Ecriredessineraimerlirepenser, je tiens pas mal mes résolutions de l'été, mais j'aimerais écrire plus, j'ai cette faim d'écriture, mais rien à y mettre au bout. C'est étrange d'avoir faim d'écriture, car la faim veut qu'on consomme, qu'on engloutisse, mais au lieu de consommer les mots, je leur donne vie. Je ne les avale pas, je les recrache (c'est ce que j'ai trouvé de plus propre). Bon. Mais comment appeler l'envie d'écrire, alors, si ce n'est pas une faim ? On voit que j'ai lu Biographie de la faim il y a trois jours, je fais une petite cure d'Amélire Nothomb avec tous ses personnages divins, ça donne envie de s'émerveiller. Si je n'ai pas faim, j'ai peut être soif, soif d'aligner les mots pour former des phrases qu'on peut garder sous les yeux aussi longtemps qu'on veut, mais la soif n'est pas différente de la faim au sens où c'est une notion qui doit être rassasiée. Enfin bon. Mieux vaut arrêter là les vagabondages philo-psychologiques, car en fin de compte il s'avérerait que l'envie d'écrire, ressentie comme un besoin, ne ressemble en rien à une faim, mais tout à fait à une envie de pisser.
Enfin bon, je raconte des calembredaines, il faudrait que je mette un peu mon cerveau à l'épreuve. Il aurait été plus juste, aujourd'hui, de dire que j'aime amoureusement mon Maxime.
Si on ne cède pas au besoin d'écriture... Splorf, on a la boite à mots qui se fend comme une pastèque trop mure dans un grand vacarme causé par les milliers de mots qui s'échappent en même temps.