Mercredi 16 mars 2011 à 20:26
Dorénavant j'éviterai d'écouter White Rabbit toute seule. A la place, j'écoute la musique d'Alice au Pays des Merveilles - celui de Burton. Ca parle de la même chose, mais vu sous un angle différent. Putain, il faut des éléments de culture très précis pour comprendre ce que je raconte véritablement. J'ai noté une phrase sur un bout de papier ce matin, pendant l'heure où les corbeaux n'arrêtaient pas de brailler et que leur discours était presque plus intéressant que celui de la prof. Comme si ma vie ne tenait plus qu'à ce que je fais ici ; c'est à se demander qui je suis encore. Voilà ce que j'ai pensé ce matin, et qui m'a titillée toute la journée jusqu'à ce que je m'écroule sur mon lit en riant toute seule. Ma vie est rythmée par les crises et les joies bisontines, les drames et les extases, les folies positives et négatives de tout ce qui se trame ici, comme si le reste du monde n'existait plus. Le reste du monde, à la limite, est au bout du téléphone ou de la connexion internet. Et pourtant, si j'y réfléchis, je me rends bien compte que mes meilleures amies me manquent, que Quentin me manque, ça vient d'un coup sans raison, au bout d'un certain temps, "ah ben tiens, il/elle me manque". Quand je réalise qu'ils ne sont pas au courant de ce que je vis parce qu'ils n'y sont pas mêlés, et quand je regarde les fluctuations de mes relations à Besançon, je me demande ce que je suis devenue sans eux, ce que je suis devenue avec les autres, et surtout ce que je vais devenir dans un mois. I don't know where we are going now.