Samedi 28 février 2009 à 20:38

Avant même d'avoir seize ans, je me disais déjà que dix-sept-ans, c'est un âge inutile. C'est vrai quoi, à seize ans, on obtient le droit de regarder des films d'horreurs, des films érotiques, de conduire une voiture, de choisir son médecin traitant. Ca ressemble aussi à l'entrée au lycée ou à l'âge légal de quitter l'école. A dix-huit ans, inutile de vous préciser tout ce qu'on a le droit de faire, sans oublier les nouveaux devoirs comme voter ou payer la pillule du lendemain. Et les incontournables permis et bac. Mais dix-sept ans, c'est l'entre-deux, c'est quand on vous envoie à la Journée d'Appel de Préparation à la Défense pour que vous vous sentiez intelligent. Le bac français et les p****** de TPE. Bref, je me disais que dix-sept ans, ça sert à rien. Mais comme me l'a si justement fait remarquer Basile, dix-sept ans, c'est la majorité chez les sorciers.

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Il y a dix ans.

Vendredi 27 février 2009 à 19:38

Ah, quelles vacances de merde. Je n'arrive même plus à me décoller du Quattrocento et quand je pense à ce qu'il me reste à faire, j'ai la délicieuse impression que je vais me tuer à la tâche. Cette journée relève carrément de la carricature : matin ménage, après-midi travail sur l'ordinateur. A part manger, je n'ai rien fait d'autre que mon bon devoir. Consignes pour la journée : vider le lave-vaisselle (bon ça on s'en fout), passer un coup d'aspirateur en bas (dire "passer un coup" donne l'impression que ça va plus vite), ranger le linge, faire du repassage si tu as le temps (vu que ça fait une semaine qu'elle tire la tronche parce que j'ai pas encore mis la main à la pâte, allez savoir si j'ai le choix...). A ça ajouter le TPE ; finir le premier chapitre, chapitre sur les peintres du Quattrocento, chapitre sur les maths, assemblage des chapitres rédigés par Niko et Léa, puis le contenu de l'agenda : recherches dans le but d'une composition sur l'Alsace, DM de SVT, deux exercices de maths, reprendre Globalia pour piocher des passages, anglais. Et avec ceci ? C'est le genre de trucs qui donne envie de se fracasser la tête contre un mur, surtout quand on en parle... C'est le genre de trucs qu'après quand ton frangin te propose une demi pomme, tu lui demandes de l'éplucher et de la découper. Et quand tu le sollicite pour essuyer la table, il te répond "Je t'ai préparé ta pomme", et tu lui réponds "Moi je me suis levée, j'ai pris mon petit déj', j'ai vidé le lave-vaisselle, j'ai rangé du linge, j'ai passé l'aspi, j'ai fait du repassage, je t'ai fait à bouffer et je vais passer tout l'après-midi à travailler !" Et même quand tu veux t'appliquer à préparer des bonnes choses à manger, c'est même pas bon. Alors tu te rabats sur le Milka, ô plaisir de la journée, à quatre heures. Point.

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Jeudi 26 février 2009 à 14:10

Asseyez-vous les amis, vous risquez d'avoir un choc. Aujourd'hui les gens, il est prévu de parler d'autre chose que de moi. Han ! Si ce n'est pas fabuleux ! Aujourd'hui, je vais vous recommander quelques lectures de blogs, si déjà je n'ai pas de liens dans mon menu, autant faire de la pub pour des gens qui le méritent. Il y a de tout et de n'importe quoi.
Pour les amateurs de blogs-dessins, trois choses :
Pour les éternels gamins, et si par je-ne-sais quel miracle vous n'avez encore jamais atteri sur son blog, je vous propose Clé.
Si par un deuxième quelconque miracle vous avez loupé Pénéloppe Jolicoeur, je vous y envoie illico.
Et enfin, pour vous faire sortir un peu de votre cowblog et des sites connus de tous, direction le lavomatic de Bapton***, que je lis depuis longtemps sans rien dire, et il serait temps que je vous fasse partager ça : "C'est l'histoire d'un petit renard, qui après que ses parents se soient fait attrapper par un vilain monsieur, part dans la montagne pour trouver quelque chose à grailler. Là, il trouve un nid. C'est beau la vie."

