Comme prévu, je me noie dans le sensoriel, et plus particulièrement dans le plus évident : la bouffe. Je me suis retrouvée tout d'un coup en grande cuisinière, à chercher et recopier des recettes partout, à rentabiliser le four, à faire à manger pour des gens, à passer une heure et demi aux fourneaux pour quinze minutes à table. Ca m'a prise comme ça, d'un coup, même si le fait d'avoir une cuisine géniale contribue forcément à mon envie de cuisiner. Ca m'a prise au point de passer mes journées à penser au menu du soir, à élaborer mes listes de courses et mes futurs repas. Je peux donc en déduire qu'il y a quelque chose de compulsif là-dedans. Pour se débarrasser d'une addiction rien de mieux que d'en créer une autre. En cuisinant, j'ai les mains et le cerveau occupés, et je me prépare au plaisir gustatif. Ca a plein de côtés positifs, mais aussi le côté triste de se dire : "Voilà, maintenant il n'y a plus que les copines et la bouffe dans ma vie.". Et cette nouvelle obsession est difficilement compatible avec un régime anti-cholestérol... Comme quoi j'ai toujours un problème quelque part...
J'ai donc commencé à stimuler aussi mon odorat. D'abord, j'ai recommencé à me parfumer, parce que c'est l'hiver et que je possède un parfum d'hiver. Il a quelque chose de chaud et de rassurant ; à la première inhalation je me retrouve transportée deux ans en arrière, quand je l'ai reçu : Noël 2009, Controlling Crowds, Celui qui chuchotait dans les ténèbres, la maison Twin Peaks, le clip dont j'ai oublié le nom, ah non, Cyclic Dream, ma grosse écharpe rouge et noire, et Quentin qui râlait parce que mon parfum lui donnait mal au crâne. J'avais arrêté de le porter à cause de ça. J'ai ressorti ma bougie-parfum-d'intérieur aussi, celle-ci me ramène l'année dernière dans mon appartement bisontin, en janvier, quand je regardais True Blood telle une junkie. J'ai voulu aussi me fabriquer une bougie-mandarine comme dame pelote, malheureusement, j'avais les mandarines mais pas les bougies, alors j'attendrais encore.
Bon, et va falloir songer à rétablir des sensations agréables au niveau de la vue également, parce que j'ai vu les photos du weekend d'intégration, et ça m'a fait un choc. Le visage violet, des boutons partout, une mine épouvantable. Représentatif de mon état mental du moment. J'avais choisi de ne me faire belle pour personne, j'avais conscience d'être hideuse, mais en voyant ça sur un diaporama distribué à tous les participants du WEI, j'ai compris qu'il fallait que ça cesse. Il est temps de se reprendre en main et d'arrêter de ne ressembler à rien.
J'ai donc commencé à stimuler aussi mon odorat. D'abord, j'ai recommencé à me parfumer, parce que c'est l'hiver et que je possède un parfum d'hiver. Il a quelque chose de chaud et de rassurant ; à la première inhalation je me retrouve transportée deux ans en arrière, quand je l'ai reçu : Noël 2009, Controlling Crowds, Celui qui chuchotait dans les ténèbres, la maison Twin Peaks, le clip dont j'ai oublié le nom, ah non, Cyclic Dream, ma grosse écharpe rouge et noire, et Quentin qui râlait parce que mon parfum lui donnait mal au crâne. J'avais arrêté de le porter à cause de ça. J'ai ressorti ma bougie-parfum-d'intérieur aussi, celle-ci me ramène l'année dernière dans mon appartement bisontin, en janvier, quand je regardais True Blood telle une junkie. J'ai voulu aussi me fabriquer une bougie-mandarine comme dame pelote, malheureusement, j'avais les mandarines mais pas les bougies, alors j'attendrais encore.
Bon, et va falloir songer à rétablir des sensations agréables au niveau de la vue également, parce que j'ai vu les photos du weekend d'intégration, et ça m'a fait un choc. Le visage violet, des boutons partout, une mine épouvantable. Représentatif de mon état mental du moment. J'avais choisi de ne me faire belle pour personne, j'avais conscience d'être hideuse, mais en voyant ça sur un diaporama distribué à tous les participants du WEI, j'ai compris qu'il fallait que ça cesse. Il est temps de se reprendre en main et d'arrêter de ne ressembler à rien.
Y a une époque, je ne pouvais pas ressembler à rien, même en pantalon à fleurs, même avec les cheveux trop courts. Parce que j'étais heureuse.