Jeudi 16 juin 2011 à 1:01

Je voulais écrire, mais je ne sais plus quoi. C'est difficile de raconter le bonheur ; je voulais écrire pour immortaliser, mais je commence à croire de plus en plus qu'il vaudrait mieux que je me taise. J'ai le cul bordé de nouilles, et j'en ai bien conscience, alors je ferais mieux de ne pas trop étaler ma chance, mais tout de même... J'ai moi-même du mal à y croire. J'attends presque de me prendre une grande claque dans la gueule pour équilibrer les choses. Il y a tellement de photos magnifiques, et aussi de quoi faire une immense galerie des horreurs ; sur certaines j'ai l'air complètement arrachée, et sur d'autres j'ai tellement la tête dans le sac qu'on dirait un enfant, et la moitié du tout est à censurer. Ce qui se passe hors du temps et de l'espace doit rester hors du temps et de l'espace. Je suis tellement déphasée que je n'avais pas compris qu'on était entrés dans cette semaine si importante pour beaucoup de mes ami(e)s, entre les partiels de P1 et le bac, je croyais qu'on était encore la semaine dernière. Cela fait deux mois que je suis en vacances. Il m'en reste encore trois. Avant d'y être ça me faisait peur, actuellement je serais partante pour que cela continue toute la vie à ce rythme. Je n'expliquerai pas pourquoi, mais je n'ai jamais été aussi libre, et jamais aussi heureuse d'être libre. Voilà, je m'en excuse.

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Ten O'Rock Festival / Dimanche en famille à Rachecourt-sur-Marne

Mercredi 15 juin 2011 à 3:11

http://citron-ciboulette.cowblog.fr/images/rocknroll.jpg
"Tout ça", c'était passer vingt-quatre heures à Besac, sortir faire la fête avec les copains bisontins, rentrer quand il fait grand jour, prendre la voiture pendant trois heures pour aller chez Ségo en Haute-Marne, y passer cinq minutes avant de sauter dans une autre voiture direction Nancy juste pour voir un concert de punk, prendre le repas de midi au saut du lit, enchaîner avec un festival de rock de 14:30 à 00:30 sans s'ennuyer une seconde, rencontrer toutes les amies de Ségo, la moitié de sa famille, boire plein de coktails, danser en boîte, ne jamais me sentir mal à l'aise. Trois premiers jours à s'exploser les oreilles, les veines, les poumons, les jambes, les yeux, la tête par la même occasion, tout le corps, en fait. Trois autres jours à manger des gaufres, du riz, des tartes, parler jusqu'au matin, et rire tout le temps, du début à la fin, et être toujours où il faut quand il faut, complètement dans l'instant. Come squeeze and suck the day, come carpe diem baby.


Mercredi 8 juin 2011 à 22:23

<< Donc demain je vais à Besac, puis chez Ségo en Haute-Marne, puis à Nancy, et puis aussi à Reims.
- ?!? ... Et ensuite on passe en mode déménagement !
- Ah non, pas tout de suite ! Tu te souviens pas ? Je vous ai dit plusieurs fois que vendredi prochain je vais à Stras pour la fin des exams de médecine, et qu'ensuite je retourne à Besac pour la semaine. >>

Voilà, je tenais juste à dire que la vie est merveilleuse. Il y a eu une ombre au tableau quand mon projet initial pour ce weekend est tombé à l'eau, mais il ne faut pas dramatiser non plus, ce n'est que partie remise. Certes, je n'ai toujours pas revu Doriane depuis deux mois, mais en attendant, j'ai de sacrées bonnes occupations. Et peut-être déjà le bon appartement strasbourgeois. Mais ça, ce n'est pas encore sûr, alors je croise les doigts pour que ma chance tienne jusque là. En tout cas, depuis le 9 mai, ma vie est particulièrement géniale, et il semblerait que ce soit parti pour encore un petit moment.

http://img21.imageshack.us/img21/7845/img5794ws.jpg

Dimanche 5 juin 2011 à 0:31

http://img33.imageshack.us/img33/5514/img5736f.jpgRentrant à la maison, je trouve mes parents devant la télé.
<< Regarde, c'est Besançon.
- C'est qui lui ? Il me dit quelque chose.
- Il a été animateur télé.
- Ah.
[L'émission s'intitule Tout le monde en a parlé, elle évoque donc des anciennes célébrités oubliées.]
- Et maintenant il tient un magasin de chaussures à Besac.
- Aaaaaaah ! >>

Tu m'étonnes qu'il me dit quelque chose. C'est pas à la télé que je l'ai vu ; c'est le type qui m'a vendu mon sac, ma besace merveilleuse. Alors comme ça, le monsieur qui se trimballe avec la même besace que moi, qui tient une boutique de (bien jolies) godasses devant laquelle je passe tous les jours en arborant fièrement mon sac en cuir, qui fait la bise à ses clients en disant "Tu fais du 39 toi, c'est ça ?", alors comme ça, ce monsieur a été chanteur, acteur de théâtre, et animateur sur TF1, France 2, et au Club Dorothée ? Ah ben, vous m'en direz tant.

Samedi 4 juin 2011 à 21:59

Dire "Non merci, je vais rentrer à pied", parce que je refuse d'avoir peur de traverser mon propre village tard la nuit pour la seule et unique raison que je suis une fille. Et encore, minuit et demi, je trouve ça encore tôt, mais pour le village, c'est tard. L'ombre ne me fait pas peur. Pour que ce soit glauque, il faut que la lumière soit verdâtre, ou bleuâtre. Une fois sortie de la rue de Diane, il n'y a plus que des lampadaires oranges sur mon chemin. Le village est complètement endormi. Tout le temps que je passe au bord de la route centrale, il n'y a pas une voiture qui passe, et encore moins dans les rues transversales. Je ne croise personne à pied non plus. Il n'y pas une âme qui vive. Pas un bruit de moteur au loin, pas une seule lumière émanant des habitations. Le village est mort. Il n'y a plus que moi et les grillons, et le vent. Le vent souffle fort, le vent est le seul habitant du village-fantôme avec moi ce soir, il agite les herbes, les branches, mes cheveux, hurle à mes oreilles. Et tout autour, ce n'est que désolation. Rendez-moi l'agitation perpétuelle de la ville, rendez-moi la vie.

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