Mon esprit se réveille doucement, qu'est-ce que je suis bien dans mon lit. Et puis en fait j'ai l'impression de porter mon gilet. Mais... oui, je porte mon gilet ! Je touche ma cuisse pour vérifier ; je suis en jean dans mon lit. Et en plus de ça, avec ma blouse de chimie. Mais merde, qu'est-ce que je fous au lit toute habillée avec en plus ma blouse ?!? Mais oui ! C'est vrai que je me suis couchée avec sur mon lit, en début d'après-midi. Mais attend, j'ai dormi combien de temps ? J'ouvre les yeux, les volets sont ouverts, et il fait nuit dehors. Je me jette sur la lumière pour regarder l'heure, il est 18:00. Mon dernier souvenir remonte à 14:30, sur mon lit, et voilà que je me réveille sous la couette à 18:00. Pour comprendre le pourquoi du comment, remontons un peu le temps.
Vendredi après-midi, 15:17. Niko et moi allons faire les courses. 16:12, nous prenons le bus avec Chloé direction Soppe. Y a des ballons au plafond dans sa maison, et une pâte à muffins pour vingt personnes débordant du saladier, de la terre qui sort de l'évier et une bouteille de lait à ranger. Les préparatifs pour sa fête d'anniversaire ont commencé ! Je propose de faire une ellipse temporelle (à moins que ça ne s'appelle ellipse narrative) sur le lavage d'aisselles, la cuisson des muffins, les coups de pieds dans les escaliers et l'arrivée discontinue des invités, pour passer directement à la case tout le monde est là, on mange, on danse, on chante. En gros ça pourrait faire un résumé de la soirée. On a mangé comme des gros, on a dansé comme des putes, on a bu raisonnablement, juste assez pour entendre flou, on a accroché des fleurs blanches dans nos cheveux, on a chanté à table comme des ivrognes, on a fait connaissance (hu hu auf dem Teusch), on a répandu une expression stupide (re hu hu auf dem Teusch), on a crié plein de gros mots (enfin, on... TA CHIEN !), on a soufflé les bougies (enfin, on...), on a déballé les cadeaux (vous connaissez la suite entre parenthèses), on a gonflé un matelas pendant une demi-heure en devenant aigris, et puis à trois heures du matin, ne nous demandez plus rien, NON JE N'AI PAS HONTE de traverser le couloir en sous-vêtements comme une greluche. Sans oublier que j'ai rêvé éveillée que j'étais une fonction composée avec Maxime. Et puis on a très peu dormi, quoi. D'où le fait que j'ai dormi tout le weekend. Enfin bref. C'était la meilleure soirée que j'ai connue, avec tous les gens que j'aime réunis.
La récolte photographique est maigre, mais plutôt intéressante, vous ne trouvez pas ? Non mais, s'endormir sur le parquet !