Mercredi 30 juin 2010 à 19:33

Je ne saurais pas quoi écrire. C'est encore trop frais, c'est encore trop dense, je ne sais pas si je dois parler de tout en même temps, les répétitions, la représentation, puis le concert, je ne sais pas si je dois faire le tri ou si tous ces déjà-souvenirs mélangés ne forment réellement qu'une seule et même journée. La répétition a été longue, et encore une fois très axée sur la technique. Quand nous avons pris notre pause à 18:45, pour être prêts en coulisses à 19:30, nous n'avions pas fait une seule répétition générale en conditions spectacle. C'était donc le stressant pour ma part. Puis je suis allée me mettre en place dans le noir, comme si je ne voyais pas les gens dans la salle, et effectivement, je ne les ai surtout pas regardés. Comme l'année précédente, et même comme il y a deux ans, j'étais la première sur scène. La première année je n'ai fait que passer, la deuxième année je n'étais pas seule, mais j'étais la première à parler. Cette fois-ci, c'était tout en un : seule en scène, seule roulée en boule au milieu des écrans. Je n'ai pas attendu longtemps, la musique a démarré, et lentement, je me suis redressée. J'ai fait face au public, mais je ne l'ai pas vu, aveuglée par la lumière blanche. Puis la pièce s'est déroulée à une vitesse phénoménale. J'ai eu l'impression qu'elle ne durait qu'une demi-heure, c'était fluide, vif. J'ai du me retenir de rire quelques fois. Les positions n'ont pas été trop difficile à tenir puisqu'elles ne duraient jamais longtemps, contrairement aux répétitions que l'on passait à se vautrer et à ramper. Il a fait très chaud, aussi. Mais toute la souffrance accumulée par les chutes, les roulades et la chaleur ne nous a rendues que plus proches de nos personnages. Oui bon d'accord, souffrance est un bien grand mot, mais toujours est-il que j'ai aimé cette violence, cette vraie violence, qu'il ne fallait pas imiter. Dès le début, ce rôle était un défi, le défi de n'être plus qu'un corps, et d'exister grâce à ce corps. Du théâtre à l'état primitif, beaucoup de travail, et une intense satisfaction. A la fin du spectacle, Baptiste a dit : "Je me suis fait plaisir en jouant.", et c'était aussi bon à entendre que de prendre soi-même du plaisir sur scène. Et c'était beau. Même vu de l'intérieur, c'était beau. Laissons donc parler les images, ces chères images.

http://img690.imageshack.us/img690/2659/montagejpg.jpg



Par Tid le Mercredi 7 juillet 2010 à 11:31
WAHHHH ! Elle avait l'air génial votre pièce !
C'est sûr que sous les projecteurs, la chaleur est à crever ! [j'ai eu droit à la même chose pour mon spectacle de théâtre] Mais cette chaleur, on l'aime, parce qu'on est en scène !
 

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