Malgré les révisions, j'ai emprunté un livre et même deux. Je n'ai pas pu m'empêcher de prendre un Djian ; la médiathèque m'en offre tellement que j'en ai pour un bout de temps avant d'en avoir fait le tour, même si je ne me souviens déjà plus de ceux que j'ai lus. J'ai oublié les titres, les histoires, les personnages, et pour cause ! Les titres sont rarement indicateurs de l'histoire, l'histoire n'en est pas toujours une, quant aux personnages, ils ont toujours les mêmes prénoms et une fois sur deux le narrateur n'en a pas du tout. De toutes façons, je leur colle à tous la tronche de Jean-Hugues Anglade jeune. Même quand le narrateur s'appelle Philippe Djian, c'est la gueule d'Anglade que j'imagine. Pas assez beau gosse, Djian ; les cheveux longs sur début de calvitie ce n'est pas vraiment une bonne idée. Je les choisis sur le titre et l'année de publication (les premiers sont les meilleurs) parce qu'ils sont publiés dans une collection qui fait des quatrième de couverture vierges - impossible donc de se faire une idée, ou de se remémorer vite fait si la vie de Dan était dans Echine ou Zone Erogène. Ca devait être Zone Erogène. Mais de quoi parlait Echine alors ? Je l'ouvre ; en fait c'était celui-là. Mais alors que raconte Zone Erogène ? J'ouvre, je cherche les noms et les événements, ça me revient doucement, puis je tombe sur un Harold. Mais Harold n'était pas dans l'autre livre ? Ah si, il y a deux Harold. Tout comme il y a toujours un Richard, un Bob, un Marc, un Vincent... Ca ne m'arrête pas. Djian, c'est une présence en profondeur. Et moi, je suis capable de dévorer un roman qui n'a ni début ni fin rien que pour le ton, le vocabulaire, les images, les caractères, les vérités.
Il était temps alors que je découvre Pennac, mais il faut dire que j'en ai souvent entendu parler par le genre de personnes de ma promo que je n'aime pas entendre parler. Les trop littéraires, ceux qui vivent trop avec leur cerveau et pas assez avec leur corps.
Il était temps alors que je découvre Pennac, mais il faut dire que j'en ai souvent entendu parler par le genre de personnes de ma promo que je n'aime pas entendre parler. Les trop littéraires, ceux qui vivent trop avec leur cerveau et pas assez avec leur corps.