Mardi 23 juin 2015 à 16:01

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Nous y voilà, tout presque. Le mémoire imprimé depuis deux semaines, qui semble terminé depuis une éternité. La fin était tellement plus douce que le gros du travail ; ce moment où tu décides d'arrêter de relire - puisque de toute façon quelqu'un le fera derrière toi -, d'arrêter de rectifier - puisqu'on te dira si c'est nécessaire-, et que tu rends tranquillement les armes.
J'ai vu ce top 20 des choses qu'on est censé se dire quand on a un mémoire à rendre. De la gnognote. Les gens l'ont posté, et posté, et re-posté encore, avec des commentaires du style "tellement vrai !", alors qu'ils étaient les premiers à avoir fini leur travail en temps et en heure. Visiblement, le mémoire d'orthophonie est définitivement hors catégorie. Non, on ne se demande pas, trois semaines avant la date de rendu, ce qu'on va bien pouvoir écrire. Non, on ne se dit pas, deux semaines avant l'échéance, qu'on est large en ayant déjà rédigé un quart. Le premier quart, on le rédige en janvier, pas en mai. Non, on n'essaye pas de remplir le nombre de pages requis avec des images, mais on commence la pagination après le sommaire pour gratter tout ce qu'on peut et rentrer sous la limite maximale. Vous connaissez peut-être mon aversion pour les étudiants qui s'imaginent faire les études les plus difficiles du monde
(coucou les carabins) et qui ne reconnaissent aucun effort aux autres, pourtant c'est bien vrai : je ne me suis pas reconnue dans ce topito pour branquignoles et je n'ai reconnu aucun de mes congénères. Peut-être que les mémoires de masters sont aussi bidons, en revanche les nôtres sont bien plus poussés.
Mais les spécificités du mémoire d'orthophonie tournent à notre avantage en ce qui concerne la soutenance. C'est un moment symbolique, rien de plus, et qui arrive à point nommé. Je me suis calmée. Ma virulence envers ces rituels inutiles s'est essoufflée lorsque j'ai envoyé mon fichier de 117 pages il y a déjà plus d'un mois. C'était assurément l'année la plus pénible de mes études, mais depuis six semaines je flâne, l'esprit à peu près tranquille. Et dans deux jours, ce sera terminé pour de bon. Deux jours, encore que tant de gens m'ont dit "à demain" que je finis par craindre de louper ma propre soutenance en me trompant de date.
Je l'ai préparée avec enthousiasme, cette soutenance, je n'y aurais pas cru. Il a suffit que mon président de jury me promette d'amuser la galerie pour que la pression s'évanouisse. J'ai accompagné mes camarades, mes futures consoeurs, je les ai vues casser la baraque, et je n'en attendais pas moins. Elles m'ont donné inspiration et motivation. Maintenant je n'ai plus qu'à attendre que jeudi 25 juin, 10h, arrive vite.
Tant de tempêtes cette année qui paraissent, de loin, presque dérisoires. Je ne suis venue ici que pour déverser mon fiel, et pas une seule fois mes espoirs. Je suis revenue encore et encore sur les obligations, les formalités, les apparences, mais je n'ai jamais parlé de mes ados. Ils m'ont pourtant éblouie au premier entretien, mes ados extravertis, mes ados apathiques, mes ados timides, mes ados aux ongles vernis, mes ados si adolescents. Je les ai analysés pendant six mois, décortiqués comme les homards qu'ils sont, et pas une fois je ne les ai mentionnés. Il paraît que l'on oublie bien vite le mémoire et toutes ses galères, une fois diplômés. J'oublierai peut-être les galères, mais je n'oublierai pas les anonymisés Clémence, Elisa, Justine, Manon, Nicolas et Quentin, qui m'ont permis d'arriver jusqu'ici.
On en reparle dans deux jours, quand je serai orthophoniste.

