Le centre aéré, c'est terminé. J'étais bien contente d'en voir la fin, mais les deux derniers jours ont été particulièrement chouettes. C'était le grand rush, assez bordélique, mais nous étions bien occupés, la journée est passée vite, et les enfants étaient heureux, ce qui reste l'essentiel. Certain(e)s ne voulaient pas me laisser partir, j'avais des petites filles accrochées à chaque bras, chaque jambe, et un garçon qui essayait de sauter sur mon dos. Guillaume (l'enfant, pas l'animateur) m'a donné une carte Pokémon en souvenir de lui, et Orlane a pleuré à mon départ. Avec l'équipe de choc, pas d'adieux déchirants puisqu'ils m'ont invitée à manger avec eux ce mercredi. Je suis rentrée du travail vendredi après-midi, mes parents étaient déjà partis en vacances. Je suis de mission nourriture-du-frangin-et-tiendage-de-la-maison. C'est la première fois qu'on se retrouve seuls à la maison pour plusieurs jours. J'ai découvert avec effarement le règlement pour la semaine que mon père avait écrit en mon nom. Je voulais le joindre en illustration à cet article, parce que c'est vraiment drôle par moment, mais l'image est mauvaise alors vous vous en passerez. Heureusement que le ridicule ne tue pas ; je venais de quitter les enfants et en lisant ça j'ai eu l'impression d'être prise pour un enfant moi-même. Quinze points sur dix-sept sont de pures évidences, c'est à croire que je n'ai jamais vécu seule. Erreur, je fais ça très bien. Enfin. Les deux premiers jours sont passés très vite, ponctués de retrouvailles qui font du bien. J'essaye de trouver de quoi m'occuper tout en étant présente aux heures des repas et du coucher, mais il faut dire que l'aspirateur et la cueillette des haricots, ce n'est pas très motivant. Je serais déjà prête à faire mes bagages pour le weekend à Besançon.
Rue Chifflet.