Mince alors. Déjà un jour et demi de passé, consacré normalement au travail, je dis bien normalement. En fait je n'ai rien fait. Mais c'est affreux les amis, cette perspective-là, une semaine de boulot intensif, et puis après, après quoi ? Certes j'ai tendance à oublier qu'on va manger des bonnes choses et que j'irais m'acheter un tas de trucs doubleplusbiens, mais quand même. Le ski c'est bien chouette. Mais par défaut j'ai peut être envie d'autre chose. Je peux toujours croire aux ours polaires ! J'ai pas besoin d'aller me mettre au milieu des grosses vieilles avec mon maillot de bain pour me sentir bien dans ma peau. Et puis d'ailleurs, pourquoi on a des devoirs chiants dans les matières secondaires ? On aurait pas pu avoir trois DM de maths ou de physique ou de chimie à la place de la composition en géo ? Ha ha, j'ai mangé de la choucroute trois midis de suite, je l'aime bien mon Alsace mais là je suis au bord de l'indigestion. Je préfère nos montagnes. Les sapins saupoudrés de sucre glace, et la neige dans la nuit. Papillons blancs volant autour des lampadaires. Quand je demande aux gens s'ils vont bien, ils me répondent que quelqu'un est mort. Y a d'la joie ! Et tu pourras faire du repassage, et tu prévois rien cette semaine, et tu pourras faire travailler Yann, et tu pourras préparer à manger, et tu pourras aller au code, sinon, tu as beaucoup de boulot, toi ? C'est terrible d'être seule chez soi, avec un état d'esprit changeant en fonction de mes contacts avec l'extérieur, un monsieur m'appelle et me demande le rayon boucherie, ah désolée vous vous êtes trompé de numéro. C'est toi qui me dit de faire le quinze, quatre-cent-cinquante quinze quarante-huit, attendre les trois tons, faire le douze, raccrocher, faire le treize, le quatorze, et puis attendre. Attendre.
Nihi mon très cher professeur de piano m'a mis du travail dans la boîte aux lettres !