Mardi 29 novembre 2011 à 19:40

 Hier soir, l'anniversaire de Chloé était top. J'ai encore l'impression d'avoir la bouche desséchée par l'alcool et les cigarettes, mais étonnamment, j'étais en superforme ce matin, même en faisant partie des 14 rares personnes à assister au cours d'épidémiologie. Faire la fête dès le lundi soir est un drôle de concept, mais j'ai bien aimé. En plus, il y a toujours forcément quelqu'un qui habite près de la fac de médecine comme moi, ce qui m'a permis de rentrer à pied accompagnée, après le dernier tram. Donc tard pour un lundi soir. Et je vais encore probablement participer à une soirée demain ; soirée dont l'affiche a été créée par un ignorant qui a représenté l'orthophonie par un casque auditif. Quand c'est pas "pour les yeux", l'orthophonie, c'est toujours "pour les oreilles". Un individu sur trois qui me demande ce que je fais comme études ne sait pas ce qu'est un orthophoniste, et me parle soit des yeux, soit des oreilles, voire des pieds ou des dents. Ils confondent avec tous les autres métiers en "ortho", quoi. Je ne leur en veux pas. Mais parfois, ça ne leur donne vraiment pas l'air malin, surtout quand ils doivent représenter chaque profession de santé sur une affiche, et qu'on se retrouve avec un casque auditif comme symbole. Ah merci, bravo.
Mais bref, je ne suis pas là pour critiquer l'inculture du commun des mortels. Mais je suis là pour quoi, d'ailleurs ? Ce matin, donc, j'étais pleine de motivation, tout à fait présentable, joyeuse. Mais depuis midi, je me sens bizarre. J'ai eu des discussions vraiment profondes qui m'ont remuée, et pour ne rien arranger, je ne sais pas exactement quoi penser de mon interlocuteur. Remplacer une drogue par une autre... Je connais très bien la forte propension de mon organisme à se précipiter sur n'importe quoi pour en faire un nouvel objet de dépendance... ou sur n'importe qui. J'ai vécu ça pendant toute l'année scolaire dernière ; un enfer. J'ai trouvé la paix cet été, juste avant de tomber sur Mathieu qui m'a entraînée cette fois dans quelque chose de très beau... et de trop court. Quand je me suis retrouvée à nouveau dans le cas de la dépendance insatisfaisable, j'ai immédiatement pensé à l'année dernière, au déchet que j'étais devenue en essayant d'oublier un amour impossible, et j'ai eu peur, tellement peur de repasser par ce chemin pour tourner la page. Aujourd'hui, concernant Mathieu, il y a toujours une partie de moi qui s'obstine à refuser de tourner la page. Et il y a une partie inconsciente qui essaye de me pousser vers autre chose, d'attirer mon attention par autre chose, de virer Mathieu de ma tête en le remplaçant par un autre. Du moins, j'ai cru déceler aujourd'hui-même les premiers signes de cette mécanique diabolique, contre laquelle je dois me battre, parce que c'est pas d'être attirée par un homme marié et père de famille qui va me faire avancer. Ouh là, je l'ai écrit. Et l'écrire, c'est l'ancrer dans la réalité, lui accorder une importance. Or justement, c'est hors de question. Ca ne devrait même pas exister dans mes pensées. Parce que je connais très bien ma petite cervelle et ses travers, et je vois bien que le manque de présence masculine m'empêche de me lier d'amitié avec un garçon sans qu'il ne finisse par m'attirer, surtout si je le trouve physiquement plaisant dès le départ. Alors voilà, je suis là avec le mode d'emploi de ma petite personne, je sais comment j'ai tendance à fonctionner, et je sais que je ne dois surtout pas laisser cette tendance prendre le dessus. Mais en attendant, j'ai beau savoir que cette attirance est interdite, parce qu'elle est artificielle, créée à partir du premier venu pour me faire oublier l'absence de Mathieu, et parce que de toutes façons elle me flinguerait ; je ne connais toujours pas les moyens de lutter. Alors il va falloir faire de grands, de très grands efforts psychologiques pour trouver ces moyens et les mettre en oeuvre, ou j'y perdrais ce qu'il me reste de dignité.

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