J'ai regardé deux épisodes de Twin Peaks l'autre soir, Blue Velvet m'avait donné une soif de Kyle-par-Lynch difficilement tarissable, il m'en fallait encore, même moins jeune et moins beau. Et je suis tombée pile sur les épisodes de révélation du meurtrier, vive l'agent Cooper. J'ai beaucoup rêvassé ces derniers jours, l'isolement ne m'arrange pas, je perds mes repères et je me vide. Alors je remplis ce vide avec des images entièrement fabriquées par mon cerveau, et à force je finis presque par y croire. J'aime pas trop ça. J'ai chanté Blue Velvet pendant deux jours, et maintenant j'écoute des chansons cachées de Muse qui s'enfoncent dans ma peau. Hum, à part ça je lis mon deuxième Irving, Une veuve de papier, qui me donne envie de me coller dans un fauteuil avec le bouquin sur les genoux à longueur de journée, mais je ne le fais pas parce que je suis raisonnable. Irving a du découvrir l'amour - c'est-à-dire la sexualité - avec une femme qui aurait pu être sa mère, c'est pas possible autrement, ça fait déjà deux personnages à qui ça arrive. Les thèmes récurrents dans les deux bouquins que j'ai lu de lui sont : le dépucelage d'un jeune garçon par une femme mûre, l'amour des femmes plus âgées qui va en découler, l'université d'Exeter, la romancière et ses romans racontés à l'intérieur du roman, l'enfant abandonné par un de ses parents, le récit de la vie du héros de l'enfance à l'âge adulte. Y a de quoi en tirer de sacrées conclusions. Après un test capillaire aux effets indésirables, j'ai donné une bonne raison à mon frère de m'appeler Mouton. C'est tout. Ah non, c'est vrai, j'ai ma première épreuve de bac demain.
Lise révise sa philo.
Désolée pour cette vision d'horreur, je n'ai pas résisté à partager avec vous mon look de plouc spécial révisions. Et on a trop la même tête, quoi.
Il faut que je le vois.