Nous étions au RU hier soir pour un buffet de rentrée avec concert. Deux groupes de personnes s'étaient donné rendez-vous sans se concerter et nous nous sommes réunies sur place (Le rendez-vous des orthos, c'est aussi aller au petit ciné intello du centre-ville et y croiser des camarades. Nous avons beau venir de régions et de parcours différents, ne pas avoir le même âge, être souvent en désaccord sur des questions théoriques, nous sommes quand même un seul et unique cliché ambulant.). Nous avions dans l'espoir que le repas serait gratos, comme toutes les années précédentes, mais ce n'était plus le cas. Tout se perd mes enfants ! Le dîner était suivi d'un concert et nous sommes restées.
Je n'étais pas venue pour la musique (mais pour la bouffe prétendument gratuite, oui, je suis un rat) mais la musique m'a récompensée d'être là. Le violoniste n'était autre qu'un type que l'on croise tous les midis au RU depuis trois ans, ça sentait le groupe local né dans l'enceinte même du foyer attaché au resto, aussi je ne m'attendais pas à ce qu'ils soient aussi pros. Une bonne surprise, vraiment. Une vraie chanteuse avec une voix de chanteuse (je sais de quoi je parle)(déformation professionnelle)(honnêtement, il n'y a pas longtemps j'ai voulu entendre si une nana qui semblait géniale en studio tenait la route en live, et bien pas du tout, alors quand j'ai une meuf qui sait chanter pour de vrai sur une scène, je dis bravo, merci la nature, fuck off le photoshopping vocal). Et donc, une vraie chanteuse disais-je, avec de vrais musiciens, alliant riffs rock'n'roll et sonorités orientales, et j'ai atteint ce stade où mes yeux se plissent pour mieux entendre, où mon corps se fond dans le siège et que je perds la notion du temps. Le son n'était même pas mauvais pour un concert au RU, la voix n'était pas couverte par les instruments, ceux-ci ne s'occultaient pas les uns les autres. Brefs, ils étaient bons et ils s'appellent Blind Alley.
Je voyais depuis le début qu'ils avaient quelques CD posés sur le côté de la scène et ils nous ont évidemment proposé d'en acheter, à prix étudiant. Je me suis dit qu'ils avaient dû pas mal (s')investir pour sortir ces disques. Qu'ils méritaient la reconnaissance. Que je ne voulais pas leur donner une image de public naze de resto U. Et j'ai repensé à Eric qu'on attendait pendant une demi-heure dans un village portugais parce qu'il s'intéressait au travail des artistes locaux. Alors je me suis dit tant pis si je n'écoute ce disque que trois fois dans ma vie, ils m'ont plu, j'ai envie de les soutenir. Et je suis allée faire la queue pour mon CD. J'ai attendu un bout bon de temps que toutes les pochettes, dont la mienne, soient dédicacées par l'ensemble du groupe et je me sentais comme une fangirl un peu stupide. Quand je suis remontée sur mon vélo pour rentrer chez moi, je tremblais encore parce que je suis une grande timide. Je n'en ai pourtantpas plus l'air, mais parler devant plusieurs personnes, attendre debout devant plusieurs personnes, met mon système végétatif dans tous ses états. J'ai une grande gueule mais j'ai peur des gens, oui.
Bref. Je suis rentrée d'une soirée improvisée avec mon premier CD dédicacé, c'était drôle. Je l'ai écouté tout à l'heure, je suis un peu déçue, il a moins de pêche que le live. Je ne le trouve pas très bien masterisé, j'ai dû monter le son pour avoir l'impression d'entendre quelque chose, c'est un peu dommage. J'ai horreur que tout soit égalisé sur un disque et que les montées en puissance ne s'entendent qu'en terme de quantités de sons différents et pas en quantités de décibels. On parlait de mon système végétatif tout à l'heure, et bien ça me fait une sorte de frustration toute corporelle, comme si quelque chose se préparait à sortir et se retrouvait coincé en chemin, quand un crescendo est normalisé, quand on sent que toute la bande joue et chante plus fort, mais que l'intensité sonore est maintenue au même niveau. J'aime quand ça monte, j'aime quand ça explose, et pour une fois qu'une chanteuse a de la voix, je regrette qu'elle soit légèrement étouffée en studio. Ca m'a fait le même effet quand j'ai écouté les albums de Morcheeba après le concert, mais on finit par s'habituer. Et ça me fera au moins un disque avec une voix rock féminine. Je suis toujours aussi heureuse de constater que rock'n'roll's not dead.
