Vendredi 21 novembre 2014 à 20:59

"Prépare les Fleischnackas, j'arrive !"

Ségo est venue le weekend dernier. Ségo, mon soleil de Besançon que j'ai quitté il y a trois ans et demi, Ségo, que je n'avais pas vue depuis deux ans et deux mois, est venue le weekend dernier. Deux ans et deux mois, c'est comme si c'était hier. Malgré la distance, malgré le peu de contacts établis pendant tout ce temps, nous nous sommes retrouvées comme au premier jour. Le même langage, les mêmes éclats de rire, les mêmes activités traditionnelles de nos vacances en tête à tête, mille mises à jour à faire et un lieu de plus dans lequel nous aurons dormi ensemble.

La voilà, la véritable amitié. Pas comme une des filles avec lesquelles je me suis le plus liées pendant ma première année à Strasbourg, que je pensais garder parmi mes amis même après le diplôme, et qui le mois dernier ne m'a pas conviée à sa crémaillère alors qu'elle avait invité la moitié de la promo. Je n'ai pas compris. Des amitiés comme ça, je n'en veux plus.
Il y a des personnes dont on se sépare, qu'on ne rappelle pas souvent, mais qu'on espère de tout coeur ne pas perdre. Ségolène est de celles-ci. Malgré les dérapages et les quelques périodes troubles, nous sommes toujours revenues l'une vers l'autre, parce qu'on s'amusait trop. Je me souviens de ce jour où nous devions travailler sur un exposé alors que nous étions en froid et que le rire irrépressible avait balayé tout ressentiment.
Le début a été rapide mais pas la fin. La fin n'est pas prête d'arriver. Je l'ai aimée vite et je l'aime encore, aussi étonnant que cela puisse paraître, aussi hors normes qu'ait été notre vie bisontine.

Lundi 22 avril 2013 à 1:10

Avant de continuer toutes déblatérations, tout étalage de vie à la sauce adolescente ou encore toute envolée lyrique, et avant d'avoir un million d'autres choses à exposer dans ma vitrine, il faut quand même que je vous présente en bonne et due forme.


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Mardi 23 octobre 2012 à 18:52

