pour du curetage de paupières et autres joyeusetés (genre comme à l'époque, mais sans l'anesthésie générale). Mais en fait, rebelote, non. Pas de chirurgie cette fois-ci. Un café et une part de gâteau avec ma mère et la sienne, dix minutes chez le spécialiste en comptant la salle d'attente, une ordonnance carabinée, rien à payer à la pharmacie, l'écumage des opticiens pour changer les lunettes de Mamie, mes pauvres pieds sur talons dans les pavés, l'acquisition d'un tapis de cuisine (le genre bien moche mais qui du coup rend les taches bien invisibles), ma gynéco chez Séphora, et le retour dans mon chez moi. Un excellent après-midi en somme.

Dimanche 26 août 2012 à 12:46

L'odeur de l'amidon brûlé qui t'arrache à la contemplation, le bol de riz trop cuit mangé devant l'ordi à relire des archives. Je ne le dirai jamais assez, c'est passionnant de replonger dans le passé directement à la source et d'observer qui on était réellement à ce moment-là. Et c'est d'autant plus intéressant quand on peut faire le lien avec le présent, trouver des signes annonciateurs. L'évolution, un bien beau mystère, qui m'intéresse particulièrement à une toute petite échelle, celle d'une vie. Hier j'ai mis pour la première fois les pieds au Musée d'Art Moderne et Contemporain, devant lequel je passe strictement tous les jours de ma vie strasbourgeoise. J'avais un peu peur en y allant avec deux copines littéraires, je n'y connais strictement rien à l'art (ça y est, je commence à rajouter des pronoms inutiles comme Louis-Ferdinand). J'en suis restée au bon vieux temps du grandiose, je dois être impressionnée pour apprécier. Et généralement, ce qui m'impressionne, c'est le réalisme des oeuvres. Je peux m'émerveiller devant l'anatomie des statues, devant l'effet de lumière d'un tableau ou devant l'expressivité des visages sur une petite gravure, mais pas devant un Picasso, et encore moins devant une réalisation sans courbes. Alors évidemment, on peut se demander ce que je suis allée foutre au musée d'art moderne. Mais, par un heureux hasard, l'exposition temporaire du moment est celle des gravures de Max Klinger. Bien sûr, puisque je n'y connais rien, je ne connaissais pas Max Klinger avant de me retrouver au milieu de ses Opus. Mais après avoir scruté les traits de centaines de ses oeuvres et être restée plantée devant certaines en particulier, la bouche ouverte et les yeux écarquillés, je peux dire que son travail m'a beaucoup plu. J'en suis ressortie (ou plutôt nous avons été chassées pour la fermeture) satisfaite, et glacée par la climatisation. Je vous laisse avec Adam en modèle réduit, mon coup de coeur.

http://jetzt.sueddeutsche.de/upl/images/user/re/reinfall/text/regular/856074.jpg

Samedi 25 août 2012 à 18:38

En Septembre,
En attendant la suite
Des carnages il se peut
Qu'arrive la limite.

Samedi 25 août 2012 à 13:57


Oh le fou rire !

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Dimanche 19 août 2012 à 23:33

Ils ont tous eu du mal à me reconnaître. Un temps d'arrêt, puis une exclamation, un sourire, quelque chose, une remarque sur la longueur de mes cheveux, tous. J'étais contente d'être là, à suer dans mon fauteuil rouge, à faire du vent avec le programme du spectacle - du Quentin tout craché. Regarder les enfants qui ont sacrément grandi, toute la clique qui a vieilli de deux ans et ne s'en trouve qu'embellie, et écouter leurs petites merveilles. La dernière fois, Céline était avec moi dans le public. Aujourd'hui, elle était sur scène à diriger les gamins, et à la fin du concert faisait partie de cette bande de musiciens imprenables. Le monde change. J'étais venue pour les voir et souhaiter un joyeux anniversaire à Quentin. Cela fait, j'ai mis les voiles. Il n'y a pas de place en ce monde pour les groupies. T'as toujours l'air un peu con à côté de ceux qui ont vécu le truc, ensemble. Ils ont créé, partagé, accumulé des souvenirs en commun ; et toi, tu n'as rien à voir là-dedans. Alors ce que tu as de mieux à faire, c'est t'éclipser. J'ai appris. Et je le vis très bien ! Pour exister, mieux vaut ne pas fréquenter que des artistes quand on ne l'est pas soi-même.

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