Pendant la recherche d'appartement pour l'année prochaine, j'ai sélectionné quelques studios qui ne me semblaient pas trop mal et dont le loyer ne dépassait pas 300€. A chaque fois, mes parents trouvaient quelque chose à redire : le rez-de-chaussée c'est pas bien, sur une mezzanine il fait trop chaud, là c'est vachement trop près du plafond, le mobilier est en grillage et c'est pas joli, c'est pas très grand... Qu'est-ce que j'en ai à foutre, moi, d'habiter au niveau de la rue, ou d'avoir un lit en ferraille, ou un studio de 17 m² au lieu de 20, j'arriverais très bien à rendre mon chez-moi agréable ! Et une mezzanine, c'est quand même vachement pratique, même s'il fait chaud en été (et ça je vous ferais dire que ce n'est pas une remarque judicieuse, puisque les mois les plus chauds sont ceux des vacances, donc ceux que je ne passerai pas là-bas).
Et là, nous avons reçu une réponse du CROUS - avec un mois de retard, soit dit en passant - qui nous annonce que ma demande de T1 a été rejetée mais que j'ai droit à une chambre : 9 m² avec cabine tri-fonction (WC, douche et lavabo le tout dans une boîte d'un mètre carré, comme dans les ferries), située au pôle universitaire... alors que ma fac est au centre-ville. Il y en a pour vingt minutes de bus, et je n'aurais vraiment strictement rien à foutre près de ce campus qui est en plus en périphérie. Et vous savez ce que mon père me sort comme discours ?
Vu que je vous pose la question, vous avez sûrement deviné. "Moi ça m'arrangerait beaucoup, niveau budget.". Alors que devant les studios, plus vivables, plus fonctionnels (avec deux plaques de cuisson, tu ne peux certes pas faire de gâteaux, m'enfin il y a de quoi faire, rien que pour le thé du matin si la cuisine ne te tente guère), et situés à proximité de ma fac, ce qui permettrait de m'y rendre à pied, monsieur faisait le difficile. Et quand je lui ai expliqué ceci avec diplomatie, il a sorti le grand jeu : "Si tu veux quelque chose de plus grand, je suis d'accord mais nous on te paye le prix d'une chambre et toi tu payes le reste. Y a des jeunes, quand ils font des études, qui travaillent pour se loger. Toi tu fous rien, tu te bouges pas...", il y avait sûrement une suite, mais elle ne valait tellement pas le coup que je l'ai oubliée. A partir de ce moment-là, je me suis concentrée sur ma pétrification, la fourchette suspendue dans les airs, puis j'ai mordu dedans avec violence. C'est pas pour dire, mais je suis en train de terminer ma troisième semaine en centre aéré avec des gamins de trois à cinq ans. Je me lève plus tôt que lui et je rentre plus tard. D'accord, je ne travaille que trois-quatre jours par semaine, mais c'est parce que je fais dix heures par jour sans pause. Et d'accord bis, peut être que ce n'est que trois semaines, que je ne travaille pas d'arrache-pied pendant deux mois, mais pour mon premier job d'été, trois semaines c'est déjà pas mal, déjà qu'on ne trouve qu'avec du piston, et en plus il va y avoir du boulot en août avec mon déménagement. Alors il faut pas abuser non plus. Merde. Je suis en colère maintenant.
Et là, nous avons reçu une réponse du CROUS - avec un mois de retard, soit dit en passant - qui nous annonce que ma demande de T1 a été rejetée mais que j'ai droit à une chambre : 9 m² avec cabine tri-fonction (WC, douche et lavabo le tout dans une boîte d'un mètre carré, comme dans les ferries), située au pôle universitaire... alors que ma fac est au centre-ville. Il y en a pour vingt minutes de bus, et je n'aurais vraiment strictement rien à foutre près de ce campus qui est en plus en périphérie. Et vous savez ce que mon père me sort comme discours ?
Vu que je vous pose la question, vous avez sûrement deviné. "Moi ça m'arrangerait beaucoup, niveau budget.". Alors que devant les studios, plus vivables, plus fonctionnels (avec deux plaques de cuisson, tu ne peux certes pas faire de gâteaux, m'enfin il y a de quoi faire, rien que pour le thé du matin si la cuisine ne te tente guère), et situés à proximité de ma fac, ce qui permettrait de m'y rendre à pied, monsieur faisait le difficile. Et quand je lui ai expliqué ceci avec diplomatie, il a sorti le grand jeu : "Si tu veux quelque chose de plus grand, je suis d'accord mais nous on te paye le prix d'une chambre et toi tu payes le reste. Y a des jeunes, quand ils font des études, qui travaillent pour se loger. Toi tu fous rien, tu te bouges pas...", il y avait sûrement une suite, mais elle ne valait tellement pas le coup que je l'ai oubliée. A partir de ce moment-là, je me suis concentrée sur ma pétrification, la fourchette suspendue dans les airs, puis j'ai mordu dedans avec violence. C'est pas pour dire, mais je suis en train de terminer ma troisième semaine en centre aéré avec des gamins de trois à cinq ans. Je me lève plus tôt que lui et je rentre plus tard. D'accord, je ne travaille que trois-quatre jours par semaine, mais c'est parce que je fais dix heures par jour sans pause. Et d'accord bis, peut être que ce n'est que trois semaines, que je ne travaille pas d'arrache-pied pendant deux mois, mais pour mon premier job d'été, trois semaines c'est déjà pas mal, déjà qu'on ne trouve qu'avec du piston, et en plus il va y avoir du boulot en août avec mon déménagement. Alors il faut pas abuser non plus. Merde. Je suis en colère maintenant.