Samedi 21 août 2010 à 15:34

Hier, Baldrik nous a emmenées aux champignons, Diane, Ade et moi. Il s'y connaît vachement en champignons, le tonton chevrette. Il nous a fait crapahuter dans la forêt, nous lui demandions son avis sur la comestibilité des champignons que nous trouvions, il en trouvait des bons et les gardait pour nous. Ade a développé une passion pour les petits champis rouges qui ne se mangent pas, et nous avons cueillis beaucoup de petits violets. C'était bien sympathique mais un peu casse-gueule ; "C'est fatiguant de marcher en pente. J'aimerais être un dahu.". L'itinéraire de Baldrik était plus que douteux, il nous faisait quitter les chemins et traverser des ravins perdus au beau milieu de nulle part, et nous avons soudain atterri sur une route goudronnée qui menait à Thann. Comme quoi, Baldrik est doté d'un sens de l'orientation indubitable. Nous avons fini chez lui, autour d'un verre de jus de fruit et de crêpes au Nutella. C'était un après-midi qui change et qui fait du bien.
L'après-midi air frais a précédé une soirée entre filles comme on n'en avait pas faites depuis longtemps. Repas à quatre sur la terrasse, des pâtes, une bouteille de vin - qui fait surtout l'aller-retour entre Diane et moi. Nous parlions de nos sous-vêtements, de nos vacances, poussions des cris des fois, tapions dans les mains à la réception d'une information capitale, demandions l'avis des autres, nous donnions des conseils. Les filles parlaient de leurs déboires amoureux, je ne disais rien, j'observais, mon verre à la main. Diane ne parlait pas non plus, nous nous sommes regardées pour activer la télépathie, elle a gentiment imité ma pose et j'ai dit : "J'crois que je vais boire encore un peu.". Elles flippaient toutes les trois pour leur entrée en fac de médecine, précédée de trois semaines de prépa qui commence... dans deux jours. J'écoutais leur peur, j'écoutais l'hystérie des unes et le silence des autres, et je n'ajoutais rien. Elles vont en crever, mais elles seront ensemble. Je suis contente pour elles, contente qu'elles ne soient pas seules et qu'elles puissent se soutenir mutuellement, même si elles auront moins de temps pour parler des choses de la vie. Même si elles auront moins de temps pour vivre les choses de la vie. La fin de la soirée est arrivée trop vite, nous débattions de mon cas personnel quand il a fallu partir. J'ai serré Chloé dans mes bras, première envie de pleurer, soudaine, impromptue, mais maîtrisée. Puis c'est moi suis partie. J'ai serré Diane fort, et je me suis rendue compte que je n'avais jamais songé à ce moment. Deuxième envie de pleurer, mes forces déjà diminuées par le premier épisode mais j'ai encore résisté. Et je l'ai serré encore, embrassée une dernière fois, c'était la scène finale de Thelma & Louise, sauf que nous nous séparions.

- Tu n'as pas trop peur, toi ?, m'a demandé Léa quand nous nous dirigions vers la voiture.
- Maintenant, si.

http://img153.imageshack.us/img153/544/img9385a.jpg

Par Clo.k le Samedi 21 août 2010 à 23:10
La photo est magnifique. Moi aussi j'ai du retenir mes larmes. Mais on va y arriver toutes les 4 !
Par Lélou le Vendredi 3 septembre 2010 à 20:45
Je vous aime les filles <3
 

Laisser un mot doux









Commentaire :








Votre adresse IP sera enregistrée pour des raisons de sécurité.
 

La discussion continue ailleurs...

Pour faire un rétrolien sur cet article :
http://citron-ciboulette.cowblog.fr/trackback/3030536

 

<< A l'endroit | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | A l'envers >>

Créer un podcast