Je reviens épuisée de mon stage en milieu scolaire. Ce n'était pas le premier et ce n'est pas le dernier, je fatigue déjà rien qu'à l'idée de rédiger cinq rapports de stage qui relateront tous des observations à peu près similaires et à peu près peu constructives. J'ai eu la bonne idée de réaliser assez tôt que l'enseignement n'était pas fait pour moi, et cela fait un moment que je me demande comment font encore les gens pour avoir envie de devenirs profs. Mais aujourd'hui, je suis plus proche du milieu que jamais, je vois ce qu'il y a derrière, les coulisses, les ficelles qui sous-tendent la face publique de l'Ecole. En décidant de faire un stage en RASED l'année même de son démantèlement, je me suis retrouvée au coeur de la politique de suppression de postes de l'Education Nationale, et franchement, c'est pas joli-joli. Allez, on le sait depuis longtemps, que l'école va mal, mais depuis des années que j'en entends parler, j'ai l'impression qu'elle ne touche jamais le fond. Elle continue de tomber plus bas, toujours plus bas.
Le système est malade, pourri, sclérosé, et les élèves sont les derniers dont on se soucie en haut lieu. Pour ne rien arranger, eux non plus ne se soucient plus d'être des élèves, parce que cela ne fait pas partie de ce que leurs parents leur apprennent. L'école ne semble plus avoir d'intérêt pour personne, sauf pour les enseignants qui s'aigrissent, vieillissent, deviennent laxistes ou intolérants, ou déprimés.
Spectatrice impuissante, aigrie et déprimée à mon tour, j'espère que la dégringolade s'arrêtera un jour. Ceci est une vision pessimiste, réaliste, exagérée et sincère de l'école dans notre beau pays de France aujourd'hui. Je ne peux l'étayer avec aucune preuve, par discrétion. Cela fait maintenant vingt minutes que je cherche à conclure cet article après le mot "déprimés", et que je me demande si je vais le poster, oui ou merde, et que je frotte mes ongles les uns contre les autres en un tic insupportable, avec une envie furieuse de brûler tous mes cours de neurologie, de linguistique et de psychologie à deux balles, histoire de résoudre mon problème de révisions-qui-n'avancent-pas-parce-que-depuis-que-je-suis-sortie-de-stage-je-ne-rêve-que-d'une-chose : de vacances.
Le système est malade, pourri, sclérosé, et les élèves sont les derniers dont on se soucie en haut lieu. Pour ne rien arranger, eux non plus ne se soucient plus d'être des élèves, parce que cela ne fait pas partie de ce que leurs parents leur apprennent. L'école ne semble plus avoir d'intérêt pour personne, sauf pour les enseignants qui s'aigrissent, vieillissent, deviennent laxistes ou intolérants, ou déprimés.
Spectatrice impuissante, aigrie et déprimée à mon tour, j'espère que la dégringolade s'arrêtera un jour. Ceci est une vision pessimiste, réaliste, exagérée et sincère de l'école dans notre beau pays de France aujourd'hui. Je ne peux l'étayer avec aucune preuve, par discrétion. Cela fait maintenant vingt minutes que je cherche à conclure cet article après le mot "déprimés", et que je me demande si je vais le poster, oui ou merde, et que je frotte mes ongles les uns contre les autres en un tic insupportable, avec une envie furieuse de brûler tous mes cours de neurologie, de linguistique et de psychologie à deux balles, histoire de résoudre mon problème de révisions-qui-n'avancent-pas-parce-que-depuis-que-je-suis-sortie-de-stage-je-ne-rêve-que-d'une-chose : de vacances.