Ce rythme de vie me saoule déjà profondément. Je dors trop, alors je rêve. Je ne fais rien de mes journées, alors mon inconscient fait un tas de trucs pendant la nuit. Je me réveille avec les souvenirs de mille vies passées dans le sommeil et de l'émotion plein la gorge. Souvent des cauchemars d'apocalypse, toujours des rêves de culpabilité que je pensais avoir oubliée, et bien sûr des rêves plein d'obstacles. Même mes rêves érotiques sont des rêves d'envies frustrées et non de passages à l'action.
Je me réveille avec toutes les sensations causées par des événements irréels et je passe ma journée seule devant l'écran ou le papier. Ma réalité a moins de consistance que les produits nocturnes de mon cerveau. Alors je déteste encore plus ces journées et je déteste sortir du lit à midi, quand Eric s'en va parce que c'est déjà beaucoup qu'il ait pu rester aussi tard, et commencer ma journée avec une grosse longueur de retard, des nuages gris par la fenêtre, la poubelle à sortir mais alors il faudra s'habiller, les pâles fantômes de ma nuit et un sentiment d'abandon.
Je me réveille avec toutes les sensations causées par des événements irréels et je passe ma journée seule devant l'écran ou le papier. Ma réalité a moins de consistance que les produits nocturnes de mon cerveau. Alors je déteste encore plus ces journées et je déteste sortir du lit à midi, quand Eric s'en va parce que c'est déjà beaucoup qu'il ait pu rester aussi tard, et commencer ma journée avec une grosse longueur de retard, des nuages gris par la fenêtre, la poubelle à sortir mais alors il faudra s'habiller, les pâles fantômes de ma nuit et un sentiment d'abandon.