La vente de rose. Ce truc con qui fait que quand la sonnerie retentit dans les bâtiments et que la porte s'ouvre, il est là, en face, dans le couloir, les yeux qui pétillent, les mains dans le dos, et qu'au moment où je l'embrasse il glisse une fleur entre nous. Rose rose. Si j'en avais moi-même acheté une pour un euro, (peu importe la couleur), j'aurais pu dire que la vente, c'est ce truc qui rapporte des sous au Sidaction, mais comme les vendeurs ont ommis les capotes dans certains emballages, je préfère ne parler que de ma gueule. Bien sûr quand je le vois, là, dans l'encadrement de la porte, je lis dans son regard, je sais déjà tout. Dans l'encadrement des portes, toujours, comme aujourd'hui. Aujourd'hui il n'avait pas d'autre cadeau que sa simple présence, mais c'est tout ce qu'il me fallait. Me retourner et, au moment où je m'y attends le moins, voir son sourire dans mon écharpe, son sourire jusque dans les pupilles, là, dans l'encadrement de la porte.
bisouuus