"J'avais 25 ans. J'aimais bouffer, dormir, et faire l'amour, comme tout le monde." Le film ne commençait pas trop mal. Sauf qu'il rêvait déjà trop. "Et tous les matins, pour se réveiller, on ..." Et pas c'est parti joliment en sucette. Je sais pas si c'est le fait d'y penser qui me donne cette envie de vomir ou si je suis quelque peu diminuée en ce moment, toujours est-il qu'à force de cryogénisation, et de deuxième vie dans un rêve, en effaçant la mort de la mémoire, ça commençait à ressembler à un film d'anticipation, et moi, j'ai horreur des films d'anticipation. Y a rien qui me fait plus flipper. Bon heureusement, c'en était pas tout à fait un, sinon je n'aurais pas réussi à m'endormir aussi vite. Au début j'avais déjà peur parce que le pauvre gus était défiguré et que toute sa vie était foutue. Mais si encore l'histoire se résumait à ça. Mais non. J'ai oublié mon manque de sommeil, les yeux équarquillés fixés sur l'écran. A la fin du film, je psychotais tellement que j'avais peur à la fois de m'endormir et de me réveiller, mais aussi de rester débout. Quand on regarde un film dont le personnage principal ne sait plus faire la différence entre rêve et réalité, on se sent bizarrement moins vivant. On a beau sentir les courbatures dans les pectoraux, les ampoules aux pieds, la voix des parents dans l'oreille, le contact de la robe de chambre sur la peau, la fatigue qui refait surface, on aimerait ressentir les sensations dix fois plus fort, pour être sûr. Sûr de ne pas rêver. Je craignais d'en rêver, une fois que je serais endormie pour de bon, mais non. J'ai dormi comme une souche et je n'ai rêvé que de lui. (Je ne sais même pas si l'expression "dormir comme une souche" existe, mais ça me plaît bien). Tout ça parce que ce con a voulu se taper son ex alors qu'il venait de rencontrer la femme de sa vie.
Mercredi 28 mai 2008 à 18:43
Pourras-tu le faire ? Pourras-tu le dire ? Tu dois tout essayer, I'm lost, tu dois devenir. Tu dois voir plus loin. Tu dois revenir. Egaré en chemin, I'm lost, tu verras le pire. Pour trouver le Sud, sans perdre le Nord, après les certitudes, I'm lost, au-delà des bords. I'm lost but I'm not stranded yet. Lost but I'm not stranded... Tremble. Serre les dents. Chut. J'ai les yeux qui brûlent, mais c'est normal quand on fixe le soleil. Dans les yeux des femmes, dans la marie-jeane, dans la technocité, I'm lost, pour manipulés. Grands combats de chairs, I'm lost, colline enflammée, I'm lost, dans l'ombre ou la lumière, I'm lost, pour halluciné. Pour courir ventre à terre, brouillard et fumée, consommé consumé, I'm lost, recracher de l'air. Dans le dérisoire, I'm lost, dans les accessoires I'm lost, dans le feu des possibles, au coeur de la cible. Dans la paranoïa, dans la schizophrénia, un maniacopéra, I'm lost, pharmacopérave, I'm lost but I'm not strander yet. Mais il est hors de question de regarder ailleurs. Tourner le dos au reste du monde. Une goutte d'eau le long de la joue. Lost but I'm not stranded... Entre les dérapages entre les lignes d'orages entre temps entre nous et entre chien et loup, au maximum du voltage à peine est passé le message au fil du rasoir. Encore une fois c'est la vie qui s'entête, acharnée au-delà des images qu'on reflète, chacal, charogne, chaman, sachem, magie noire ou blanche inscrite à la Sacem. Silencieusement. Seule, comme pour me préparer à mon sort futur. Une seule phrase en tête ; ceux d'avant... et ceux d'après ? Des poumons d'or, Belphégor, ici maintenant à la vie à la mort n'oublie pas ton sourire pour ce soir si tu sors, un jury t'attends n'injurie pas le sort, entre les dérapages entre les lignes d'orages entre temps entre nous et entre chien et loup, au maximum du voltage à peine est passé le message au fil du rasoir... Dans les corridors, I'm lost, sur les baies vitrées, I'm lost, des insectes écrasés, I'm lost, qui cherchaient de l'or. Heureusement qu'il était là, lui. Lui et que lui. Etonnez-vous. Je l'ai payé cher, et je ne regrette pas. Dans les ministères, I'm lost, dans les monastères, I'm lost, dans les avalanches, I'm lost, au bout de la planche, I'm lost, des combats d'autorité, I'm lost, des conflits d'intérêt, I'm lost, des types ignifugés, I'm lost, veulent ma fusée, I'm lost, des désenchanteurs, I'm lost, un train, à quelle heure ? I'm lost, des pirates, des corsaires, I'm lost, sans aucun repaire, I'm lost, tu dois voir plus loin, I'm lost, tu dois revenir, I'm lost, tu dois tout essayer, I'm lost, tu dois devenir. I'm lost ! I'm lost but I'm not stranded yet. I'm lost but I'm not stranded.
