Nuhuhu j'ai une correspondante américaine. Elle s'appelle Simone et c'est drôle. Le délire franglais se prolonge ! Week end tant attendu après une semaine bien chargée, bien speed, bien crevante et bien nulle. J'ai effacé trois phrases qui s'enchaînaient très bien mais qui étaient on ne peut plus déprimantes. Du coup je me retrouve seule face à la page blanche, avec des envies d'écrire, des envies de plein de choses. J'ai trouvé un moyen sympathique de conserver les souvenirs en papier, je serais prête à déborder de créativité si je regorgeais d'un peu plus d'énergie. Dans l'idéal, il faudrait aussi que je m'achète des fringues pour l'automne, des fringues pour l'hiver, le fabuleux-je-n'en-doute-pas bouquin We are l'Europe de Jean Charles Massera, des cadeaux pour les anniversaires passés et à venir, et tout ça bien sûr en essayant d'économiser pour un reflex numérique qui ne tombera pas du ciel. Et je suis déjà en-dessous de ma limite de réserve. Ah tiens, j'ai reçu une lettre de la mairie l'autre jour, je me suis demandée ce qu'ils me voulaient, et j'ai lu "Mademoiselle, Je vous informe que l'INSEE a transmis à mes services votre état civil et votre adresse afin de procéder à votre inscription sur les listes électorales de 2010." Ca a fait boum. Hein ? Listes électorales ? Voter ? Merde, je suis vraiment bientôt majeure. Ce petit bout de papier m'a filé un coup de vieux. Je le sais très bien, que j'aurais dix-huit ans en février, mais ce qui fait vieillir ce n'est pas de pouvoir acheter de l'alcool ou de signer moi-même mes mots d'absences, et le permis n'en parlons pas puisque je ne pourrais le passer qu'en juillet. Non, ce qui rend vieux, ce sont bien les responsabilités de citoyen. Mes responsabilités dans un monde auquel je n'appartiens pas et n'ai aucune envie d'appartenir. Et voilà, retour au point de départ, les sujets qui fâchent. C'est inévitable. Alors au lieu de parler des trucs chiants du futur, parlons un peu de nostalgie du passé, d'une époque bénie et regrettée, pourtant si proche encore, et peut être même un peu irréelle, histoire de pouvoir placer cette merveille :
Le trio Alberti en course d'orientation. Une photo digne d'une affiche de film, et on ne l'a même pas fait exprès !
(Merci very muche Quentin pour cette oeuvre)