J'ai renouvelé mon offre Premium pour six mois, avant que Cowblog ne passe à une version beaucoup plus chère. Si déjà j'ai passé du temps sur le dernier habillage, autant en profiter tant que possible. Ensuite, si Cowblog se transforme en plateforme très payante, je m'en irai. Je partirai pour une plateforme gratuite plus personnalisable, où j'ai déjà fait un essai, ou alors... j'arrêterai tout. Honnêtement, cette possibilité m'est difficilement envisageable. Je n'arrive pas à m'imaginer sans point de chute. Mais recommencer à zéro ailleurs, n'est-ce pas presque aussi difficile ? Même si ma présence ici se fait rare, même si je me force un peu pour revenir de temps en temps, je sais que le moment ne pourrait pas être plus mal choisi pour perdre l'habitude d'écrire. Je vais devoir pondre un mémoire l'année prochaine. Et l'entraînement aux comptes-rendus de bilans ou de séances va commencer d'ici peu. J'ai plus que jamais besoin de l'écriture comme une seconde nature.
    Si j'écris moins, c'est parce que j'ai toujours considéré que le bonheur était difficile à mettre en mots. On tombe vite dans le niais, dans le pathos, dans ce qu'on ne voudrait pas lire chez les autres. Il suffit de comparer mes fréquences de production aux événements de ma vie émotionnelle ; j'écris plus et mieux quand je vais mal. Certes, il y a des années de ça, j'ai fait beaucoup de prose sur ma vie rêvée de jeune lycéenne amoureuse, mais la jeunesse excuse beaucoup ; la découverte des choses de la vie, tout ça... Aujourd'hui, je ne vais pas vous bassiner avec mon amour pour Eric. J'essaye de ne pas parler de lui à chaque article même s'il occupe le centre de mes préoccupations. Il est plus facile de remplir le vide avec des mots en brodant autour des choses qu'on ne peut pas dire ouvertement, des secrets, des sentiments interdits. Mon époque est transparente.
    Si j'écris moins, c'est parce que ma vie à Strasbourg ne change pas radicalement. Je vis depuis trois ans dans le même appartement, je fréquente les mêmes personnes dans la même école, je ne fais plus trop de promenades touristiques l'appareil photo autour du cou. Les découvertes sont plus simples à partager.
    Si j'écris moins, c'est parce qu'en laissant de côté les aspects sentimentaux et géographiques de ma vie, on tombe sur le plan professionnel. Celui-ci se divise en deux parties : les cours et les stages. Les cours n'ont été qu'un conglomérat de catastrophes depuis la rentrée. Nous en discutons assez entre nous (nous avons relevé en tout et pour tout trois profs intéressants sur la multitude à qui nous avons eu affaire ces trois derniers mois) et c'est suffisamment désespérant pour que je ne veuille surtout pas en rajouter ici. Les stages sont la partie intéressante de l'affaire, mais de un, ils sont soumis au secret médical, de deux je ne pourrais pas en parler sans utiliser le jargon professionnel, donc je garde ça pour mes camarades orthophonistes.
    Voilà ce qui fait que je n'ai plus beaucoup de matière pour vous, mes dix lecteurs. Toujours la question de ce qu'on peut dire ou pas, de ce qu'on affiche et ce qu'on garde pour soi. Sans oublier que la rédaction d'un article me prend environ une heure et que je n'ai pas énormément de temps à revendre. Au final, c'est pour moi que c'est le plus dommage, ça me laisse moins de souvenirs à relire.

    A part ça, il est vrai que 2014 a commencé, je vous la souhaite donc joyeuse. 2013 est passé à toute vitesse (je l'ai déjà dit ?), je ne m'en suis pas rendue compte, c'était très chouette. Ca ne me fait ni chaud ni froid de changer d'année,
tant que la vie continue sur cette lancée.
Pour conclure, il faut tout de même que je vous dise à quoi ressemblait mon jour de l'an :
 

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