Maintenant il me reste encore en poche deux autres cowblog qui sont à l'affiche aujourd'hui et que si vous n'en avez jamais entendu parler, vous vivez dans une caverne, et que si vous en avez entendu parler mais n'êtes jamais allés voir, faudrait vous bouger un peu les fesses.
PetrifiedEyes vous fera éclater de rire si vous comprenez son humour.
Clignotants régalera vos yeux si vous êtes amoureux de la musique, des couleurs, du rêve, de la beauté et de la vie.

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Mardi 24 février 2009 à 15:33

Mince alors. Déjà un jour et demi de passé, consacré normalement au travail, je dis bien normalement. En fait je n'ai rien fait. Mais c'est affreux les amis, cette perspective-là, une semaine de boulot intensif, et puis après, après quoi ? Certes j'ai tendance à oublier qu'on va manger des bonnes choses et que j'irais m'acheter un tas de trucs doubleplusbiens, mais quand même. Le ski c'est bien chouette. Mais par défaut j'ai peut être envie d'autre chose. Je peux toujours croire aux ours polaires ! J'ai pas besoin d'aller me mettre au milieu des grosses vieilles avec mon maillot de bain pour me sentir bien dans ma peau. Et puis d'ailleurs, pourquoi on a des devoirs chiants dans les matières secondaires ? On aurait pas pu avoir trois DM de maths ou de physique ou de chimie à la place de la composition en géo ? Ha ha, j'ai mangé de la choucroute trois midis de suite, je l'aime bien mon Alsace mais là je suis au bord de l'indigestion. Je préfère nos montagnes. Les sapins saupoudrés de sucre glace, et la neige dans la nuit. Papillons blancs volant autour des lampadaires. Quand je demande aux gens s'ils vont bien, ils me répondent que quelqu'un est mort. Y a d'la joie ! Et tu pourras faire du repassage, et tu prévois rien cette semaine, et tu pourras faire travailler Yann, et tu pourras préparer à manger, et tu pourras aller au code, sinon, tu as beaucoup de boulot, toi ? C'est terrible d'être seule chez soi, avec un état d'esprit changeant en fonction de mes contacts avec l'extérieur, un monsieur m'appelle et me demande le rayon boucherie, ah désolée vous vous êtes trompé de numéro. C'est toi qui me dit de faire le quinze, quatre-cent-cinquante quinze quarante-huit, attendre les trois tons, faire le douze, raccrocher, faire le treize, le quatorze, et puis attendre. Attendre.

http://img413.imageshack.us/img413/5348/img3294.jpgNihi mon très cher professeur de piano m'a mis du travail dans la boîte aux lettres !

Mardi 24 février 2009 à 14:46

"Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis." Cette phrase est vraie quand une personne est butée et s'obstine dans son choix, parfois rien que par esprit de contradiction. Il en va de même en ce qui concerne les préjugés, les premières impressions, et tout ce genre de choses qui peuvent évoluer avec le temps (même si à ça on pourrait répondre "La première impression est toujours la bonne", affirmation tout à fait démontable). Mais si une personne a déjà maintes et maintes fois réfléchi à la question et qu'elle a enfin choisi sa bonne réponse, après avoir pesé le pour et le contre, la traiter d'imbécile parce qu'elle en reste à cet avis serait idiot. Enfin bref, si j'ai fait cet introduction stupide, c'est parce que j'ai commencé à lire 1984 de George Orwell. Et si je vous dit ça c'est pas spécialement pour qu'on me dise que bravo, je ne suis pas une imbécile, mais juste histoire de montrer fièrement mon misérable exploit, qui consiste à me dire qu'en fait l'anticipation c'est peut être pas si flippant que ça. Avant de commencer Globalia, en sachant que l'histoire se passait dans un futur différent d'aujourd'hui, j'avais peur d'avoir peur. Et en fait c'était tout bidon. Je me suis donc dit que 1984 ne devait pas être si effrayant que ça, surtout qu'il a été écrit en 1950 et que soixante ans après, on en est toujours pas arrivé à ces extrémités que l'on peut voir dans les romans de SF ou d'anticipation.
Enfin, puisque je parle de romans, je vais placer ici quelques derniers petits extraits de Millénium pour en garder un souvenir avant de le rendre à sa propriétaire, parce que franchement, il fallait le faire pour inventer des personnages pareils.

