Vendredi 7 août 2009 à 13:14

Luc a trente ans aujourd'hui. Nous sommes invités chez lui pour le dessert, dimanche. Pas de grande fête prévue, "c'est un jour comme un autre", a-t-il dit pour qu'on lui prouve le contraire. Luc travaille en déplacement et ne rentre que le weekend. Alors, comme il a une maman et une soeur géniale (et une nièce aussi, soit dit en passant même si ce n'est pas moi qui ai eu l'idée), nous nous sommes retrouvés en famille pour investir son appartement et le décorer en son absence. Dans l'idée, il devait rentrer ce soir, jour de son anniversaire. Mais quand nous sommes sortis de chez le coiffeur de Saint Amarin, ma mère, mon frère et moi, nous dirigeant vers l'appart' de Luc, sa voiture garée devant (mais c'est normal, il part travailler avec la camionnette de la boîte), au moment où nous nous apprêtions à traverser la route en direction de sa porte, vous l'aurez sûrement déjà deviné, elle s'est ouverte et Luc est sorti. Ma mère a refermé son sac de ballons, nous avons essayé de rester le plus naturel possible, au moins nous avions un alibi : Yann avait les cheveux fraîchement coupés. Mais comme si ça ne suffisait pas qu'on tombe sur lui alors qu'il était censé être sur la côte d'Azur, au moment où il s'est avancé vers nous, la voiture de mes grands-parents est arrivée. Oh mais quel hasard ! Toute la famille réunie devant chez lui ! Heureusement, il était pressé, il avait un rendez-vous. D'après le peu d'indications qu'il nous a donné, j'en ai déduit que nous avions le temps avant qu'il ne revienne chez lui. Peut être que j'ai trahi quelque chose quand je l'ai vu débarquer dans la rue et que je me suis figée, mais il ne nous a pas retardés bien longtemps. Une fois sa voiture disparue au loin, nous avons soufflé de soulagement. Vous rendez-vous compte ? Nous serions arrivés deux minutes plus tôt, que nous serions rentrés chez lui alors qu'il y était. Le hasard nous a sauvés. Nous guettions la route de peur qu'il ne revienne pendant que nous apportions l'escabeau jusque dans son appartement. La première chose que j'ai vue en entrant dans son salon était une nouveauté, un grand portrait de moi en noir et blanc, encadré à côté d'une photo de Yann dans un cadre un peu plus petit. L'opération gonfflage de ballons a enfin pu commencer. Une fois que les ballons étaient accrochés un peu partout, nous avons étendu les serpentins dans toutes les pièces, sur les lampes, sur le cerisier japonais en plastique, et des petits bouts de perpentins qui pendent verticalement des longs serpentins horizontaux. Une fois que je ne savais plus quoi faire des serpentins, je me suis occupée des confettis, je vous rassure nous sommes adorables, nous n'en avons pas mis par terre, uniquement sur les meubles, là où ils peuvent être enlevés facilement sans en mettre partout. J'ai fait des arabesques de confettis sur les tables basses, le plan de travail et la plaque de cuisson, et nous avons conclu par un 30 sur toute la table de la cuisine. Mon grand-père, qui avait confectionné des pièges dans les toilettes et dans l'entrée (ballons qui éclatent quand on ouvre la porte), a posé le balais sur la table à côté du 30, comme un rébus pour trente balais. Et comme nous avons réalisé avec horreur que nous n'avions pas d'appareil photo mais qu'il fallait absolument sauvegarder notre oeuvre, nous avons tout de même laissé un unique mot, lui demandant de ne pas oublier de faire des photos. Et nous sommes repartis comme des voleurs avec nos restes de confettis et notre escabeau.

http://img190.imageshack.us/img190/6298/p1000953c.jpg

Luc, évidemment. Il a du bien se marrer en rentrant chez lui hier soir, avec un jour d'avance.
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