Vendredi 21 novembre 2008 à 19:44
On est pourtant tellement bien dans une petite vie tranquille. C'est pourtant pas compliqué de se satisfaire des petites choses, ça s'apprend naturellement. Un jour tu découvres que quelque chose te fait du bien, un bien simple et facile à ressentir, et à partir de ce moment tu vas t'en nourrir, tu auras une vie bien remplie avec tout ce qui t'es accessible. C'est pas compliqué : la beauté, l'amour, la passion, l'amitié, les haïkus... Pas besoin de chercher loin. Oui j'ai bien dit les haïkus, parce que c'est ça le principe du haïku : célébrer la beauté de l'ordinaire. Ah là là. Ce n'est pas la peine que j'entreprenne un combat contre les défaitistes qui ont décidé qu'ils avaient tout perdu d'avance.
Commentaires
Par Samedi 22 novembre 2008 à 9:18
le C'est moche hein. C'est moche, à 20 ans même pas d'être déjà convaincu que c'est terminé. Qu'on a eu tout ce qu'on pouvait avoir et qu'il ne reste plus qu'à attendre, attendre et se taire, parce qu'on y peut rien, parce que c'est comme ça, et que ça sert à rien de gueuler ou se débattre.
C'est moche, mais est ce nécessairement défaitiste ? Pas plus qu'une autre vision selon moi.
Si le destin existe, je ne pense pas que ce soit sous cette forme légèrement ridicule sous laquelle on le présente tout le temps, à savoir que tout, absolument tout est écrit à l'avance, que nous, les humains, ne sommes que des personnages exécutant un scénario invisible. Je trouve bien plus raisonnable de penser que le destin, ça pourrait être quelque chose que nous ne connaissons pas, mais qui nous est donné à la naissance, je pense ici à un espèce de stock de chance, occasions et bonheur. Le destin étant évidemment profondément injuste, certains naîtraient avec un stock élevé, d'autres non. Et quand on a épuisé son stock, qu'on en ait pleinement profité ou qu'on l'ait gâché, peu importe, il ne reste plus qu'à attendre, c'est terminé, on a mangé tout le bonheur auquel on avait droit. Cette espèce de ménopause du bonheur peut aussi bien se produire à 17 ans qu'à 104, selon les cas, avec des doses différentes selon les individus. Pourquoi pas ? La seule chose, et c'est le côté moins négatif peut être de cette conception, c'est qu'on ne peut pas savoir si notre stock est fini. Une période heureuse peut très bien s'arrêter, laisser un long moment à vide, 25 ans peut être, et laisser place à une autre, qui vaut le coup qu'on ait attendu. Mais elle peut aussi n'être jamais suivie d'une autre. Et dans ce cas, il n'y a rien à faire, c'est terminé, si on a profité des périodes qu'on a eu, tant mieux, si on les a gâchées, tant pis. Et dans cette conception, pas plus absurde qu'une autre, je le soutiens, tout est bien perdu d'avance, et ça n'a même pas vraiment d'importance. Car comme tu dis, la fin, on la connaît, et ça ne sert à rien de s'insurger contre la mort, de la refuser, ça n'a aucun sens, et il en va de même, dans une vision comme celle que je viens d'esquisser, du destin, la fatalité. Quand on sent que c'est terminé, voilà, c'est comme ça, on ne peut que l'accepter, et, wortlos, espérer encore que ça ne soit qu'une pause entre deux périodes.
Tout ce qui naît meurt, tout ce qui vient s'en va, tu as dû déjà entendre ça si tu t'intéresses aux haïku. Et que faire quand il n'y a plus rien à faire ? Se divertir, au sens de Pascal, essayer de se convaincre qu'on fait réellement quelque chose, mais en fin de compte, simplement attendre. Dans ce cas, le défaitisme n'est il pas simplement conscience ?
Je ne dis pas que je crois en ce que j'expose, ce sont des pistes auxquelles je pense parfois quand, comme tout le monde, je me demande ce qu'est tout ça qui est autour de moi, des hypothèses, des tentatives de compréhension. Et cette idée ne me semble pas absurde.
C'est moche, mais est ce nécessairement défaitiste ? Pas plus qu'une autre vision selon moi.
Si le destin existe, je ne pense pas que ce soit sous cette forme légèrement ridicule sous laquelle on le présente tout le temps, à savoir que tout, absolument tout est écrit à l'avance, que nous, les humains, ne sommes que des personnages exécutant un scénario invisible. Je trouve bien plus raisonnable de penser que le destin, ça pourrait être quelque chose que nous ne connaissons pas, mais qui nous est donné à la naissance, je pense ici à un espèce de stock de chance, occasions et bonheur. Le destin étant évidemment profondément injuste, certains naîtraient avec un stock élevé, d'autres non. Et quand on a épuisé son stock, qu'on en ait pleinement profité ou qu'on l'ait gâché, peu importe, il ne reste plus qu'à attendre, c'est terminé, on a mangé tout le bonheur auquel on avait droit. Cette espèce de ménopause du bonheur peut aussi bien se produire à 17 ans qu'à 104, selon les cas, avec des doses différentes selon les individus. Pourquoi pas ? La seule chose, et c'est le côté moins négatif peut être de cette conception, c'est qu'on ne peut pas savoir si notre stock est fini. Une période heureuse peut très bien s'arrêter, laisser un long moment à vide, 25 ans peut être, et laisser place à une autre, qui vaut le coup qu'on ait attendu. Mais elle peut aussi n'être jamais suivie d'une autre. Et dans ce cas, il n'y a rien à faire, c'est terminé, si on a profité des périodes qu'on a eu, tant mieux, si on les a gâchées, tant pis. Et dans cette conception, pas plus absurde qu'une autre, je le soutiens, tout est bien perdu d'avance, et ça n'a même pas vraiment d'importance. Car comme tu dis, la fin, on la connaît, et ça ne sert à rien de s'insurger contre la mort, de la refuser, ça n'a aucun sens, et il en va de même, dans une vision comme celle que je viens d'esquisser, du destin, la fatalité. Quand on sent que c'est terminé, voilà, c'est comme ça, on ne peut que l'accepter, et, wortlos, espérer encore que ça ne soit qu'une pause entre deux périodes.
Tout ce qui naît meurt, tout ce qui vient s'en va, tu as dû déjà entendre ça si tu t'intéresses aux haïku. Et que faire quand il n'y a plus rien à faire ? Se divertir, au sens de Pascal, essayer de se convaincre qu'on fait réellement quelque chose, mais en fin de compte, simplement attendre. Dans ce cas, le défaitisme n'est il pas simplement conscience ?
Je ne dis pas que je crois en ce que j'expose, ce sont des pistes auxquelles je pense parfois quand, comme tout le monde, je me demande ce qu'est tout ça qui est autour de moi, des hypothèses, des tentatives de compréhension. Et cette idée ne me semble pas absurde.
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