Dimanche 4 juillet 2010 à 16:28

Hier je me suis réveillée avec la rage au moment où j'ai réalisé que mon départ en vacances coïncidait avec un jour où j'avais une sortie de prévue. Bilan : j'ai trois projets pour le mois de juillet. Déjà que trois pour un mois, c'est rien du tout, il fallait en plus que l'un d'eux tombe le jour où je me barre à Valras. Et en plus c'est moi qui roule. Et pour quoi ? Pour aller lire inconfortablement, barboter un peu dans la Méditerranée grise, m'enduire de crème solaire et avoir la peau poisseuse pendant une semaine alors que j'ai déjà des boutons plein le dos. Comme si ce n'était pas suffisamment déprimant, il fallait encore que ça m'empêche de voir certaines personnes. La journée commençait mal. Je suis sortie prendre mon petit déjeuner sur la terrasse, il n'y avait pas un souffle de vent, et les 28°C à l'ombre à 10:30 étaient déjà lourds. Je sais très bien qu'à Valras je me lèverai, je marcherai en pyjama jusqu'au thermomètre où je lirai 24°C, avec du vent froid. Le ciel ne restera pas bleu toute la journée. Et dire que dans le chapitre de géo sur la Méditerranée, on n'a parlé que de chaleur et de sécheresse ! J'ai entamé le sujet du départ en vacances avec ma mère, et comme souvent, elle ne voyait pas le problème. Sauf qu'elle avait raison : "Mais Lise, on part le 23, pas le 18 !". Et c'est là que j'ai compris que je faisais la gueule depuis une heure parce que je m'étais plantée de date. Il faisait soudainement plus beau. J'avais involontairement tronqué mon mois de juillet, comme si les vacances n'étaient pas assez courtes ! Mais la vérité venait de lui rendre sa durée normale, et ma bonne humeur par la même occasion.
Mon frère dormant chez un copain, nous en avons profité pour regarder Kill Bill, volume 1. Après le premier coup de feu ("Mais Bill, c'est ton bébé."), il m'a suffi d'entendre la première note de la musique du générique pour être conquise. J'ai poussé un grand : "HHHHHAAAAAAAAN !" et j'ai ouvert encore plus grand mes oreilles à cette mélodie si pure, celle qui me donne envie de pleurer sur scène quand je tiens Ade morte dans mes bras et que Quentin lance sa réplique. La musique sur laquelle je me relève, enjambe le corps, m'empare de la caméra et m'adresse aux spectateurs pour la première et dernière fois. Bang bang, l'essence de cette chanson et ce qu'elle produit en moi sont la même chose. J'étais en totale soumission devant ma télé. Monsieur Tarantino, voilà déjà deux films où vous me scotchez dès le générique. Et puis Uma, je suis évidemment amoureuse d'elle. Arrivée à la fin du film, je n'avais qu'une envie : enchaîner avec le volume 2. Mais il était déjà minuit et mon père devait se lever tôt ce matin. Une véritable torture que de ne pas savoir la suite (ou le passé).
Peu après, un formidable orage a éclaté. J'ai pensé à Chloé qui campait pour les Eurocks et j'ai prié pour que l'orage épargne le Malsaucy. Au moment où j'allais entrer dans la baignoire pour prendre ma douche, l'électricité a été coupée. Je suis sortie de la salle de bain munie d'une robe de chambre. Noir total dans le couloir, et mes parents étaient déjà couchés depuis un moment. Un puissant éclair a illuminé tout l'intérieur de la maison en une fraction de seconde, et j'ai entrepris de descendre les escaliers accroupie en m'accrochant bien à la rambarde, trop de sécurité ne fait pas de mal. Un éclair me faisait de la lumière de temps en temps. J'ai atteint le rez-de-chaussée au moment où je m'y attendais, je me suis relevée, ai trouvé le mur sans hésitation et je suis rentrée dans la cuisine. Au moment où j'ai posé la main sur le tiroir qui contenait la lampe de poche, le courant est revenu et la lumière fut. Tout ça pour ça, ouais ouais. Et puis j'ai fait un tas de rêves tous plus invraisemblables les uns que les autres. Et en plus ils n'étaient pas infondés. Les deux mecs qui proposaient que je leur fasse des choses alors que je voulais tranquillement essayer une paire de chaussures dans un magasin (étonnantes d'ailleurs, les chaussures, mais ça au moins je sais que ça vient de ), c'était Kill Bill. Les amis amputés d'un bras ou d'une jambe, c'était Kill Bill sans aucun doute. Par contre, les fusillades dans un collège et le massacre d'enfants de la maternelle, ça ce n'était pas Kill Bill. C'était peut être le boulot en centre aéré avec les 3-6 ans que je commence demain, allez savoir. C'est quand même dingue qu'un film qui ne me fait pas peur, et qui au contraire m'éclate tout à fait, vienne se glisser dans mon inconscient pour y couper la jambe de la personne que j'aime le plus. J'ai hurlé dans mon rêve et je me suis réveillée en sueur, comme dans les livres, avec même un sursaut vers l'avant, si je n'affabule pas. J'ai aussi le souvenir d'une respiration saccadée, mais peut être que je l'ai inventée. J'ai mis très longtemps à revenir complètement dans la réalité, mais ça n'a pas empêché mon inconscient de frapper encore par après.  Le rêve dans lequel je passais mon bac et oubliais de faire toute la partie expression en allemand, m'assurant une note maximale de 10/20, vient de faits réels exagérés et non vécus par moi. Et mes vieilles peurs intestines qui se sont glissées un peu partout, qui reviennent régulièrement et dont on m'a parfois apporté des preuves au réveil. Je m'en souviens avec une telle précision que les images me poursuivent dans mon état éveillé. Avec les coups de soleil qui démangent depuis une semaine, la transpiration et les cheveux qui tombent sans arrêt dans le dos, me donnant l'impression d'être parcourue de petites bestioles, l'air sur la poitrine, la peau qui colle, ma vie sociale réduite, j'ai les nerfs à fleur de peau. Je ne sors pas de mon humeur Bang Bang.

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Par Plan.Your.Escape le Dimanche 4 juillet 2010 à 18:48
Eh bien, le mélange de cette ambiance et des rêves ne doit pas être très fameux. Le boulot te changera les idées, et puis, il y a mercredi :)
Par Clo.k le Lundi 5 juillet 2010 à 13:09
Tinquiète, l'orage a éclaté pendant le concert de THE HIVES puis plus rien. Alors qu'ils ont duré longtemps chez vous !
J'ai pleins de trucs à te raconter
 

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