J'ai des yeux de souris de laboratoire. Depuis deux semaines. Rouges. Laissez-moi vous dire que j'ai la haine. On m'a donné un peu n'importe quoi pour arranger ça, à tout hasard, sans succès. C'est encore les compresses de tisane de camomille qui ont été les plus efficaces ! De la tisane de camomille de grand-mères, oui ! Merci la médecine ! Encore une fois, les professionnels ont tardé à faire un diagnostic correct concernant ma petite personne, et encore une fois, ma première hypothèse était la bonne. Comment voulez-vous que je me réconcilie avec les médecins ? Je fais ce que j'ai à faire sans grande conviction, on me demande si ça va mieux, qu'est-ce que j'en sais, je ne sens rien mais quand je trouve un miroir sur mon chemin, c'est le choc à chaque fois. Pas une once de blanc dans mes orbites. "Oh ma pauvre, tes yeux ont la couleur de ton pull !" Je suis un grand être étrange. Je suis un lapin albinos. Seule la taille de mes pupilles montre que je ne suis pas complètement défoncée. J'ai fait mon premier jour de stage dans cet état, de quoi avais-je l'air ? Quand je croise de charmantes personnes dans la rue et que nos regards s'accrochent, je me souviens que le mien n'est pas présentable, et j'abandonne l'idée du charme éphémère. Je tourne la tête. Voilà comment une petite connerie indolore peut devenir le centre de ton existence. Je n'ai pas d'autre ambition dans la vie, actuellement, que celle de récupérer l'aspect normal de mes yeux, mes yeux quoi merde, on parle de la partie de mon corps la plus observée, la plus complimentée, la plus chère. C'est en bonne voie, mais les traitements forment comme une casquette plombée sur mon crâne, une fatigue prématurée. J'ai insisté auprès des copines pour faire quelque chose ce weekend, et je m'apprête à décliner. Pourquoi ? Moins j'en fais, moins je veux en faire. Je m'enfonce dans l'ennui et j'ignore les mains qui se tendent pour m'en sortir. Blasée. Paresseuse. Tout n'est plus que flemme. Drôle d'époque.
Lazy, la-la-la-lazy.Commentaires
Par http://www.souvenir-armeeafrique.fr le Lundi 25 juillet 2016 à 6:04
Comment voulez-vous que je me réconcilie avec les médecins ? Je fais ce que j'ai à faire sans grande conviction, on me demande si ça va mieux, qu'est-ce que j'en sais, je ne sens rien mais quand je trouve un miroir sur mon chemin, c'est le choc à chaque fois. Pas une once de blanc dans mes orbites.
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