J'ai l'impression qu'il s'est écoulé mille ans depuis le weekend d'intégration, et pourtant le monde n'a pas changé d'un poil. La vie reprend son cours normal, nous n'avons toujours que deux heures de cours par jour, nous ne croisons toujours pas les premières années, je perds de nouveau mon temps, je retrouve mon désert.
Cela faisait du bien, un peu d'effervescence. La sensation d'urgence qui survient le jeudi quand on se rend compte qu'on n'a toujours pas de déguisement, toujours pas préparé un jeu avec quarante-cinq gages, toujours pas fait les courses pour le repas de samedi midi et le punch du samedi soir. Je m'étais portée volontaire pour un tas de choses, c'est bon de se sentir un peu impliquée dans quelque chose. C'est pas pour autant que je vais me lancer dans l'associatif, loin de là ; si c'était bien, c'est parce que c'était ponctuel. Je me suis retrouvée malgré moi à faire les courses pour les deux jours en communauté, on a donné de notre temps, de nos bras, de nos pieds et de notre énergie mentale (on ne me reprendra plus à faire des courses pour quarante-cinq dans un LIDL. Encore moins pour moi toute seule d'ailleurs.). Après quelques calculs, je me suis décidée pour cinq litres de rhum pour une douzaine de litres de punch. Etre responsable Punch, c'était quand même l'implication la plus fun. Les besoins de la communauté étant comblés (après un certain nombre d'heures), la voiture de Nikita débordant de provisions, il nous restait trois quarts d'heure à toutes les deux pour trouver notre déguisement avant la fermeture des magasins vendredi soir, sachant que nous partions samedi à 9h30. J'ai craqué. Je suis restée obstinée sur mon idée Kill Billesque, et j'ai acheté un vêtement jaune quelques minutes avant qu'il ne soit trop tard. Evidemment, rien à voir avec un pantalon et une petite veste de sport, mais à la guerre comme à la guerre, l'urgence a scellé mon choix. Ce vendredi soir était infernal. J'ai mis plus de deux heures à peaufiner ma tenue, pour un résultat médiocre. J'étais complètement enragée quand je me suis couchée à 2h30 dans les bouts de scotch et de carton. Heureusement, je suis une personne cool, la nuit m'apporte l'apaisement.
Samedi matin, nous avons débarqué dans un petit coin de paradis automnal, nous avons choisi nos chambres, pris nos quartiers dans la cuisine, mis des bûches dans le poêle, et c'était parti. Parfait. Nous avions préparé tellement à l'arrache que j'avais peur que ce ne soit pas à la hauteur de ce qui nous avait été offert l'an dernier, quand c'était nous les petites nouvelles, mais finalement, c'était peut-être encore mieux. J'ai passé la journée à faire des photos, dans le but d'avoir un panel de souvenirs pour tout le monde (sur ce plan là, c'est sûr que nous avons très largement dépassé ce qui a été fait l'année dernière), et je n'ai pas du tout été frustrée de rester derrière l'objectif. En cuisine ou en soirée, de toute façon, je remisais l'appareil. C'est bon aussi de prendre soin de la nouvelle promo, de les chasser de la cuisine quand elles veulent nous aider, de les entendre s'exclamer "Ah mais vous faites à manger vous-mêmes ?! Wah !", d'être dans l'équipe des superviseurs, de se répartir les rôles, de se sentir utile et efficace. Ca change, je l'avoue. J'étais moins efficace quand j'ai atteint mon pic d'ivresse à minuit dix et que je me suis dit "Meeeerde, je me suis portée volontaire pour le ménage post-soirée à cinq heures du mat', comment je vais tenir jusque là ?". Faut dire que mon punch était délicieux, et le vin chaud de mes copines aussi. Et si cela vous intrigue de savoir comment j'ai tenu jusqu'à cinq heures (4h30 en vérité, mais je ne savais plus lire l'heure, je croyais qu'il était 3h30), simplement grâce à une stratégie on/off. Il n'y a rien qui passe mieux, quand l'alcool brouille la vue, que de continuer à bouger dans le noir. Et puis s'asseoir un peu pour récupérer, et puis retourner danser. Question déguisement, tout le monde s'est surpassé, c'était beau à voir, et ah, les gens n'ont eu aucun mal à me reconnaître. Alors évidemment, c'était un weekend d'intégration entre filles, c'était du 100% gentillet, mais tant mieux, car j'imagine que ç'aurait été plus délicat de danser en slip (bah oui, costume de super héros oblige) pour beaucoup. Quant à moi, à l'heure où j'étais saoule et que je m'étais débarrassée de mon pantalon pour avoir moins chaud (oui ça va, mon t-shirt était une robe en fait), il paraît que dans la nuit j'avais l'air nue avec des bandes noires, alors bon. On se sent mieux sans les regards des hommes dans ces moments-là. Et puis question ambiance en général, les 1A n'étaient pas mécontentes qu'on les bichonne plutôt que de les bizuter comme cela se fait ailleurs. En gros, c'était vraiment vraiment bien. L'album photo est en cours de préparation avec l'équipe Canon, en attendant j'ai la flemme de vous montrer plusieurs échantillons, cela viendra peut-être.

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Jeudi 20 septembre 2012 à 12:38

" Doléances aux directrices

10) Ophtalmo
A quoi sert le cours d'ophtalmologie (si on peut poser poliment la question) ? Même la prof ne le sait pas.
Lise
(Margaux remercie Lise pour ce passage rigolard) "

C'est pour ce genre d'échanges que j'ai hâte d'être à lundi et de replonger dans le grand bain.

Dimanche 2 septembre 2012 à 23:15

Nous sommes allés au parc aujourd'hui, celui que je trouvais déplaisant en hiver. Un dimanche de fin de vacances, vert, bondé, mais pas désagréable. Je n'avais plus cette impression d'être dans une boîte de Playmobil. Le tram zigzaguait entre les institutions européennes, je n'étais jamais passée si près, l'Ill et les mille fenêtres du Parlement rivalisaient de miroitements. Première promenade entre amis incluant un enfant de deux ans - qui a préféré faire sa sieste sur mon lino que sur mon lit. J'ai laissé ces messieurs à la gare et je suis rentrée chez moi d'une démarche de chat botté, je n'ai pas eu besoin de mettre mes clés dans la serrure, Nikita était à la maison. Oui, pendant toute l'année mon appartement était sa résidence secondaire, alors autant dire "à la maison". Je n'avais pas l'impression de ne pas l'avoir vue durant deux mois. 
Alors oui, il fait froid, ça sent la fin, c'est bientôt la rentrée, mais tant pis, tant pis pour les recherches de stages à venir et les autres réjouissances. Peu importe. J'ai retrouvé les miens.

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