Enfin bref. Aujourd'hui est un jour important ; autrement dit, il ne me reste que quatre jours pour dormir et... faire mes devoirs. Ha ha la bonne blague. J'aurais du commencer dès le début tant que mon cerveau était encore branché en mode réflexion, mais il y avait cette petite voix dans ma tête qui me disait de me reposer maintenant bordel, et puis Maxime qui est arrivé en vélo pour la première fois, bravant l'autorité parentale, et ça, c'était une surprise emballée avec des rubans de soie (elles sont belles mes comparaisons...). Donc, je disais, j'ai une certaine quantité de travail (par rapport à d'autres je suis plutôt épargnée) à placer sur le temps qu'il me reste, quelque part entre rendre visite à Diane, maquiller le petit frangin pour Halloween, regarder Desperate Housewives, passer l'aspirateur, aller au cimetière en famille pour la Toussaint et boire une tisane chez les grands-parents, louper une fête pour la raison précédente, voir Niko et Léa pour constituer l'herbier (?), ce qui peut être classé dans la partie devoirs. Que du bonheur.
Mais tiens j'y pense ! C'est l'heure de faire un petit bilan de ces deux premiers mois en classe de première S. Alors. Classe sympathique - là je crois que ce bilan, je vais le faire en parallèle avec mes archives de l'année dernière, parce qu'il me semble que je trouvais aussi ma classe sympathique en début d'année, alors que je ne la supportais plus à la fin. J'ai trouvé l'article : je n'avais pas beaucoup de devoirs et je craignais d'en prendre plein la gueule en première (qu'est-ce que j'étais perspicace), j'étais toute contente de cotoyer Diane, je râlais déjà à propos d'un certain prof dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, Monsieur K. racontais déjà des conneries, le-lycée-c'est-trop-cool, et, merde alors je l'ai donc dit, ma classe me plaisait. Oublions le bilan de la Toussaint dernière mais partons quand même de ce point : j'aimais bien ma classe de seconde. Qui s'est avérée au cours de l'année remplie d'abrutis (à moins que je sois la seule véritable abrutie, étant donné que certains la citaient comme une super classe, n'inculant même pas la moitié des élèves dans la catégorie super). Est-ce que ma classe actuelle est-elle aussi remplie d'abrutis en voie d'apparition ? J'espère pas. Evidemment elle n'est pas homogène, mais franchement, avez-vous déjà vu une classe entièrement soudée, sans un seul boulet, sans une seule associale ? Je m'autorise à proclamer que ça n'existe pas, pour la simple et bonne raison que tout le monde ne peut pas aimer tout le monde. Mais ma classe ne me semble pas si hétérogène que ça, dans le sens où même si chacun a ses copains parfois bien définis, on ne se retranche pas en clans. Du moins pour l'instant. Pour commencer, nous avons tous en commun un semblant de centre d'intérêt : nous avons tous choisi d'aller en S. Ce qui signifie que nous avons tous une préférence ou des facililtés pour les matières scinetifiques. Il y a cette année un certain nombre de "têtes" dans ma classe ; les bonnes notes étant relativement étendues entre les gens, je trouve que les étiquettes d'intellos sont moins adhésives. C'est cool. Puis il ne faut pas seulement parler de la classe dans ce bilan, je ferais court sur l'emploi du temps nickel et l'équipe éducative de choix (à part certaine(s) exception(s)), abordons maintenant les changements. Roulement de tambour... Je passe mes journées aux côtés de Niko, Léa et Raphaël. Raphaël est chiant quand il reprend les expressions débiles de l'année dernière qui-ont-transformé-ma-classe-en-un-ramassis-de-crétins (sauf exceptions bien sûr), mais sinon il est plutôt marrant. Léa est une dictatrice en puissance qui aime qu'on le lui rappelle et qu'on la traite de perverse ou de nymphomane, alors qu'elle brandit sa virginité comme une preuve de bonne santé mentale ; je l'appelle Brich, lui gueule dessus pendant le volley parce qu'elle discute tout le temps avec Quentin au lieu de regarder du bon côté du terrain, avec Niko on lui parle de son corps et elle fait semblant d'en avoir marre, sauf qu'il suffit qu'on se tourne vers elle pour qu'elle braille "Arrêtez de mater mes seins !", bref, elle est insupportable et ça lui plait. Quel portrait élogieux ! Non mais je l'aime bien quand même la p'tite Brichi. Oui parce qu'elle est aussi toute petite. Et avec Niko, on passe notre temps à parler de nous et des gens comme deux gros narcissiques. Quelle mauvaise influence sur moi. Diane est à côté de moi en allemand, on pique des fous rires parce qu'on arrive en fin de page, on décompresse. Je vois mon chéri tous les mardis pendant deux heures, plus les récrés, quelques midis, et le lundi une semaine sur deux. Ce n'est pas énorme mais on s'est prouvé hier qu'on peut tenir deux mois en se voyant épisodiquement, et être toujours amoureux comme au premier jour. Le boulot, n'en parlons pas, vous avez compris qu'il y en a, mais j'ai remarqué aussi que le travail est récompensé. Pour la première fois de ma vie, j'ai eu du mérite. A part ça, la vie continue, le théâtre se concrétise, on voue un culte à certains anciens profs "MONSIEUR K !", et comme c'est les vacances, je vais arrêter de parler d'école.