Dimanche 10 juillet 2011 à 22:04

La nostalgie du dimanche soir, quand on sait que le prochain voyage n'est pas pour tout de suite. J'avais attendu ce vendredi avec impatience, et je n'ai pas été déçue. Maintenant, je n'ai plus qu'à retourner travailler avec joie, et à attendre le résultat de mon examen de permis, en espérant que la prochaine fois, j'irais à Besançon en voiture. Les enfants m'ont fait la fête quand je suis arrivée après l'avoir passé, c'était adorable. Je suis vraiment bien là-bas, ils m'ont vite changé les idées. Et après je me suis rappelée qu'il ne me restait plus qu'à faire la fête, et qu'on était enfin le jour de prendre le train. Je ne dirais plus jamais "c'est la dernière fois", parce que même quand y en a plus, y en a encore, et les bonnes choses n'ont jamais vraiment de fin.

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Mardi 5 juillet 2011 à 16:01

<< Aaah, j'ai hâte d'être à la fin de la semaine, histoire d'avoir passé le permis ! Je passe le permis, puis je pars en weekeeeeend !
- Tu vas où ?
- A ton avis ?
- A Besançon.
- Bien sûr.
- Et t'y vas pour quoi ?
- J'y vais parce que Max fait un concert.
- Max ? C'est qui Max ?
- Oh, mais j'en ai déjà parlé plein de fois, sauf que toi tu préfères m'emmerder avec Mathieu B., Mathieu B. par-ci, Mathieu B. par là... Max, c'est mon pote qui joue de la guitare, qui est au Conservatoire, qui est allé voir Roger Waters en concert, chez qui j'ai écouté des vinyles...
- Ah oui c'est vrai. Alors maintenant t'aimes Max ?
- Mais noooooon, roooh mais c'est pas vrai, je suis pas obligée d'être amoureuse de tous les mecs avec qui je m'entends bien, enfin ! Je n'aime pas Max, je n'aime pas Mathieu non plus, je n'aime personne ! C'est pas parce que j'avais pas de potes mecs pendant l'année, à part Florian à la fac, que...
- Donc t'es sortie avec un certain Florian pendant l'année ?
- Mais noooon, mais, oh, tu écoutes ce que je te dis ? Tu sais ce que c'était ma phrase ?
- Non.
- J'ai dit que j'avais pas de potes mecs pendant l'année à part Florian. Et donc maintenant, ça y est, je me suis fait des potes mecs, ils s'appellent Max, Mathieu, John et John, et c'est eux que je vais voir ce weekend. Voilà.
- Okay ! >>


Parfois, j'ai l'impression que même à presque 14 ans, mon frangin en est au même niveau que les gamins d'hier, dans le genre "hé, c'est Roméo et Juliette !". Heureusement, je sais qu'il fait ça pour m'emmerder, parce qu'après il prend un ton sage et me dit : "Mais je sais, oh, je t'embête juste !". En même temps, je ne me suis jamais aussi bien entendue avec ce sale gosse.

<< Je la mets où, ma crème brûlée ?
- Dans ton cul ! >>

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Mardi 5 juillet 2011 à 0:22

J'ai beau les avoir lavés et grattés toute la journée, mes doigts sont encore pleins de super-glue séchée. C'est ça quand on travaille dans un centre aéré ! Le bricolage, c'est quelque peu incompatible avec des mains lisses. Aujourd'hui, premier jour de travail dans un nouveau centre. L'année dernière, c'était à la fois la totale découverte des enfants, et un démarrage en douceur puisque je travaillais avec ma mère, avec ses collègues que je connaissais, et puisque j'avais participé aux réunions de préparation. Cette année, nouveaux lieux, nouveaux collègues, nouvelle tranche d'âge des enfants... et j'ai l'impression d'avoir fait ça toute ma vie. Edouard, le petit jeune qui prépare son BAFA - enfin, je dis petit jeune mais il n'a qu'un an de moins que moi, c'est parce qu'il est timide que j'emploie ce qualificatif - a l'air un peu tendu, mais pour l'instant, tout va bien. Dès que j'ai vu sa manière de se tenir, de faire les cent pas, de ne pas savoir où se foutre, et quand je l'ai entendu parler, j'ai eu peur qu'il se fasse bouffer par les enfants. Mais les enfants ne sont pas tous de petits tyrans, alors ça va le faire. La journée est passée vite, en comparaison avec l'année dernière. Quand ils ont plus de six ans, c'est tout de même plus distrayant que les trois-cinq. Et puis nous formons une bonne petite équipe, dans laquelle je me sens très à l'aise. J'hallucine sur ma sociabilité, ça ne doit pas faire bien longtemps que je suis capable de ça. Le bémol de ce travail, c'est que je m'y rends en vélo ; cela me fait partir assez tôt, et disons-le clairement, cela explose le cul. Mais tout ça, c'est de la saine fatigue, et je n'en ai que pour dix jours. J'allais écrire "et dix jours, ce n'est rien au milieu de cinq mois de vacances", mais en fait je l'ai déjà dit à l'article précédent. Il faudrait que j'arrête de me la ramener là-dessus. Bref. Ca va être que du bonheur.

