Samedi 4 septembre 2010 à 20:31

Alors voilà. J'ai fait les courses ce matin, pour acheter quelques réserves de nourriture et les deux-trois bricoles qui manquaient, du genre brosse à dent et cotons-tiges. Et j'ai commencé à préparer ma valise. Vu que je pars demain, ça peut être utile. Et c'est à peu près tout ce que je voulais dire en fait. Il y a un vide intersidéral dans ma tête. Ma vie s'arrête lundi à neuf heures, ou en tout cas à partir de là je ne peux plus la prédire. Il faudra que je trouve l'endroit précis de la fac où je dois me rendre. Que je ne sois pas hautaine avec les gens. Que je me force à avancer vers eux avec un air sympathique. Gah, rien que d'y penser, mon cerveau court-circuite. J'avais fait le point un jour pour savoir d'où sortaient mes amis. J'avais écrit beaucoup trop pour avoir envie de recopier ça maintenant. En gros, ce sont tous des amis d'amis. Nouer des liens avec une personne strictement inconnue, ça ne m'est jamais arrivé (on ne compte pas ma correspondante américaine, ni les copines de vacances que je me faisais avant le collège et qui ne tenaient jamais bien longtemps parce qu'en fait, elles étaient toutes connes). Donc les gens, si en plus de ça on se rappelle que cette année je suis censée me préparer et REUSSIR un concours d'orthophoniste quelque part pas trop loin de l'Alsace, j'ai des centaines de raisons d'avoir peur. Et le problème, c'est que je sais que ça craint un max, mais que je ne ressens rien. Rien que de l'exaspération quand je côtoie mes parents. J'ai atteint le stade "vivement que je me casse". Peut être bien que ça crée un tel équilibre, avec la peur d'être abandonnée à la fac, que c'est pour ça que je ne ressens strictement rien. Coquille vide. Mais pas si vide que ça puisque je déborde d'amour pour les gens que je ne verrais plus tous les jours alors qu'ils étaient ma dose d'oxygène quotidienne.

http://img228.imageshack.us/img228/6687/img1641en.jpg
Il n'y a pas qu'eux bien sûr, il y a aussi Diane, Chloé et Léa, et je pense aussi à des gens de ma classe de terminale que j'ai apprécié, et à tous ceux que j'ai déjà quasiment perdu de vue.
Mais, oui, encore une de ces photos, parce qu'il y en a vraiment beaucoup des mignonnes et des trop biens, et que celle-là elle est vraiment trop trop trop trop trop.

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Je me rappelle aussi d'une chose, à ma rentrée de seconde. Je savais que la vie allait changer. Je savais que j'allais rencontrer des gens, dont je ne soupçonnais même pas l'existence, qui allaient devenir les plus importants à mes yeux, et je savais que j'allais rencontrer un ou des garçons dont je tomberais amoureuse, avec qui je ferais l'amour pour la première fois. Je savais que je n'allais pas savoir qui prendrait quelle importance lors des premières rencontres. Je savais que j'allais rencontrer des gens que j'allais aimer, et que je ne le saurais pas encore quand je les rencontrerai. Mais jamais je n'aurais imaginé que ce garçon inconnu, qui allait me faire découvrir beaucoup de choses de l'amour, serait le premier garçon de ma classe à m'adresser la parole.
Le hasard.
Je n'oublierai pas le hasard.




Par maud96 le Samedi 4 septembre 2010 à 21:19
Une bien jolie histoire... et comme je comprends que tu sois triste de perdre ces amis de Terminale.
Par Plan.Your.Escape le Dimanche 5 septembre 2010 à 15:27
Le hasard fait toujours beaucoup ! Si j'avais su moi, que je tomberai sur une petite bande de terminales comme ça :)
 

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