Quelques divorces et redoublements sont venus troubler la joie des retrouvailles, drôle d'époque. Mon humeur a remonté la pente, donnez-moi des gens, donnez-moi de la matière et les tiraillements passent au second plan. Comme toujours, life goes on. On s'habitue à tout. Ma motivation à travailler est toujours là, mais notre emploi du temps du mois à venir - c'est déjà un exploit que de l'avoir un mois à l'avance - est complètement débile. Des jeudis avec une seule heure de cours de 18h15 à 19h15, le vendredi étant généralement la journée la plus chargée de la semaine, des mercredis vides angoissants tant qu'on n'a pas trouvé de stages.
Luc a téléphoné l'autre jour, m'a laissé un message : "Muse passe à Strasbourg le 19 décembre, je prends deux places, ça t'intéresse ?". Je l'ai rappelé pour lui dire que Muse, en ce moment, ne me donnait pas vraiment envie de dépenser 72 euros, il m'a répondu : "Non mais en fait, je sais pas pourquoi je te pose la question. T'as pas le choix." Cadeau de Noël. Donc c'est cool. Il va falloir que j'apprenne à apprécier leur dernier album, mais comme je sais de toutes façons à quoi m'attendre (la mégalomanie décuplée), je ne peux pas être déçue.
J'ai acheté le dernier album d'Archive aussi. J'ai tourné pendant une heure et demi en ville hier avec une liste de courses, incapable d'acheter ce que j'avais prévu, et puis ça m'a prise comme une envie de pisser, il faut que j'achète l'album d'Archive, enfin. Je suis actuellement en train de l'écouter en boucle pour la troisième fois. Eux, ils ne me décevront jamais. C'est toujours un plaisir de les retrouver. C'est jouissif de pénombre. Exactement le genre de musique que je ferais mieux de ne pas écouter en ce moment, de quoi agrandir la playlist déjà immense de "ce que je vis et ressens mis en musique". Je pourrais me contenter de m'exprimer en paroles de chansons, il n'y a pas grand-chose de plus à ajouter.
J'ai fait des courses de rentrée, de quoi bricoler, de quoi rafistoler mon couvercle de théière brisé dans un grand jour de maladresse, de quoi prendre de super notes de stage, et un agenda, l'accessoire indispensable pour qui change d'emploi du temps toutes les semaines. L'accessoire qui se doit d'être parfait et de posséder suffisamment de lignes pour noter des cours jusqu'à vingt heures. Oui parce qu'il y a des agendas pour flemmards où les lignes horaires s'arrêtent à 17h ou 18h. Non mais faut pas déconner. Premier critère, de la place, donc. Ensuite, la couverture. Un mois après la rentrée officielle, il ne reste que des machins roses/à paillettes pour filles et des horreurs Airness/design typé garçon de 14 ans. Les agendas Quo Vadis pour gens sérieux sont de toute façon trop petits. Et alors, je ne vous parle même pas des agendas 2013. Franchement. Sérieusement. Honnêtement, qui achète des agendas année complète décembre-décembre ? Hormis ceux qui se trompent et sont ensuite obligés de continuer à en racheter pour faire coïncider les dates de fin d'utilisation, hein ? Il y a vraiment des gens dont le planning s'établit de janvier à décembre, au lieu de le faire de septembre à septembre comme tout le monde ? Voilà quelque chose que je n'arrive pas à comprendre. J'aurais presque pu en faire un article à part entière tellement je suis indignée. Tout ceci nous amène à l'agenda sur lequel je me suis finalement rabattue, qu'à moitié convaincue, faisant fi de l'apparence. Quand j'ai rangé mes courses en rentrant et que je l'ai bien regardé, j'ai été prise de fou rire.
Il faudrait peut-être que j'arrête de préparer le repas à 15h, ce n'est plus les vacances.