Je me suis passée Mister Mystère en boucle. Il y a déjà quelques ritournelles qui me trottent dans la tête. A vrai dire je n'ai pas abordé ce nouvel album objectivement, puisqu'avant même de l'entendre, j'étais déjà déçue que Mathieu Chedid ait écrit si peu de ses nouveaux morceaux. Mais il reste au moins le compositeur, et même s'il me paraît un peu déprimé, le CD n'en est pas moins bon que d'habitude. Mon frangin a eu droit à son Charlie Winston (mon père m'a regardé en coin, a chuchoté : ça me plaît pas, je devrais le lui faire payer), et, le meilleur pour la fin, j'ai compris que j'avais enfin mon nouvel album de Muse ! Je n'ai pas été très attentive (ni très présente) pour la première écoute, mais ce matin, à peine levée, j'ai envoyé le volume à fond, faisant sans cesse des allers-retours entre mon bol de céréales et le livret des paroles. Je suis déjà pleinement convaincue. C'est carrément gé-nial ! J'ai mis de plus en plus fort, et j'ai tourné, tourné, les yeux fermés, les bras vers le ciel, jusqu'à tomber dans mon canapé, et je n'y ai plus bougé. J'ai écouté Exogenesis avec tout mon corps, la peau parcourue de frissons, le sourire au lèvres, l'énergie dans le coeur.
Mardi 6 octobre 2009 à 21:15
Je chante, fort. Ma voix tremble autant que celle de Bertrand, se répercute sur les murs, se marie parfaitement. Il n'y a pas de colère, pas de tristesse. Pas grand chose, mais ce n'est pas de l'indifférence. Un certain soulagement, mêlé à une agitation inutile. Un bouillonnement intérieur, un roulement de tambour, et puis le même air blasé que j'avais déjà il y a une heure. Je suis quand même une sacrée lâche, jamais capable de faire le premier pas vers la difficulté. Si c'est pour jouer les fugitifs, moi j'suis volontaire. L'automne approche. Je savais très bien ce que je pensais des débuts printanniers. Je n'ai pas changé d'avis. Je prendrais des vacances avec moi-même, histoire de me retrouver un peu.
Perdu la boussole, le compas ; erreur volontaire.
Luc's photo. 29 juin 2009.
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