Même si j'apprécie mon travail d'animatrice, même si j'aime ces enfants, même si je n'ai bossé que sept jours, je suis contente de terminer mon job d'été cette semaine. On n'est que lundi, après un weekend de cinq jours, et je suis déjà épuisée. Je n'ai jamais été aussi souvent malade, pas de bol que ça tombe maintenant, je n'ai plus de voix et cela devient difficile de se faire obéir sans cet outil précieux. Du moins, je force pour me faire entendre, et alors mon potentiel vocal diminue encore plus. Je ne vous raconte pas le délire quand on doit chanter. Guillaume a rejoint l'équipe aujourd'hui, ça fait plaisir d'avoir deux garçons dans les rangs, surtout qu'il émane de lui beaucoup plus de masculinité que de chez Edouard. Je ne peux pas m'empêcher de sourire quand je le vois gronder un gosse, ce n'est pas très professionnel de ma part mais j'essaye de rester discrète. Cette matinée m'a semblée interminable. De toutes façons, je perds patience en général. Je ne tiens plus en place, j'aimerais avancer de dix jours, je n'attends plus que ça, c'est dingue, c'est insupportable, c'est incroyable.
Besançon mon seul amour.