Nous sommes rentrés de la réunion après vingt-deux heures. Je n'aime pas manger froid en général, mais il n'y a rien de pire que de rentrer tard avec la dalle et de devoir manger une salade froide avec une tranche de jambon. Et des radis en plus. Et encore, la salade n'était même pas verte, c'était une salade de choux rouge et raisins secs. Le temps que je me fasse cuire un oeuf et j'ai commencé mon dîner à dix heures et demi. J'avais mal dans les cannes de passer tous les jours quatre heures d'affilée sur une chaise, à gratter sur une feuille d'examen à petits carreaux, et la réunion de plus de deux heures sur des chaises hautes de cinquante centimètres n'avait rien arrangé. J'ai voulu lire un peu avant de me coucher mais mes yeux se fermaient tous seuls. Je suis allée m'écrouler dans mon lit et j'y suis restée douze heures. J'en avais bien besoin. Ce vendredi de repos est tombé à pic. Je suis restée plongée dans 37,2°C le matin un bon moment, je me suis arrêtée au début de la descente aux enfers. J'avais d'abord vu le film. Mon père l'avait enregistré, il avait dit qu'il fallait absolument que je le voie. Pendant tout le début du film, il n'a pas arrêté de dire que le film était très fidèle au bouquin, jusque dans les dialogues et la narration, c'est donc comme ça que j'ai appris que c'était un roman à la base, et qu'on avait ce livre à la maison. C'est quand il a dit que ça aussi c'était écrit exactement pareil dans le bouquin, à "Pendant qu'on baisait, son stérilet m'est apparu comme une porte déglinguée qui battait en plein vent." que j'ai décidé que j'allais le lire. Au début, j'ai été un peu perturbée par la grammaire, mais je m'y suis vite faite et en réalité, le roman est encore meilleur que le film, qui est déjà une bombe en lui-même. Le narrateur me fait mourir de rire (et c'est là que je me rends compte qu'il n'a toujours pas de prénom), même dans les moments qui ne devraient pas être drôles. Je n'arrive pas à trouver de passage qui soit suffisamment représentatif de son humour, ça se déroule tout au long du bouquin. Et tout le monde ne voit pas toujours ce qu'il y a de drôle quand je suis pliée en deux.
Demain, nous allons au concert de -M- en famille. Cela fait cinq ans qu'on attend ça, qu'on attend de retourner le voir. Et cette fois, on embarque mon frère, puisque, comme je l'ai fait remarquer à mes parents, il y a cinq ans j'avais son âge, il est donc légitime qu'on l'emmène avec nous cette fois-ci. Il a appris il y a deux jours que nous y allions tous. Il a d'abord fait le débile, moi je comprenais bien ce qu'il se passait dans sa tête même s'il ne manifestait pas vraiment sa joie, et puis il a fini par faire un câlin à ma mère qui avait acheté les billets, et à moi qui l'avait accompagné pour les billets et qui avait exigé qu'on en prenne quatre.
Je suis tombée sur un ancien article qui m'a frappée. J'ai pu dater un événement, j'avais oublié et puis BAM, ça m'est revenu, maisouimaisc'estbiensûr. C'est fou cette tendance que j'ai à toujours fouiller dans les archives pour analyser le passé. Je n'analyse pas le présent, le futur n'en parlons même pas, je n'y connais pas grand chose. Quand je me penche sur les événements passés, je me mets à donner des titres à des périodes de mon existence, c'est comme l'Histoire, on ne peut ni dater ni nommer une période tant qu'on est en plein dedans, c'est toujours en y revenant par après qu'on peut définir une période. Je ne réfléchis pas spécialement aux appellations, elles me viennent sans que je les cherche, elles s'imposent à moi une fois que j'ai tout compris. C'est comme ça que je pourrais découper mes années lycée en chapitres, ou plutôt en pièce de théâtre en considérant que chaque année est un acte. Mais les dernières scènes n'ont pas encore été jouées. Et je réalise que maintenant que le bac blanc est passé, nous entamons la fameuse dernière ligne droite.
Demain, nous allons au concert de -M- en famille. Cela fait cinq ans qu'on attend ça, qu'on attend de retourner le voir. Et cette fois, on embarque mon frère, puisque, comme je l'ai fait remarquer à mes parents, il y a cinq ans j'avais son âge, il est donc légitime qu'on l'emmène avec nous cette fois-ci. Il a appris il y a deux jours que nous y allions tous. Il a d'abord fait le débile, moi je comprenais bien ce qu'il se passait dans sa tête même s'il ne manifestait pas vraiment sa joie, et puis il a fini par faire un câlin à ma mère qui avait acheté les billets, et à moi qui l'avait accompagné pour les billets et qui avait exigé qu'on en prenne quatre.
Je suis tombée sur un ancien article qui m'a frappée. J'ai pu dater un événement, j'avais oublié et puis BAM, ça m'est revenu, maisouimaisc'estbiensûr. C'est fou cette tendance que j'ai à toujours fouiller dans les archives pour analyser le passé. Je n'analyse pas le présent, le futur n'en parlons même pas, je n'y connais pas grand chose. Quand je me penche sur les événements passés, je me mets à donner des titres à des périodes de mon existence, c'est comme l'Histoire, on ne peut ni dater ni nommer une période tant qu'on est en plein dedans, c'est toujours en y revenant par après qu'on peut définir une période. Je ne réfléchis pas spécialement aux appellations, elles me viennent sans que je les cherche, elles s'imposent à moi une fois que j'ai tout compris. C'est comme ça que je pourrais découper mes années lycée en chapitres, ou plutôt en pièce de théâtre en considérant que chaque année est un acte. Mais les dernières scènes n'ont pas encore été jouées. Et je réalise que maintenant que le bac blanc est passé, nous entamons la fameuse dernière ligne droite.
ICIONIMAGINELASUITE...