Ca y est, Strasbourg a sorti ses décorations de Noël. Et pour Noël, Strasbourg fait les choses en grand. C'est pour ça que j'ai toujours trouvé que c'était une ville hivernale ; il y a une ambiance de Noël pendant plus d'un mois qui n'est nulle part ailleurs aussi forte, aussi belle, aussi réussie. Le fameux marché est une des plus grandes particularités de la ville, qui rend l'hiver féérique. J'ai hâte de partager ça avec mes copines venues de loin. Peut-être que je suis fière d'être alsacienne, à ce moment-là. Ca me rappelle l'année dernière, je m'étais déjà fait ces réflexions il y a exactement un an, quand j'étais venue pour la première fois rendre visite à mes amis strasbourgeois. Juste un jour avant mon excursion, c'était l'anniversaire de Ségolène, ses dix-huit ans. Nous étions sorties pour la première fois, et nos découvertes sur Besançon ce soir-là ont déclenché tout le reste. Mercredi 24 novembre 2010, on ne le savait pas encore, mais c'est là que la vie a vraiment commencé. Grâce à notre élan de motivation pour fêter la majorité de Ségo, nous avons commencé à fréquenter certains lieux, certaines personnes ; cette première soirée aura eu une incidence sur tout le long de l'année, et encore plus sur les vacances d'été... Elle marque aussi le début d'une amitié hors normes. Cette semaine-là, nous n'étions encore que toutes les deux, mais je me souviens que Doriane nous a rejointes la semaine suivante, quand elle m'a entendue chanter The Doors (j'ai une mémoire des dates, parfois je m'impressionne moi-même). Et donc, le lendemain, j'ai pris le train jusqu'à Strasbourg. J'ai fait le plein de visites d'amis, et quand je suis repartie le samedi matin, me dirigeant vers la gare, seule dans Strasbourg pour la première fois, comme une grande, il y avait cette ambiance de Noël, quelque chose d'impalpable mais de réel, impossible à louper. Et je m'étais dit que j'avais bien envie de vivre là. Comme dit plus haut, je ne savais pas encore que la vraie vie venait de démarrer à Besançon, et je n'ai pas tardé à changer d'avis et à vouloir rester bisontine. Mais en tout cas, j'ai un jour été attirée par Strasbourg au point de vouloir m'y installer. Un an plus tard, j'y vis et je me souviens de tout. Cela me paraît être il y a très longtemps, j'ai l'impression d'avoir vécu énormément de choses depuis. Mais cela m'apaise de remonter aussi loin dans mes souvenirs, je crois que ça me permet de mesurer tout le chemin que j'ai fait. Et peut-être dois-je en conclure que je vais faire beaucoup de chemin encore.
La bougie-mandarine que je viens de fabriquer, presque comme chez Pelote.