Dimanche 25 mai 2008 à 16:23
Râler à propos des gens qui nous emmerdent, et parler d'imagination, ouvrir les portes de nos esprits et mettre tout sur le tapis, voir ses yeux s'agrandir derrière ses cheveux rouges. J'aime.
Samedi 24 mai 2008 à 18:41
Une bouillotte de plastique vert puant le neuf sur le bide, de la lessive au bout des doigts, je déteste être une femme. Et j'en ai marre de faire des réactions allergiques à tout et n'importe quoi (ma fourchette d'allergie s'étend des fruits aux plastiques). J'en ai une vie palpitante, le weekend. Et Lullaby ça veut dire berceuse, il serait temps que je le retienne. Devant la nullité de la finalité de cet article voulu court, je me sens dans l'obligation de jouer les prolongations. Malheureusement pour moi (heureusement pour vous ? vu mon humeur du jour, sûrement), je n'ai pas matière à palabrer. Je suis heureuse, toujours aussi exaspérante avec mon bonheur et mes coups de gueule à la noix qui ne valent pas ceux d'une personne moins heureuse que moi, et toujours aussi Lise. Voilà. Sans rouge à lèvres de pouffiasse, je m'en vais m'arranger un peu la gueule avant de partir chez ma Clo.
Mon monde virtuel tournerait-il autour de mon nombril ? Bien sûr. A article, pourri photo débile.
Vendredi 23 mai 2008 à 20:07
La musique dans les oreilles, dans le bus, nos paysages verdoyants sous les yeux, je me suis prise à rêver que je faisais partie d'un groupe. Non non, pas en tant que chanteuse ni musicos', non, moi j'écrirais les paroles, et je m'occuperais de tout ce qui est graphique ; pochettes de disques, clips... Je serais porte-parole, aussi. J'aurais les cheveux en pétard, du rouge à lèvres rouge et des beaux seins définitifs (naturels). J'attendrais que les bretelles, et aussi les santiags, ne soient plus à la mode pour en porter. J'ai beau être une fan de fringues, je déteste la mode. Pourtant, je sais au fond que je pourrais très bien être une bonnasse si je le voulais. Ne croyez pas que je me prend pour la fille parfaite, je connais mes défauts, mais je pourrais très bien choisir d'exhiber mes qualités. Et allier style vestimentaire à façon d'être. Ici, j'ai beau m'imposer, c'est parce que je suis chez moi, dans la vraie vie, je ne suis pas la fille qu'on remarque. Je pourrais pourtant jouer sur mon corps idéal de pub minceur, mais non. Je ne prends pas soin de moi pour eux. Eux, c'est le reste du monde, le commun des mortels. Je ne suis pas là pour attirer leur attention, et je me fiche bien de savoir ce qu'ils pensent de mon cul moulé dans un jean ou de mon décolleté quand je le dévoile. Ca ne se voit pas, c'est tout. Parce qu'avant tout je suis la petite intello, celle qui te parle sans sourire, digne de son étiquette, celle, de toutes façons, à qui tu parles uniquement pour lui poser une question de cours, ou encore pour savoir si elle a un livre à te prêter. Celle qui n'a pas de sourire charmant lors de la première confrontation, qui reste sur ses gardes. Parce qu'elle t'observe, elle t'observe avant d'oser, pour savoir de quelle manière elle va devoir se comporter avec toi. Mais jamais en jouant d'elle. Parce qu'elle ne cherchera pas à accrocher ton regard. Parce qu'elle s'en fout. Parce que ça n'a aucune importance pour elle. Je ne suis pas qu'une poupée articulée. Je pense, et je vous le montre.
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