Bon, il faut quand même que je vous mette à jour. Ces dernières semaines je n'ai pas été très bavarde pour cause de préparation au concours de Besançon qui a eu lieu jeudi, mais pendant ce temps ma vie sociale s'est enrichie et personne n'est au courant. Vous commenciez à comprendre que je passais presque tout mon temps avec Ségolène. Il y a trois semaines, Doriane a fait son entrée dans ma sphère (cf les cours de B.C.). Doriane, c'était la copine numéro un de Ségo, mais nous ne nous étions jamais retrouvées ensemble. Pour moi, c'était la fille un peu rock'n'roll, lointaine parce que belle, et qui de ce fait suscitait l'intérêt des garçons de la classe. Ségolène m'avait parlé d'elle, lui avait parlé de moi, et puis un soir après les cours nous sommes allées nous acheter des churros/crêpes/gaufres toutes les trois. J'étais joyeuse ce soir là, et je chantais Break On Through dans la rue. Quand Doriane m'a entendue, elle a dit à Ségo : "Mais pourquoi tu me l'avais pas dit ? C'est la première chose que t'aurais du me dire à propos de Lise, qu'elle écoute les Doors !". Le lendemain j'ai remarqué le People Are Strange sur sa trousse. Nous nous sommes assises ensemble pour un cours, encore un peu timides, puis nous avons passé plusieurs cours toutes les trois, à discuter, baver sur la gueule des filles qu'on ne peut pas blairer, puis du temps en dehors des cours, et un repas au RU. Quelques jours plus tard, un cours avait été rajouté dans notre emploi du temps. J'y suis allée parce que Ségolène avait insisté pour que je vienne, et Ségolène n'est pas venue parce qu'elle pensait que je n'irais pas. Doriane et moi avons alors passé les deux heures entières à nous raconter nos vies respectives, sans rien noter du cours (don't worry, c'était juste un récapitulatif de ce que nous avions déjà vu). Voilà comment j'ai découvert que Doriane et moi nous entendions bien.
A peu près en même temps, il y a deux semaines, est apparue Soledad. Un jour, Ségo m'a dit qu'elle allait danser la salsa avec Soledad. C'est qui Soledad ? Ah, donc elle s'appelle Soledad, elle. Le lendemain, Ségo et moi nous apprêtions à aller chez elle après les cours quand nous avons croisé Soledad, qui justement la cherchait. Nous l'avons embarqué avec nous pour tout l'après-midi. Tous les cours et les partiels suivants, et les repas au RU, Soledad était avec nous. Lundi dernier, nous avons fait du shopping toutes les trois alors que je devais travailler sérieusement ; jeudi matin avant le concours, elles m'ont fait un questionnaire improvisé à l'oral ; jeudi soir après le concours, je les ai invitées à manger chez moi avant de sortir, puisque n'ayant plus d'obligations sérieuses, j'étais obligée de les accompagner à une soirée salsa. C'est vraiment ce soir-là que j'ai commencé à apprécier vraiment Soledad, à sa juste valeur. La soirée salsa au bar, j'en parlerais peut être une autre fois, je peux vous dire que nous nous sommes bien amusées, même si personnellement je ne danse absolument pas la salsa.
Et donc, un repas de Noël a été prévu vendredi soir. Idée basée sur la mise en commun du foie gras de Ségolène et de mon magret de canard, nous avons aussi invité Soledad et Doriane. J'ai décidé de les inviter chez moi puisque c'est deux fois plus grand que leurs piaules du CROUS. Au menu : toasts de foie gras, salade au magret et aux noix, saumon fumé sur blinis avec crème épaisse, fondant au chocolat recette spéciale micro-ondes, avec un tuperware en guise de moule (méthode estudiantine powa). Soledad et Doriane ne s'étaient jamais parlées avant cette soirée, mais à partir du moment où nous nous sommes retrouvées toutes les quatre assises autour de la table, le sel sur la main ("Tu as le sel, tu ne peux plus faire marche arrière !") et le quartier de citron à côté du premier verre de tequila, nous avons commencé à rire comme des dindes, et nous ne nous sommes jamais arrêtées. Avant même que la tequila ne nous fasse de l'effet (et elle monte très vite), nous étions mortes de rire. Et une fois que la tequila nous faisait de l'effet, c'était pire. A minuit, derniers bus : "Oh non, on peut pas partir maintenant. Allez, on reste et on prendra le premier bus demain à cinq heures !". Nous avons passé toute la soirée à (bien) manger, à danser, à chanter, à rire, à crier, à sauter, à noter les conneries que nous disions, à nous photographier en dansant, et à descendre la bouteille de tequila. Et il y a même eu un feu d'artifices. C'était extra.
De gauche à droite : Doriane, Soledad, Ségolène.
Sur 345 photos, en trouver une pas trop provocante, où l'on voit leurs visages, où l'on voit qu'elles sont bonnes, et où nous ne sommes pas encore trop attaquées par la tequila, ça n'a pas été une mince affaire.