Samedi 5 mars 2011 à 17:38

Mes parents m'ont offert des cadeaux culturels, ça fait plaisir, ça change des chèques qui finiront dépensés en fringues ou placés sur mon compte épargne. D'ailleurs, j'ai déjà dilapidé une petite partie dans le pantalon dont je rêve depuis le mois de juin 2007. Pour la petite histoire, le 23 juin 2007 je suis allée voir Muse à Paris, j'étais en troisième, c'était le weekend avant mon brevet, et pour le concert j'avais très envie de porter un pantalon rouge. Mais bon, je n'avais pas de pantalon rouge. Une fois dans les gradins, quand mon groupe préféré est arrivé par l'ascenseur au milieu du Parc des Princes, j'ai vu Matthew mon idole arborer un ensemble veste et pantalon rouge, exactement pareil que celui que j'aurais voulu porter. Forcément, j'ai trouvé ça vraiment excellent d'avoir les mêmes envies vestimentaires que mon idole, et le pantalon rouge est devenu une nécessité. Je l'ai cherché, mais à l'époque ça n'existait pas, puis tout d'un coup il y a eu une période où les slims de toutes les couleurs étaient à la mode. Hors de question pour moi de porter la même chose que tout le monde, je n'ai jamais acheté de pantalon rouge. Jusqu'à ce que je trouve l'exemplaire parfait chez Naf Naf et que je me l'offre pour mes 19 ans, quatre ans plus tard. La vie est cool, hein. Pour en revenir aux cadeaux culturels, je possède enfin ce que je considère comme le meilleur album de Stereophonics, ou du moins le plus rock : Language.Sex.Violence.Other?, que j'écoutais sur Deezer quasiment tous les jours depuis quelques semaines. Maintenant, il est vraiment à moi ! Mon père a écouté un tas de CD avant de me choisir le dernier album de Yodelice, que je ne connaissais pas du tout, mais qui en fait me plaît vachement. Il m'a fait écouter le premier morceau hier soir, du genre qui me fait accrocher à la première écoute. Donc, je suis contente.
Cette semaine j'ai testé un nouveau truc : le café à la fac. J'aime beaucoup le café, mais à condition de ne parler à personne de trop près ensuite ; je n'avais donc jamais utilisé les distributeurs de café de la fac. Mardi ça m'a pris, un besoin de caféine pour résoudre le mal de crâne et le manque de sommeil, et je peux vous dire que se ramener en cours avec un gobelet de café, j'ai trouvé ça trop cool. A refaire. Le café, c'est assez étrange, c'est un peu comme l'alcool fort, je dois presque réprimer l'envie de grimacer quand je l'avale, mais j'adore cette sensation. Ah tiens, cette nuit j'ai rêvé que je fumais, c'est con (si Ségo savait ça...).
Il y a aussi cette photo qui m'éclate, c'est parce que je raffole du genre tu-t'es-vu(e)-quand-t'as-bu, c'est toujours drôlement surprenant.

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Vendredi 4 mars 2011 à 11:36

En fait non. J'ai beau me dire que c'est le concept qui m'a attirée, plus je parle avec ce garçon, plus je le trouve parfait. Mais il n'est plus là, c'est con, hein ?

Mercredi 2 mars 2011 à 12:27

Lundi 28 février, trois heures de sommeil agité derrière les paupières, le vide au corps, je suis arrivée à la fac avec la bouche ouverte. Chaque fois que je voyais la bande de garçons encore moins nombreux qu'avant, j'avais les sourcils à l'envers. J'évitais de regarder les gens, et s'il le fallait j'arrivais à me composer un sourire momentané. Puis Ségo est arrivée, elle m'a offert un beau cadeau d'anniversaire et voulait que je sois heureuse pour MA journée. Elle voulait savoir quand est-ce qu'on ferait la fête : "J'ai ramené cent ballons...". Elle m'a fait rire, et je n'aime pas utiliser cet adjectif mais elle était vraiment adorable. Je parlais et me tenais comme si j'étais bourrée, et d'ailleurs je songeais fortement à acheter une bouteille de rhum. J'avais peur que l'alcool n'exacerbe ma mauvaise humeur et ne me fasse chialer devant mes copines, mais je redoutais encore plus de passer la soirée seule chez moi avec mes idées noires, j'avais envie de les voir et de les laisser arranger mon anniversaire. "Alors, on vient tonight ?" "Because the night..." "Belongs to the baloons !". Après la grammaire - soupir - je suis donc allée acheter de quoi faire des fajitas et du rhum-orange.
Quand j'ai ouvert la porte à Ségolène et Soledad dans un concert de truc-qui-fait-tuuut, elles portaient des chapeaux pointus en carton. Elles sont entrées et ont commencé à gonfler les ballons, et je riais. Leur bonne humeur m'a contaminée, et le rhum aidant, nous avons agrandi notre collection de photos magnifiques/débauchées. Donc là j'ai envie de vous dire, je les aime vraiment, ces filles.

