Samedi 24 novembre 2007 à 12:57

Hier soir j'ai entamé la lecture d'un bouquin bien sympathique. Un bouquin comme j'aimerais savoir les écrire, simple, fluide, avec de l'humour, de l'ironie, et des métaphores parfaites. Et le petit plus, c'est que l'auteur a vécu a Strasbourg, et que l'histoire elle même se passe à Strasbourg. J'ai comme ça le droit parfois à des petits clins d'oeil que seul un alsaco peut comprendre. Exemple.  "Vendredi 17 Septembre.

Chaleur d'enfer. Trente-trois degrés à l'ombre. << Ah yo, quand on pense qu'il a neigé en juin !>> dirait Monsieur Dreyer avec son accent alsacien, s'il était là dans ma chambre, à me regarder écrire, son ventre reposant sur le bois du lit...

J'ai couru tout à l'heure en rentrant du lycée. L'occasion était trop belle de faire une attaque cardiaque... Mais il faut croire que je suis un chameau, décidément, puisque même sans air, sans eau, je cavale. Mon corps me tue, à défaut du contraire.

J'aimerais rester dans un endroit frais, aéré, attendre la nuit sans penser à rien. Mais je ne peux pas. Il faut que je pense, que je repense encore. Eric, ma mère, mon père, mon manque d'amour, ma peur des autres... Et ça forme une ronde infernale de lutins qui dansent en cadence. Comment en finir ? Je retourne la question, en tous sens, inlassablement. Déjà je suis fatigué de la vie scolaire, des tonnes de devoirs chaque soir. C'est l'année du bac, on nous répète ça comme une formule magique qui nous sauverait du néant. Chaque matin, à mon réveil, je m'oblige à trouver une raison valable de me lever. Souvent je n'en trouve pas. Je me lève quand même." Anne Percin, Point de Côté.

Eh puis Monsieur Dreyer ça me rappelle que ce soir, y a fête de famille. Ce ne sera ni catin du far west, ni même cowgirl, je n'ai pas pu me procurer de santiags, alors je me contenterais d'une sorte de Wax Statue plus habillée, on est le 24 Novembre quand même, faudrait pas abuser des bonnes choses, et avec mon chapeau, ze chapeau. Enfin sur ce je signale quand même que j'ai recopié tout l'extrait avec une seule main, l'autre étant occupée à tenir le livre ouvert (et non je n'ai rien trouvé pour le coincer). Alors j'espère que vous avez au moins lu. Ce serait gentil merci. En plus j'ai même pas râlé sur le fait qu'on soit en week end aujourd'hui. Je pourrais pourtant, j'ai encore trouvé une nouvelle raison : à la joie de devoir rester à la maison pendant deux jours s'ajoutent les courbatures du sport du jeudi. Chouette. Moi je dis pas "Oh mon Dieu", je dis "Oh putain".

Par punkala le Samedi 24 novembre 2007 à 15:47
exact =)
Par AP le Jeudi 20 décembre 2007 à 18:23
Etonnant ! Alors que je suis en pleine confection de bredele (oui, moi je dis bredele et maennele,pas bredala et maennala), et en plein bouclage d'un nouveau roman, je découvre qu'on me cite et mentionnant mon alsacitude, sur ce blog sympathique ! Merci jeune fille, c'est émouvant...
Par clairounett le Samedi 22 décembre 2007 à 13:19
je connais pas du tout Anne Percin... mais les ptits extraits m'ont donné envie!
en plus une strasbourgeoise... comme cette ville me manque!
 

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