Vendredi 20 février 2015 à 18:32

Je n'ai rien contre le froid. Vraiment, je préfère qu'un hiver ressemble à l'hiver, avec des températures proches de zéro pendant des semaines, plutôt que des montagnes russes sur le thermomètre, quand tu ne sais jamais si tu dois mettre un gros pull ou si tu vas crever de chaud avec. Et puis surtout, depuis que j'ai acheté d'occasion un manteau en peau de mouton, je ne crains absolument plus le négatif et le vent de Sibérie. Il pèse trois tonnes, je peux à peine remuer à l'intérieur, mais je m'en fous : tu le touches, tu sens la chaleur se répandre. Alors je n'aime pas entendre les gens se plaindre du froid ; attention spoiler : c'est l'hiver. C'est normal. Je préfère ça que de répéter chaque année "y a plus de saisons" parce qu'il flotte en juillet, qu'il n'y a pas de neige à Noël et que les bourgeons se pointent en janvier. Juste avant de se reprendre un coup de gel sur la gueule et comme ça on dira aussi qu'on a un printemps pourri niveau agriculture.
Bref. J'aime bien le froid de ces derniers temps.
Et pourtant, cet avant-goût de printemps aujourd'hui, c'était carrément bon. Je suis rentrée chez moi avec les yeux brûlés, mais j'ai redécouvert ce que c'était que de se trimballer avec un manteau qui ne pèse rien et les cheveux au vent. C'est fou comme chaque année on a l'impression d'avoir tout oublié.
Le désavantage de l'héliotropisme, c'est que ça te tire de force de tes obligations professionnelles. Enfin, quand tu travailles à la maison et que tu n'es pas encore tout à fait en situation d'urgence. J'ai déjà passé quatre jours à me dire "allez, encore un jour de repos", et voilà que je n'ai pas pu résister à aller synthétiser de la vitamine D. (Mais vu que je cherche avec ma souris le bouton Enregistrer en haut à gauche, on voit quand même que j'ai plus l'habitude de taper que de glander.) Alors j'ai peut-être pas synthétisé grand chose en étant couverte de haut en bas et en tournant le dos au soleil, mais ça ressemble quand même un peu à une activité intelligente, qui donne bonne conscience. Et au moins, les promenades au soleil m'ont tenue éloignée de mon autre obsession du moment : la cuisine. Plus je cuisine, plus j'ai envie de tester de nouvelles choses, plus je cherche de recettes, plus j'ai envie de cuisiner. C'est un cercle vicieux et je pourrais passer mes journées à faire des courses, des menus et la popotte (je déteste ce mot mais il me fallait un synonyme pour pas faire répétitif (non mais c'est vrai, popotte ça sent le poireau et le chou qui cuisent dans un jus pendant des heures)(et ça ressemble à bobonne : bobonne qui fait la popotte. Terrible.)).
Ouais, donc. J'ai une espèce d'obsession culinaire. C'est bientôt mon anniversaire et je ne pense pas à aux cadeaux, mais à ce qu'on va bien pouvoir bouffer avec les invités. Il faut toutefois dire que la pause repas est le moment le plus rigolo de la journée quand on doit écrire un mémoire et des rapports de stages, tout seul chez soi pendant des semaines. Elle a bon dos l'obsession. Tout, tout sauf l'angoisse de la page blanche.


Raviolis à la farine de châtaigne, farcis potimarron et lardons. 

Lundi 20 mai 2013 à 0:11

Oui, bon, non seulement je ne poste plus trop, mais en plus même quand j'ai des idées et que je vous en touche un mot (genre "il va falloir que je vous raconte les concerts du 28 avril"), ça n'aboutit pas. Je suis actuellement en période de révisions, ce qui signifie que je suis censée passer mes journées à réviser pour mes examens de la semaine prochaine. Ce que je ne fais pas, parce que je suis trop distractible. J'ai prévu de vous parler des schémas euristiques, ça ferait au moins un article utile, mais là tout de suite, je n'ai pas envie parce que je suis un peu en boule (c'est la première fois que j'utilise cette expression, dites donc). Là tout de suite, j'écris pour passer le temps - c'est hyper efficace, je ne connais pas d'activité plus chronophage. Il faudra donc que je trouve le temps de partager des informations utiles avec vous (si vous existez, lecteurs), et vu que je n'arrive pas à rester concentrée sur mes cours pendant plus de dix minutes, je devrais y arriver.

La raison de ma baisse de rendement écrit apparaît dans ces quelques lignes : j'écris pour passer le temps. Donc j'ai plus tendance à noircir les pages quand je m'ennuie, quand je dois me changer les idées, quand j'ai des déséquilibres à exprimer. Forcément, avec une vie bien remplie et heureuse, le besoin d'écrire s'estompe.

Vendredi 3 mai 2013 à 17:16

"Nen mais attendez, pourquoi vous croyez que les femmes d'aujourd'hui ont encore de l'acné à cinquante ans ? Parce que notre époque est beaucoup plus exigeante ; vous êtes plus en train de faire de la broderie dans votre donjon ! Maintenant, on vous demande d'être au top partout, au boulot, à la maison, dans la séduction... Tout ce stress, c'est nouveau."
Ma dermato, cette femme formidable.
Il faudrait que je prenne un peu le temps d'écrire et de faire une chronique musicale sur les Artefacts de dimanche dernier, mais je suis une fille occupée, j'ai un tas de choses à faire. Ou surtout, j'essaye de la jouer moins inconsciente que l'année dernière et de ne pas arriver en semaine de révisions avec des cours incomplets auxquels je n'aurais pas touché depuis des mois. Je vois de nombreuses camarades qui stressent déjà pour les examens et parlent sans arrêt de révisions, de nombre d'heures à fournir pour travailler telle matière, etc. Moi, s'il y a une chose pour laquelle je ne m'inquiète pas à l'avance, ce sont bien les partiels. On ne vit pas vraiment dans le même monde.
Je devrais peut-être écouler mes photos hivernales de Strasbourg, les arbres nus ne sont plus vraiment d'actualité.

