L'autre jour je m'extasiais sur la couverture de notre vieux Parfum familial. Je découvrais la joie d'avoir un livre en dur entre les mains, rien à voir avec les livres de poche dont tout se froisse, se déchire, se gondole, s'efface. Mon Parfum, sa couverture en carton dur, lisse, est recouverte de tissus brun, brodé d'or. Avec le marque-page doré intégré. C'est tout de même mieux qu'un billet Europapark. Et donc, disais-je, je m'extasiais. Le livre, en plus d'être un secret objet de valeur, avait l'apparence d'un objet de valeur. J'ai parlé à mon père de la collection de chez Diane, cuir vert, cuir brun, ça fait plus que classe dans la bibliothèque. "Ben dis donc t'en revient pas ! Attend... il est où mon recueil de poèmes ?". Mon père a fouillé au fin fond de ce qui nous sert de bibliothèque miniature, dans l'angle là où le meuble cache ce qu'il contient, et en a ressorti notre plus bel exemplaire de livre précieux. Reliure de cuir orange, avec des ornements qui brillent. Rien devant, je le retourne, rien derrière. Je regarde la tranche et je lis Baudelaire, Les Fleurs du Mal. Surprise et émerveillement.
Je veux une bibliothèque avec des livres reliés plus tard.