Samedi 2 juillet 2011 à 1:05

Amis, piscine, théâtre, concert, le retour à la maison a bien commencé. Diane a eu son permis, et je vais tâcher d'avoir le mien. Maintenant, c'est retour aux choses sérieuses. J'ai rencontré mes collègues de travail pour les trois semaines à venir, la réunion de préparation de l'accueil de loisirs a été longue mais annonce de bons moments. Et puis en tout, je ne travaillerai que dix jours ; qu'est-ce que dix jours dans cinq mois de vacances ? Sinon, c'est la méga fête dans nos coeurs parce que Chloé passe en deuxième année de médecine, et ça, c'est une grosse fierté et  surtout un putain de soulagement. Cela fait presque trois mois déjà que je suis en vacances, mais ce qu'il y a de bien en plus maintenant, c'est que je ne suis plus la seule, et que c'est l'été. Et que, mon déménagement sur Strasbourg ne pouvant s'effectuer qu'en août, je peux encore faire quelques sauts à Besac de temps en temps. Ma responsable a dit avec humour, lorsqu'elle exposait le programme de l'ALSH : "Lundi 11, tout le monde en pleine forme, vous vous serez reposés tout le weekend, personne ne sera sorti, personne n'aura bu, personne n'aura fumé !". Je ne me suis pas retenue de rire. Elle a ajouté avec un sourire : "N'est-ce pas, Lise ?". Je n'ai rien répondu mais j'ai pensé très fort : ah ben si, justement, c'est prévu.
 

Mardi 28 juin 2011 à 13:23

Il avait fait une chaleur d'enfer toute la journée. Levée à 16h30, j'avais attendu le soir pour mettre le nez dehors. Commander quelque chose de bon à manger et déambuler une dernière fois dans ma ville tant aimée, l'appareil photo autour du cou. Tu sais, cette impression de connaître la ville par coeur, comme si c'était une partie de toi. Je suis toujours heureuse d'indiquer son chemin à quelqu'un, ou de multiplier les indications pour situer un endroit. "J'habite à la Mouillère. Tu vois le Casino ? Le Nouveau Théâtre ? Le parc Micaud ? L'hôtel Mercure ? L'office du tourisme ? Le pont de la République ? Le Brystol ?". En tant qu'habitués, on donne des petits noms aux lieux et on en parle en langage télégraphique ; la place du huit septembre, dite aussi place Saint-Pierre, devient le huit, la place de la Révolution devient la Révo, et ainsi de suite, c'est une grande satisfaction que de découvrir son sens de l'orientation et de tout comprendre quand on nous évoque des noms de lieux. Chamars, la gare d'eau, Flore, la place Pasteur, Battant, la City, l'épicerie chinoise, l'épicerie turque, la rue Claude Pouillet, la rue Proudhon, le square Saint-Amour, la brasserie du Commerce, le café de la Poste, l'Iguane, le Bodega, le pub de l'Etoile, la Calorum, Sarrail, Carmes, le Madigan's, le bar de l'U, la Brioche Dorée, Campo, le Monop, Naf Naf, Châteaufarine, Orchamps, Brégille, le Minotaure, Granvelle, le Musée du temps, la Rodia, la 8è, le Cousty, le théâtre musical, le Kursaal, les quais, les Beaux-Arts, la citadelle... Tout cela résonne comme une musique, comme une mélodie familière. Marchant au bord du Doubs au coucher de soleil, en solitaire, je suis décédée quelques fois devant la beauté du spectacle.

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