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Vendredi 12 avril 2013 à 20:36

J'ai encore plein de choses à vous raconter. Je suis en vacances depuis deux heures, je vais donc avoir le temps. Et j'aurai le temps aussi de faire le ménage, de fabriquer des vêtements et de travailler un chouïa. J'ai un nouveau job de soutien scolaire ; j'ai dit adieu au précédent après de multiples annulations et le pompon où j'ai fait le déplacement pour ne trouver personne. J'ai rapidement retrouvé quelqu'un, les gens sont sérieux, je gagne plus, bref, tout est bien qui finit bien. Même s'il est vrai que je me suis sentie un peu mal quand on m'a déclaré : "la personne qu'on avait avant travaillait de manière beaucoup plus ludique, Marie a trouvé que c'était trop scolaire la dernière fois, est-ce que vous pourriez faire ça sous forme de jeu ?". Bam, prends ça dans ta gueule. Il m'a fallu un petit temps pour encaisser, et je me suis dit : "Allez ma grande, tu vas être orthophoniste, invente un jeu à partir de rien, c'est ton métier", et c'est ce que j'ai fait. Résultats des courses, un peu de revalorisation de l'estime de soi (il semblerait que j'aie bien dépassé le stade de ma première évaluation de stage : capacités d'observations : se mettent en place), mais cela signifie également qu'il va falloir que je prépare un jeu pour chaque cours. Ca ressemble à peu près à une séance d'orthophonie, mais sans aucun matériel. Haha. Et si je commençais à investir ?
Qui dit vacances de printemps dit partiels dans six semaines, qui dit six semaines dit fin d'année, et qui dit fin de deuxième année dit bientôt troisième année. J'ai réalisé ça aujourd'hui, et il y a de quoi flipper. Dans un an, je devrais choisir le sujet de mon mémoire. Blurp. Je n'ai même pas été capable de trouver un sujet pour mes TPE en première, alors autant vous dire qu'un sujet de mémoire, ça me paraît complètement hors de ma portée. M'enfin, ce doit être comme les capacités d'observation qui se mettent en place, tout vient à point. Du moins on espère.
Voilà pour la partie professionnelle, et si on en revenait à mon sujet actuel de prédilection ? Non, vous ne devinez pas ? Bon, je me contenterai de jeter quelques bases pour introduire un prochain article. Figurez-vous que mon cher Eric a la même passion que moi pour le déguisement. Les soirées déguisées, on aime assez. Résultat, nos photos de couple sont assez fantaisistes pour l'instant. La toute première est une merveille, je vous la garde pour plus tard - même si vous n'êtes que dix à me lire, j'entretiens le suspens. Pour sa propre fête d'anniversaire, Monsieur a choisi un thème de geek. Cher internaute, connaissais-tu les memes ? Moi pas, mon usage de la toile est encore assez archaïque (non mais c'est vrai, les blogs ce n'est plus d'actualité). Donc, pour info si vous êtes des ignards comme moi, on appelle meme tous les personnages, images et films qui font le buzz sur le grand Internet et qui sont repris à toutes les sauces. Le genre de machins qu'on retrouve sur
9gag et compagnie. Pour plus d'informations, voyez ici. N'y connaissant rien, j'ai traîné sur les sites appropriés, et j'ai craqué sur ce charmant animal :

http://img694.imageshack.us/img694/9752/sociallyawkwardpenguina.jpg

Son petit nom est socially awkward penguin. Ca donne déjà pas mal d'indications sur ce qu'on en fait en pratique, mais si vous êtes d'humeur à vous cultiver ce soir, voici sa fiche d'identité. Ce n'est pas pour son côté asocial qu'il m'a plu, mais juste pour sa bonne tête et parce que l'idée de me déguiser en pingouin me plaisait pas mal. Mais surtout... surtout ! C'était l'occasion idéale de réaliser un vieux rêve : m'offrir une veste à queue de pie. J'aurais préféré vous en informer de manière un peu plus spectaculaire, avec photos à l'appui, mais on ne peut pas tout faire dans la vie. Pour en revenir à nos oiseaux, il s'avère qu'il existe aussi un socially awesome penguin, qui réussit son coup à chaque fois. Comme je n'allais de toutes façons pas me trimballer avec un fond bleu ou un fond rouge collé dans le dos, j'ai décidé que ce serait aux amis d'Eric de déterminer si j'étais awesome ou awkward. Après tout, c'était ma soirée d'introduction, je suis une fille lucide, je savais bien que je serais évaluée. Et donc, la conclusion, c'est que d'après les échos que j'ai eu, ils ont tous voté awesome. Il va falloir que je surveille mes chevilles.

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