Vendredi 3 septembre 2010 à 12:52

Alors oui, je suis allée au lycée hier. J'ai mis mon réveil et je suis sortie à 8:15 pour rejoindre l'arrêt de bus. En chemin, je regardais par réflexe dans chaque rue où j'ai l'habitude de voir arriver d'autres lycéens, pour savoir si je suis à l'heure ou si je suis en retard. Evidemment il n'y avait personne, mais j'étais en avance. En passant devant l'école primaire, j'ai vu les parents qui assistaient à la rentrée de leurs enfants. Arrivée à l'abribus, j'ai eu droit à mon premier : "Mais qu'est-ce que tu fais là ?", "Je viens faire un tour.". Je suis montée dans le bus et j'ai retrouvé Céline, nous avions toutes les deux l'impression que nous allions nous poster devant la baie vitrée du premier étage à attendre Quentin, mais Quentin ne viendrait pas, Quentin vivait sa rentrée de son côté à Belfort. Une fois devant le lycée, Céline a poussé un cri en voyant la quantité de gens amassés devant le portail, pourtant elle en est déjà à sa troisième et dernière rentrée au LSK. Immersion dans la foule, bonjour, on me demande encore ce que je fais là, je réponds toujours la même chose, et nous entrons dans le couloir. Là, la vague de sensations qui m'a fait pousser des cris suraigus est indescriptible, c'était tellement naturel et déjà tellement passé, tellement à moi et tellement plus aux autres. Nous avons passé la matinée dehors, avons commandé des pizzas à manger devant le lycée. D'autres anciens sont arrivés, beaucoup, et quand ils parlaient d'eux, les gens qui me tenaient compagnie les appelaient "les terminales". Quant à ces gens qui me tenaient compagnie, j'ai naturellement envie de les appeler les premières, mais non, ils ne sont plus en première, ce sont eux maintenant les terminales, même s'ils ont eux-même du mal à l'assimiler, même s'ils nous appellent encore les terminales et qu'ils ne comprennent pas pourquoi leur rentrée a lieu l'après-midi alors que les premières rentrent le matin. Ce sont eux maintenant, les plus grands et les plus beaux. Aymeric, ses potes, et moi qui squattions là, nous sommes devenus des anciens. J'étais heureuse qu'ils soient là même si je ne me suis pas mêlée à eux, ils étaient une preuve de notre existence dans ce lycée, de l'importance que nous y avions. Puis l'heure est venue pour mes chers terminales d'être appelés dans leur classe. Je suis restée avec eux jusqu'à ce qu'il reste encore assez de monde pour que je puisse m'éclipser discrètement, avant de me retrouver seule au beau milieu de la cour. J'ai attendu encore un peu à l'extérieur de l'enceinte, et à T. Joris, j'ai tourné les talons. J'ai appelé Quentin. J'ai marché dans Thann-pays-béni, j'ai traîné, je suis sortie du centre-ville une heure plus tard, vers 14:35, et je me suis dit que je serais de retour au lycée à trois heures moins sept. J'ai pris mon temps et je suis arrivée dans la cour à trois heures moins huit. Il me restait une heure à tuer avant que mes amis ne soient libérés. J'ai exploré les toilettes tant fréquentés et j'ai vérifié, complètement ahurie : ils ont mis du papier dans toutes les cabines. C'est un exploit. L'autre miracle de la journée, c'était la classe de première L qui contenait huit garçons. Huit garçons ! Mais c'est la révolution ! Aussi loin qu'on s'en souvienne, on n'a jamais eu autant d'effectifs. Il y a quatre ans ils était cinq, il y a trois ans ils étaient trois si je ne me trompe pas, il y a deux ans ils étaient deux, l'année dernière, il n'en restait plus qu'un seul. Et cette année, huit garçons en L. La vie est belle. A quatre heures, j'ai eu la brillante idée de rentrer dans le couloir et de me retrouver pile devant la salle de Céline, au moment où celle-ci en sortait. J'ai enfin pu revoir certains profs, puisque notre metteur en scène Monsieur D. est maintenant son prof principal. J'étais contente de discuter avec lui, d'études, de théâtre, de choses et d'autres, puis Madame S., mon ancienne prof principale nous a croisés et s'est jointe à la conversation. A 16:15 j'ai pensé à regarder ma montre, trois minutes de trop, je venais de louper mon bus.

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Niko et Clo, bal de promo, notre dernier instant au lycée en tant qu'élèves.
Par Plan.Your.Escape le Samedi 4 septembre 2010 à 10:10
Je crois que le fait que tu aies été au lycée avec moi m'a empêché de réaliser que le changement avait eu lieu. Ce matin, j'avais oublié ma rentrée, elle s'est fondue dans le reste de l'année dernière, comme si ça continuait. Je ne pouvais pas y retourner sans toi en fait. Lundi : ça va être un choque.
 

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