Mercredi 30 septembre 2009 à 21:27

La répartition des rôles a été faite. Le suspens a duré jusqu'au bout. Après avoir longuement discuté de cas particuliers, monsieur le metteur en scène a commencé à nous annoncer ce que nous savions déjà tous, puis il est arrivé au moment crucial. Nous avions déjà procédé par élimination et les doutes se faisaient de plus en plus nombreux, à mesure que nous approchions de la vérité. "Et là, il y a eu un problème. Diane et Lise voulaient toutes les deux le rôle de la poétesse. Et je savais que j'allais faire une malheureuse... Par rapport aux impros qu'on a faites, comme poétesse, j'ai choisi... Lise." "Et Diane fais quoi ?" "Et Diane jouera le rôle... du poète." Quel soulagement. Ca va être génial. "C'est Lise et Diane", comme ils disent si bien. Il va avoir encore plus d'occasions de nous confondre (comment est-ce possible d'ailleurs ?), et les gens auront au moins une raison convaincante de nous inventer une histoire qui n'est pas la nôtre. J'ai changé de maquillage. Ca vous fait une belle jambe, certes, mais je me surprend tous les jours de ne pas avoir les yeux tout sales en milieu de journée (je suis pourtant une adepte du maquillage minimal). Et mes yeux seront bien plus beaux quand j'aurais fait retirer tous ces putains de challasions. Il est des fois utile d'avoir deux peurs, pour estomper l'une par l'autre selon l'urgence. Dans cette semaine d'incertitude, j'ai réalisé qu'il était possible que je subisse des traitements bien plus importants qu'une bête opération de la paupière. Et même si au final, je suis en pleine santé, l'opération des challasions est ridicule à côté de ce que j'ai pu imaginer avant d'avoir les résultats d'analyse d'un bout de peau en l'apparence inoffensif. Mais tout va bien. Je suis abonnée aux manifestations corporelles qui ne s'expliquent pas, mais tout va bien. Et c'est bien parce que tout va bien que je vous en parle.

http://img198.imageshack.us/img198/126/p1030170j.jpg

Luc's photo.
Je n'avais pas prévu d'assortir cet article plein de joie de vivre à une photo où je tire la tronche, mais elle m'a bien plus ce soir, et j'en profite pour l'afficher avant qu'elle ne me plaise plus.

Lundi 28 septembre 2009 à 20:58

Lise in white satin dit :

*Bon allez j'y vais mon chou.

           

NiKO     dit :

*bisous ma grosse fluchteuche

Lise in white satin dit :

*?

           

NiKO     dit :

*c'est mignon et affectif

Lise in white satin dit :

*Ah.

Lundi 28 septembre 2009 à 18:50

Demain nous saurons quel rôle nous a été attribué. Il paraît que Diane et moi sommes félines. Je ne savais pas que je l'étais aussi. Je ne sais plus d'ailleurs quelle chanson nous chantions samedi soir en nous regardant. J'ai emmené mon appareil photo et je l'ai oublié sur le porte-manteau, alors que c'était si joli dans la cabane, avec les lanternes, et surtout au moment des bougies. J'ai plein d'idées de photos, mais pas les moyens de les réaliser, à commencer par du temps libre. Et d'autres idées encore. Excusez mes phrases vagues, incomplètes. Je crois qu'il est bien plus facile d'écrire de belles choses quand ce qu'on raconte n'est pas heureux. Si je devais écrire des chansons, j'aimerais faire du Noir Désir. J'en suis bien sûr incapable. Je ne suis pas capable de grand chose d'ailleurs, mais là n'est pas la question, d'autant plus que je ne suis pas venue ici pour râler, pour la bonne et simple raison que je suis joyeuse ce soir. Les mots de Bertrand, enroulés autour de ma fenêtre, se reflètent dans les rideaux.

http://img12.imageshack.us/img12/5792/img5965g.jpg

Vendredi 25 septembre 2009 à 18:21

Je me suis rappelée l'existence du CD de Tiersen. Il est en marche, ça a un parfum de février-mars. C'est étrange comme nos sens s'attachent si facilement à des périodes de nos vies. Et serrer fort, très fort, encore plus fort un garçon que je connais à peine, pour nous protéger, pour disparaître l'un dans l'autre, former un cocon. J'adore ce théâtre. J'aimerais naître en musique et trimballer des télés dans les ascenseurs tous les jours. Cette semaine a été bonne. La suivante sera chargée. Se dépêcher de terminer un contrôle, de grimper dans le bus, mettre la musique en route et réaliser "Eh, mais c'est le weekend !"

<< Vous êtes des dégoûtants. Vous êtes des petits sales.
- Il pleut dehors, observa Citroën qui venait d'en réussir un bien filant.
- Il pleut dehors, répéta Joël.
- Il pleut >>, dit Noël plus concis.
Il est vrai qu'il s'évertuait au même instant.
<< Et qui va nettoyer vos cochonneries ?
- C'est toi >>, dit Citroën.
Clémentine entra. Elle avait écouté la fin.
<< Naturellement, c'est vous, dit-elle. Vous êtes là pour ça. Ils ont bien le droit de s'amuser, ces pauvres chéris. Vous trouvez qu'il fait si beau ?
- Ca n'a pas le sens commun, dit Culblanc.
- Ca suffit, dit Clémentine. Vous pouvez retourner à votre repassage. Je m'occuperai d'eux.>>
La bonne sortit.
<< Bavez, mes minets, dit Clémentine. Si ça vous amuse, bavez.
- On n'a plus envie >>, dit Citroën.
Il se leva.
<< Venez, dit-il à ses frères. On va jouer au train.
- Venez me faire une bisette, dit Clémentine.
- Non, dit Citroën.
- Non, dit Joël.>>
Noël ne dit rien. C'était la seule possibilité résiduelle d'abréviation.
Boris Vian, L'arrache coeur

Mercredi 23 septembre 2009 à 21:04

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