Ouf. Je soupire de soulagement. Enfin terminé ! Finis les rapports de stages, fini le dossier de dyscalculie sur un bouquin complètement à côté de la plaque ! Fini la rentabilisation de la moindre heure de libre pour taper, taper, taper sur le clavier des phrases bien professionnelles qui ne viennent pas. Encore ce réflexe de vouloir enregistrer le document, rah ! Quand je n'irais plus chercher l'icône-disquette dans le coin gauche de l'écran, c'en sera terminé pour de bon de cet état de stress permanent. Il m'a fallu vingt-quatre heures pour réaliser que je n'avais plus rien à travailler chez moi. Ce soir, je fais ce que je veux de mon temps libre, j'avais presque oublié ce que c'était. Je prends même le temps d'écrire ici, c'est dire ! Je pensais remiser mon ordinateur après toutes ces heures à user mes yeux sur son écran, mais finalement c'est aussi jouissif de pouvoir écrire tout ce qui me traverse l'esprit, sans me torturer pour des questions de forme, ni même de fond. Li-ber-té.
Je savoure parce que je sais que je vais pouvoir reprendre un tas d'activités passionnantes. Mais à dire vrai, je n'ai pas souffert. Si je n'avais pas eu Eric, je serais évidemment devenue folle. Mais Eric était là, véritable bouteille d'oxygène, et m'a occupée autant que les rapports de stages. Certes, les dettes de sommeil que j'accumule lui sont dues en grande partie, mais comment vous dire sans tomber dans l'abîme de la niaiserie, même si j'ai eu beaucoup de boulot, que je n'ai quasiment pas vu mes amis à cause de ça et que je suis bien contente de m'apprêter à les retrouver... je suis heureuse et je vis un rêve. Ce n'est pas une métaphore, rappelez-vous ce que j'écrivais l'été dernier :
"je n'ai pas envie de passer mes cinq ans d'études sans avoir goûté à l'amour étudiant. Pas des aventures, pas une relation sérieuse à distance, non ; il y a forcément des gens formidables à aimer à Strasbourg. Quelqu'un pour qui on n'a pas de train à prendre, pas de dates à fixer, juste le quotidien à vivre, à improviser.". C'est exactement ça. Et ne vous méprenez-pas, ce n'est pas seulement la situation qui m'emballe. Non. Eric est formidable, voilà tout. J'ai parfois du mal à continuer de concevoir autant de qualités en une seule personne - et c'est bien la première fois que j'écris ça.