Samedi 19 décembre 2009 à 20:48

Reposée, nourrie, lavée de la tête aux pieds, habillée, je suis toute fraîche. Je me suis levée à treize heures. Je ne pensais pas que j'allais réussir à dormir jusque là. Rentrer à deux heures du matin, aller aux toilettes, enfiler un pyjama, redescendre à la cuisine et manger une compote pomme-rhubarbe, puis une deuxième, en marchant devant les fenêtres alors que d'habitude, quand tout le monde est déjà couché, je m'empresse d'aller me mettre à l'abri sous mes draps. Mais hier soir, ou plutôt ce matin, tout allait bien. La fine couche de neige dehors avait quelque chose de rassurant. J'étais assez dans l'esprit "And tonight we can truly say : together we're invicible". Enfin en vacances, après une excellente journée. "Au revoir, bonnes vacances, bonnes fêtes !" et grimper dans le bus avec les premières L. Nous étions "les pièces rapportées, c'est à dire les matheux du fond". "Nous allons donc voir une pièce de Chêhkspiiir..." Quand Steph a dit que la pièce serait jouée par des Lituaniens et surtitrée en français, j'ai cru à une bonne blague, mais Céline a confirmé que c'était la vérité. Plus d'une heure et demi de route et nous étions à Strasbourg. Steph nous a balladés dans les coins universitaires et les différent marchés de Noël ("Ici vous avez un café super sympa  !" "Voici un petit bar très chouette !") avant de nous lâcher dans la nature, vers seize heures, avec pour mission : "Prennez le temps de vous poser dans un café et de vous réchauffer parce qu'il fait vraiment très froid, n'allez pas dans les magasins que vous connaissez, essayez vraiment d'entrer dans des endroits improbables, soyez curieux, explorez l'inconnu." Nous avons suivi les consignes, quoiqu'à petite dose puisqu'il y avait toujours un(e) de nous qui savait où on allait, à commencer par le café à l'ambiance tamisée, avec la musique trop cool qui devient insupportable quand on a mal à la tête, mais qui passe partout. Du coup nous n'avons même pas pris de vin chaud, mais le chocolat c'est très bien aussi. C'est la deuxième fois en deux semaines que je vais à Strasbourg, que je parcours les mêmes rues, mais je ne saurais toujours pas m'y retrouver puisqu'à chaque fois je me laisse guider sans regarder où je vais. Nous avons retrouvé la classe de maître Steph à 18:45 et nous avons attendu notre tram en chantant. "C'est le tram B qu'on doit prendre ?" "Oui Lise, bien, tu as très bien écouté ! B comme... Bien ! Ou B comme Bravo !" "Y en a un qui arrive ! Ah c'est pas le notre c'est un C." "Bien Lise, C comme... couillon !" "Ca y est, c'est le B ! PREMIERES L LSK, TOUT LE MONDE EN PISTE !" Il avait enfin commencé à neiger. Nous avons débarqué au Maillon et nous sommes assis à une table, près des canapés. Il y avait un piano juste à côté. "Un... deux... trois ! STEPH ?" L'heure est venue d'entrer dans la salle, un véritable hangard. La salle était plus petite que le Relais en terme de places, mais la scène était plus large et plus profonde. Les acteurs étaient déjà en place devant leurs miroirs. Le début bien bizarre était déjà impressionant, et nous avons même eu vraiment peur ! Et c'est avec le sourire que j'avais peur, parce que faire peur au théâtre, c'est chapeau ! J'ai beaucoup aimé ce Hamlet moderne. Je ne raconterai pas comment c'était, mais voilà de quoi voir des photos et un petit film de présentation. Certes, quand on vous dit un spectacle de trois heures en lituanien, ça semble douteux, mais je peux vous dire que c'était génial !... contrairement aux premières L qui n'ont ni aimé, ni compris. Encore, qu'on ait du mal à comprendre parce qu'il faut valser entre les surtitres et le jeu des acteurs, je veux bien, que le niveau de langage pose quelques problèmes, je veux bien aussi, quoique ça ne devrait pas gêner les littéraires (mais comme dit mon père, ils sont en L parce qu'ils sont nuls en science, pas parce qu'ils sont littéraires (sauf exceptions bien sûr)), mais qu'on s'endorme alors que le son et l'image sont démentiels, ça, je n'arrive pas à comprendre. Et Céline qui disait "Mais c'est pas possible, j'ai carrément honte d'être en L, c'est pas vrai, je suis pas une L !" alors que justement, c'est elle la seule vraie L. Et les greluches qui chouinaient "Putaaain, les S ils adorent et pas nous !". Enfin. Ca m'a plu, alors tant pis pour l'attitude déplorable des fausses littéraires de mon lycée. Et comme l'a dit Steph, le théâtre ne doit pas nous marquer au niveau du texte mais au niveau des images. Et le lituanien est exquis à l'oreille.



http://img31.imageshack.us/img31/280/img6481q.jpg
 

Par Céline. le Mardi 22 décembre 2009 à 17:55
"J'allais le dire" :)
 

Laisser un mot doux









Commentaire :








Votre adresse IP sera enregistrée pour des raisons de sécurité.
 

La discussion continue ailleurs...

Pour faire un rétrolien sur cet article :
http://citron-ciboulette.cowblog.fr/trackback/2945108

 

<< A l'endroit | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | A l'envers >>

Créer un podcast