citron-ciboulette

J'ai enfin consenti à défaire mon sac de la semaine dernière, pour pouvoir faire ma valise. Encore. Sauf que cette fois, ce n'est plus les vacances. J'ai soumis mes vêtements à un test olfactif pour déterminer s'ils étaient encore portables, et quand j'ai posé mon nez sur ma chemise de nuit, ciel ! J'ai eu l'impression d'être encore chez lui. Dans son lit. Ou peut-être sur son canapé portant une de ses chemises, ou dans la cuisine, allez savoir, ma chemise de nuit porte le parfum de son appartement. Ce n'est pas seulement l'odeur de lessive de ses draps propres, c'est un tout, peut-être le parquet, la peinture des murs pourquoi pas, et en se concentrant bien on distingue une note de tabac froid. C'est quand même plus sa chambre. En tout cas, j'ai sur ma chemise de nuit une odeur qui me transporte à des kilomètres de là, tout près de lui. Et je reste à genoux sur le tapis à enfouir mon visage dans le tissu satiné.