Hier encore j'étais dans un état incertain, et quand les mecs m'ont interpellée par un "Il est pas là." en parlant du prof, j'ai eu un instant d'hésitation sur la personne en question. Finalement le prof était là, et le plus cool des mecs restant s'est assis à côté de moi. Quand j'ai donné la traduction de corpse en anglais, il m'a demandé avec un air amusé : "Comment tu sais ça ? C'est un peu glauque !", j'ai répondu : "On dirait pas comme ça, hein ?". C'est reparti, j'ai de nouveau l'air de ce que je ne suis pas. Mais sinon, ça va mieux. Monsieur le déserteur a des plans de vie qui m'auraient déçue de toutes façons s'il était resté. C'est en regardant Les amours imaginaires hier soir que j'ai compris ; il y avait cette phrase : "On tombe amoureux du concept, pas de l'autre.". Pour moi, ça ne s'applique pas au pied de la lettre ; les deux-trois fois où j'ai été amoureuse, c'était d'une personne, pas d'un concept. Mais quand il ne s'agit que d'attirance, en fait, je suis certaine qu'en vérité c'est le concept qui attire. J'avais déjà compris ça lors d'événements moins récents, mais là par exemple, mon dernier article le prouve complètement. J'avais fantasmé une vie à Besançon, alors si ce n'est plus possible à Besançon, le fantasme perd une grande partie de son attrait. Finalement, ce n'est encore qu'un Signifié qui ne peut pas avoir de Signifiant.

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Lundi 28 février 2011 à 12:59

J'y croyais, quand même. J'y croyais complètement. J'étais tellement contente d'être sortie du cercle vicieux. Pour une fois que quelqu'un que je connaissais à peine m'attirait, c'était si bon de se laisser aller au plaisir de la découverte. Pour une fois que j'étais obsédée par un mec bien, un mec bien et masculin à la fois. Et avec quand même un côté ténébreux, sans être tordu. Pour une fois que tout restait à faire et qu'il n'y avait pas déjà des antécédents encombrants. Pour une fois que c'était quelqu'un de disponible. Je me suis fait des films. Il n'y a aucun moyen de lutter contre la plus grande industrie cinématographique au monde : notre cerveau. Et cette fois-là, justement, mes films ressemblaient à la vie.
Avant, je me fichais bien d'avoir une relation amoureuse, les couples ne me faisaient absolument pas envie et j'étais très contente de ma vie de célibataire. Je n'éprouvais plus le moindre désir. Et puis il m'a adressé la parole et m'a collé un sourire béat sur la gueule, qui étrangement ne partait pas. Il s'est infiltré dans mon subconscient puis m'a éclaté à la conscience, et la pellicule s'est mise à tourner. Pour une fois, enfin, ça aurait été simple et sain. On aurait pu se voir quand bon nous aurait semblé puisque nous habitions la même ville, chacun dans un appartement pas très loin de l'autre.
On aurait passé nos soirées ensemble tout en profitant de nos amis en journée. On aurait pu dormir ensemble les nuits de semaine, et loupé parfois la première heure de cours parce qu'on aurait fait l'amour au réveil. L'amour étudiant, voilà qui me faisait soudain rêver. Avec lui. Le chemin était très long avant d'y parvenir, mais j'avais tout mon temps, et je progressais pas à pas vers une bonne entente. Rien ne pouvait arriver. J'avais tort. Il s'en va aujourd'hui dans la plus grande discrétion, et quand je l'ai regardé de dos s'éloigner avec son frère, quand j'ai grimacé parce que c'était la dernière fois que je le voyais avant dix jours à cause des vacances, je n'aurais jamais imaginé que c'était la dernière fois que je le voyais de ma vie.

Pourquoi je vous livre ces mots, je ne sais pas.

Lundi 28 février 2011 à 0:11

Je les ai dans l'os, mes quarante-cinq dernières minutes. J'ai osé engager la conversation, ce qui m'a évité de vivre une grosse déception le jour même de mon anniversaire.

A. ne viendra pas.
A. ne viendra plus.
Je ne le reverrais plus jamais.

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