Je n'étais pas venue pour la musique (mais pour la bouffe prétendument gratuite, oui, je suis un rat) mais la musique m'a récompensée d'être là. Le violoniste n'était autre qu'un type que l'on croise tous les midis au RU depuis trois ans, ça sentait le groupe local né dans l'enceinte même du foyer attaché au resto, aussi je ne m'attendais pas à ce qu'ils soient aussi pros. Une bonne surprise, vraiment. Une vraie chanteuse avec une voix de chanteuse (je sais de quoi je parle)(déformation professionnelle)(honnêtement, il n'y a pas longtemps j'ai voulu entendre si une nana qui semblait géniale en studio tenait la route en live, et bien pas du tout, alors quand j'ai une meuf qui sait chanter pour de vrai sur une scène, je dis bravo, merci la nature, fuck off le photoshopping vocal). Et donc, une vraie chanteuse disais-je, avec de vrais musiciens, alliant riffs rock'n'roll et sonorités orientales, et j'ai atteint ce stade où mes yeux se plissent pour mieux entendre, où mon corps se fond dans le siège et que je perds la notion du temps. Le son n'était même pas mauvais pour un concert au RU, la voix n'était pas couverte par les instruments, ceux-ci ne s'occultaient pas les uns les autres. Brefs, ils étaient bons et ils s'appellent Blind Alley.
Je voyais depuis le début qu'ils avaient quelques CD posés sur le côté de la scène et ils nous ont évidemment proposé d'en acheter, à prix étudiant. Je me suis dit qu'ils avaient dû pas mal (s')investir pour sortir ces disques. Qu'ils méritaient la reconnaissance. Que je ne voulais pas leur donner une image de public naze de resto U. Et j'ai repensé à Eric qu'on attendait pendant une demi-heure dans un village portugais parce qu'il s'intéressait au travail des artistes locaux. Alors je me suis dit tant pis si je n'écoute ce disque que trois fois dans ma vie, ils m'ont plu, j'ai envie de les soutenir. Et je suis allée faire la queue pour mon CD. J'ai attendu un bout bon de temps que toutes les pochettes, dont la mienne, soient dédicacées par l'ensemble du groupe et je me sentais comme une fangirl un peu stupide. Quand je suis remontée sur mon vélo pour rentrer chez moi, je tremblais encore parce que je suis une grande timide. Je n'en ai pourtant
Bref. Je suis rentrée d'une soirée improvisée avec mon premier CD dédicacé, c'était drôle. Je l'ai écouté tout à l'heure, je suis un peu déçue, il a moins de pêche que le live. Je ne le trouve pas très bien masterisé, j'ai dû monter le son pour avoir l'impression d'entendre quelque chose, c'est un peu dommage. J'ai horreur que tout soit égalisé sur un disque et que les montées en puissance ne s'entendent qu'en terme de quantités de sons différents et pas en quantités de décibels. On parlait de mon système végétatif tout à l'heure, et bien ça me fait une sorte de frustration toute corporelle, comme si quelque chose se préparait à sortir et se retrouvait coincé en chemin, quand un crescendo est normalisé, quand on sent que toute la bande joue et chante plus fort, mais que l'intensité sonore est maintenue au même niveau. J'aime quand ça monte, j'aime quand ça explose, et pour une fois qu'une chanteuse a de la voix, je regrette qu'elle soit légèrement étouffée en studio. Ca m'a fait le même effet quand j'ai écouté les albums de Morcheeba après le concert, mais on finit par s'habituer. Et ça me fera au moins un disque avec une voix rock féminine. Je suis toujours aussi heureuse de constater que rock'n'roll's not dead.