Vingt heures quinze, et voilà, ils sont partis. Ca m'a fait tout drôle de les voir partir, de refermer le garage avec la voiture de Luc dedans et de me retrouver seule dans la maison. J'avais eu un pincement de jalousie quand ils m'avaient annoncé qu'ils y allaient, mais je revenais moi-même d'une semaine de folie là-bas, alors je n'allais pas leur reprocher d'en profiter eux aussi le temps d'un weekend. Et puis du coup, je suis indépendante pendant deux jours. Et ça, c'est assez jouissif. Et j'irais voter seule au deuxième tour. Wah c'est beau la majorité.
Ma semaine a été bonne, si l'on n'évoque pas mon rhume, mes mouchages incessants, la voix éraillée et la croûte qui s'est formée sur mon nez. Charmant, je sais. Je m'en suis enfin débarrassée hier, mais j'ai toujours le nez rouge, et on m'appelle Rudolf, le petit renne. Et comme le rhume est toujours là, se mêlant aux premières allergies au pollen, ça ne s'arrange pas vraiment. Un paquet de mouchoir par jour.
<< Tableau sept, le Mouffard.
- Le quoi ?
- Le Mouffard.
- Le Mouchard !
- Le Mouffard !
- Mouchard !
- Mouffard !>>
- Le quoi ?
- Le Mouffard.
- Le Mouchard !
- Le Mouffard !
- Mouchard !
- Mouffard !>>
Merci Berthold Brecht. Décidément, c'est une semaine de culture allemande puisque je suis allée voir le Rubanc blanc mardi. C'est un film vraiment horrible, mais je l'ai beaucoup aimé. Je pensais que ce serait difficile de tenir deux heures vingt en allemand, en noir et blanc, et sans musique, mais en fait non. Pas à un seul instant je n'ai décroché. Quant à l'absence de musique, je l'ai complètement oubliée pendant que je regardais. J'étais complètement absorbée. L'histoire racontée est ignoble mais le film n'en est pas moins réussi, et ce serait bien que les gens fassent un peu la différence entre le film et l'histoire. M'enfin, les goûts et les couleurs, hein... ça nous fait au moins une raison de râler avec Céline. Il faut aussi que je regarde cette émission dont on ne fait que parler depuis deux jours, vous voyez laquelle. Il paraît que ça rentre bien dans le cadre de Grand' peurs et misères que nous avons vu hier soir, mais aussi dans celui de notre propre pièce. On fait travailler nos cervelles, dites donc. La rencontre avec le mise-en-scèneur me fait apprécier un peu plus chaque pièce.
Ah et j'ai encore quelque chose à faire avant de me coucher : rentrer les notes du deuxième trimestre sur le portail post-bac. Tout le monde a dû se ruer dessus étant donné qu'on n'a reçu les bulletins qu'aujourd'hui alors que les inscriptions s'arrêtent demain. Han. Ils sont vachement bien organisés chez nous. J'ai donc un avenir, mais en ce moment même, ma devise est : "On s'en fout, c'est le troisième trimestre !". C'est comme "C'est Quentin", c'est la réponse à tout.
Pour ce qui est de nos occasions de râler : je crois qu'on en trouve toujours :)