Lisbeth :
- Tu m'entends ?
Casse toi.
- Est-ce que tu peux ouvrir les yeux ?
C'est quoi, ce connard qui me harcèle ?
Finalement, elle ouvrit les yeux. Tout d'abord elle ne vit que d'étranges points lumineux, puis une silhouette se dessina au milieu de son champ de vision. Elle essaya de mettre au point son regard, mais la silhouette se dérobait sans cesse. Elle avait l'impression d'avoir une gueule de bois monumentale et que le lit n'arrêtait pas de basculer en arrière.
- Grmlml, dit-elle.
- Qu'est-ce que tu as dit ?
- Onnard, dit-elle.

Mickael :
[T'étais où ces derniers jours ?]
[Au lit avec un agent secret.]


Erika :

Le seul qui avait compris la passion sexuelle d'Erika Berger pour Mikael Blomkvist était son mari et il le comprenait parce qu'elle osait discuter de ses besoins avec lui. [...] Ce n'était donc pas que sa vie sexuelle avec Lars soit ennuyeuse et insatisfaisante. C'était simplement que Mikael Blomkvist lui donnait une tout autre expérience. Il avait du talent. Il était tout simplement un Foutu Bon Amant.
Tellement bon qu'elle avait l'impression d'avoir atteint l'équilibre optimal avec Lars comme mari er Mikael comme amant remplaçant selon les besoins. Elle ne pouvait se passer ni de l'un ni de l'autre et elle n'avait aucune intention de choisir entre eux [...]
Erika Berger était consciente d'appartenir à un cercle de gens dont le style de vie ne serait pas approuvé par l'Association des ménagères chrétiennes de la Suède profonde. Cela ne lui posait aucun problème. Dès sa jeunesse elle avait décidé que ce qu'elle faisait au lit et sa façon de vivre sa vie ne concernaient personne d'autre qu'elle. Mais elle était agacée de voir tant de ses amis jaser sur sa relation avec Mikael Blomkvist et toujours dans son dos.
Mikael était un homme. Il pouvait aller d'un lit à un autre sans que personne bronche. Elle était une femme et le fait qu'elle ait un amant, un seul, et cela avec la bénédiction de son mari - et qu'en plus elle soit fidèle à son amant depuis vingt ans ! -, suscitait des conversations pour le moins intéressantes dans les dîners en ville. Mais les gens n'ont donc rien d'autre à faire ! Elle réfléchit un moment, prit ensuite le téléphone et appela son mari. [...]
- Est-ce que tu as prévu quelque chose ce soir ou serais-tu terriblement mécontent si je ne rentrais pas cette nuit ?

- Dis à Blomkvist qu'il est en train de jouer avec le feu, dit Lars.

- Je crois qu'il s'en fout.

- D'accord. Dis lui que tu es une sorcière insatiable et qu'il va vieillir avant l'heure.

- Il le sait déjà.

- Dans ce cas, je n'ai plus qu'à me suicider. Je vais écrire jusqu'à ce que je tombe de sommeil. Amuse-toi bien.

Ils échangèrent des bisous au téléphone puis Erika appela Mikael Blomkvist. [...] Elle demanda s'il était pris pour la nuit ou s'il pouvait envisager de masser un dos endolori.

- Tu as les clés, dit Mikael. Fais comme chez toi.

- J'y compte bien, répondit-elle. On se voit dans une heure alors.

Il lui fallut dix minutes pour aller à pied à Bellmansgatan. Elle se déshabilla, pris une douche et prépara un espresso, puis se glissa dans le lit de Mikael et attendit avec impatience. L'idée la frappa que la satisfaction optimale pour elle serait un ménage à trois avec son mari et Mikael Blomkvist, ce qui avec une probabilité proche de cent pour cent ne se réaliserait jamais. Mikael était hétéro au point que pour le taquiner elle l'accusait d'être homophobe. Il n'avait même pas essayé les hommes. Soupir. Cela prouvait seulement qu'on ne peut pas tout avoir dans ce bas monde.

Ah, n'est-il pas fabuleux cet extrait ? Je me suis embêtée à feuilleter deux livres page après page pour retrouver le paragraphe qui se terminait par on ne peut pas tout avoir dans ce bas monde. Il faut dire que ce passage m'avait bien éclatée et il était hors de question que je rende le bouquin sans avoir gardé de copie ! Et comme il est tout à fait représentatif d'Erika, je vous le fait partager. Ah, ces suédois !

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