Vendredi 3 juillet 2009 à 16:25

A vrai dire, je me sens flasque. Dans un état léthargique. J'ai les cheveux en carton-pâte et aucune envie de mettre la tête dans la baignoire. J'ai passé une tellement bonne soirée hier que maintenant que je me retrouve seule, seule d'amis de famille et de chéri, je n'ai qu'une envie ; me rouler en boule dans mon lit et pleurer jusqu'à l'épuisement. Je n'ai peut être pas assez dormi. Là ça va. Mais le simple fait de voir qu'il reste encore de la salade de pommes de terre alors que ça fait trois jours qu'on essaye de la finir, de ne pas trouver le couvercle adapté à la taille du tuperware que j'ai choisi pour ranger les patates, de devoir faire la vaisselle à mains nues parce que notre paire de gants en caoutchouc est spécialement conçue pour les personnes qui ont deux mains gauches... tout ça me donne envie d'éclater en sanglot. Je me sens de nouveau à l'étroit dans mon corps, mais cette fois je ne sais pas quoi faire contre. Rien que de penser que je dois passer l'aspirateur, et j'ai l'impression d'avoir un courant électrique qui circule à la place du sang dans mes veines. Les petits problèmes des autres m'emmerdent au plus haut point, les miens me rongent. C'était un tout. C'était cette représentation superbe, que nous attendions depuis des mois, c'était la lettre d'encouragement d'Evan et Florian, c'était cette forme de solidarité quand la tension est à son comble, les sauts de joie quand le public réagit plus que nous ne l'espérions, les chansons jusque dans le supermarché, ma grand-mère qui rigole, Luc qui discute avec tout le monde, la rencontre des grands esprits, l'admiration dans la voix de cette dame qui nous enviait d'avoir eu le droit d'apprendre, d'en parler sans gêne, d'ouvrir nos esprits dès l'adolescence. Et c'est maintenant l'angoisse de ne pas savoir quand je les reverrai, si je les reverrai. Je n'imagine pas le théâtre sans Erika et Jean, et je n'imagine pas non plus le lycée sans théâtre. De tout point de vue, l'année prochaine s'annonce comme un gros bordel. C'est ça aussi la fin d'une semaine intensive de théâtre, c'est retrouver un tas d'ennuis qu'on avait laissés au vestiaire. Ces derniers jours, j'avais tout le temps l'esprit occupé, il fallait penser à un tas de choses, et ça ne me déplaisait pas. Aujourd'hui je me retrouve seule dans ma robe avec mes incertitudes, mes craintes et ma mélancolie. Dire que nous avions hâte d'être en vacances...

http://img198.imageshack.us/img198/2189/img4513k.jpg

Par plume-rose le Jeudi 9 juillet 2009 à 23:02
Donc tu fais du theatre?
On arrives à gerer le stress au fil du temps, par habitude, ou pas?
 

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