Je chante, fort. Ma voix tremble autant que celle de Bertrand, se répercute sur les murs, se marie parfaitement. Il n'y a pas de colère, pas de tristesse. Pas grand chose, mais ce n'est pas de l'indifférence. Un certain soulagement, mêlé à une agitation inutile. Un bouillonnement intérieur, un roulement de tambour, et puis le même air blasé que j'avais déjà il y a une heure. Je suis quand même une sacrée lâche, jamais capable de faire le premier pas vers la difficulté. Si c'est pour jouer les fugitifs, moi j'suis volontaire. L'automne approche. Je savais très bien ce que je pensais des débuts printanniers. Je n'ai pas changé d'avis. Je prendrais des vacances avec moi-même, histoire de me retrouver un peu.
Perdu la boussole, le compas ; erreur volontaire.
Luc's photo. 29 juin 2009.