Samedi 4 juin 2011 à 21:59

Dire "Non merci, je vais rentrer à pied", parce que je refuse d'avoir peur de traverser mon propre village tard la nuit pour la seule et unique raison que je suis une fille. Et encore, minuit et demi, je trouve ça encore tôt, mais pour le village, c'est tard. L'ombre ne me fait pas peur. Pour que ce soit glauque, il faut que la lumière soit verdâtre, ou bleuâtre. Une fois sortie de la rue de Diane, il n'y a plus que des lampadaires oranges sur mon chemin. Le village est complètement endormi. Tout le temps que je passe au bord de la route centrale, il n'y a pas une voiture qui passe, et encore moins dans les rues transversales. Je ne croise personne à pied non plus. Il n'y pas une âme qui vive. Pas un bruit de moteur au loin, pas une seule lumière émanant des habitations. Le village est mort. Il n'y a plus que moi et les grillons, et le vent. Le vent souffle fort, le vent est le seul habitant du village-fantôme avec moi ce soir, il agite les herbes, les branches, mes cheveux, hurle à mes oreilles. Et tout autour, ce n'est que désolation. Rendez-moi l'agitation perpétuelle de la ville, rendez-moi la vie.
Par maud96 le Dimanche 5 juin 2011 à 13:20
C'est assez flippant comme description... ou très doux, tout dépend dans quel état psychologique ou quel "pays" on se trouve. Mais, en Alsace, les villages sont tranquilles,non ?
J'ai découvert et aimé ta page de "présentation".
 

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